Le Rabbi précédent de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, écrivit à propos de Rabbi Lévi Its'hak :

« Rabbi Lévi Its'hak, en plus d'un génie dans la Torah révélée et d'un savant dans la Kabbale et dans la 'Hassidout 'Habad, était un homme doté d'une crainte de D.ieu extraordinaire et de grandes qualités morales. »

Une des qualités les plus extraordinaires chez Rabbi Lévi Its'hak était sa grande humilité. Ses amis se référaient à lui par son surnom « Lévik », sans aucun qualificatif, ni Rabbi Lévi Its'hak, ni même Reb Lévik, mais tout simplement Lévik. Le Rav Sassonkin écrit à ce sujet :

« Son nom le précédait. Tous savaient que “Lévik” – car c'est ainsi qu'on l'appelait à Loubavitch, sans qualificatif – était un grand sage aussi bien dans le Talmud que dans la ‘Hassidout. Suivant l'expression de nos sages (à propos des titres accordés aux maîtres) “ ‘Rabbi’ est un titre plus important que ‘rav’, ‘Rabban’ est plus important que ‘Rabbi’, le nom seul est plus important que ‘Rabban’ ” car les rabbins des premières générations étaient si grands qu'on ne leur donnait aucun qualificatif, tel Hillel, Chamaï, etc. [...] Telle était sa personnalité : il était si grand que le seul nom “Lévik” évoquait par lui même une profonde sagesse, une sagesse extraordinaire dans tous les domaines, la sagesse du Talmud, la sagesse de la 'Hassidout 'Habad, la sagesse de la Kabbale. »

De sa bouche sortaient des pierres précieuses. À l'image d'une source, lorsqu'il commençait à parler, rien ne pouvait l'arrêter. Toutes les profondeurs de la Torah coulaient alors de sa bouche et émerveillaient tous ceux qui l'écoutaient. Dans la suite de son récit, le rav Sassonkin raconte :

« Une fois, j'étais présent lorsqu'on l'invita à donner un cours de guemara dans une grande synagogue. Quand on entendit que le Rav Schneerson donnerait le cours, une grande assemblée de sages vint l'écouter. Il expliqua la page de guemara avec une profondeur exceptionnelle et fit briller les yeux de tous. Tous restèrent bouche bée devant son explication extraordinaire, la profondeur qu'il dévoilait si simplement. Une fois encore, j'étais présent à son cours de Tanya. Il émerveilla tous ceux qui écoutaient ses paroles car il avait une compréhension très profonde de la 'Hassidout 'Habad. »

« Il est impossible de décrire le plaisir que l'on eut de son passage à Leningrad », témoigne le rav Zalman Duchman. Nous avions l'habitude de lui rendre visite presque tous les soirs et il nous expliquait les midrachim selon la 'Hassidout." Le célèbre Rav Its'hak « Matmid » dit de lui : « Il a des forces qui proviennent du Alter Rebbe (Rabbi Chnéour Zalman, premier Rabbi de Loubavitch). »

Il discutait chaleureusement avec chacun. Nombreux étaient ceux qui cherchaient à tout prix à se trouver auprès de lui pour profiter de ces discussions de tous les jours. La Rabbanit 'Hanna raconte :

« Nous avons une fois voyagé en locomotive en dehors du pays. À Varsovie, un célèbre écrivain monta à l'intérieur de notre wagon et s'assit à côté du rav. Leur discussion porta sur le Judaïsme, la 'Hassidout, les Admourim. Il fit tellement impression avec ses récits que les autres voyageurs juifs des autres wagons se rassemblèrent autour de lui et se poussèrent pour écouter ses paroles, oubliant leur sommeil pour entendre les récits de Rabbi Lévi Its'hak. »

Sa force n'était pas seulement dans sa manière de parler. Il passait aussi de longues heures à rédiger ses explications dans tous les domaines de la Torah.

Son neveu, le Rav Haim Leib Itkin raconte :

« Mes parents habitaient à cinq heures de voyage de Yekatrinoslav. Je rendis une fois visite à mon oncle à l’issue du Chabbat et je discutais longuement avec lui de différents sujets. À neuf heures, je me préparais à le quitter. Mais il m'en empêcha et me dit “De toute façon, tu as un billet pour voyager. Pourquoi dois-tu te dépêcher ?” Je suis resté encore une demi-heure et je me suis apprêté à nouveau à partir. Il m'arrêta encore une fois. À dix heures et demie, je ne pouvais plus attendre et, sans lui demander sa permission, je partis. Quand je suis arrivé à la locomotive, il ne restait que trois minutes avant le départ, mais elle ne partit pas. Elle eut du retard et ne prit le départ que le lendemain. À présent, je commençais à comprendre ses demandes répétées de rester discuter de sujets importants et ne pas perdre mon temps comme cela arriva... Je n'ai pas eu l'affront de l'interroger à ce sujet, mais depuis ce jour j'ai su l'estimer différemment. J'ai compris que ses yeux voyaient loin, mais qu'il laissait cela à l'abri des regards. »

D'apparence, il attirait le cœur. Le reflet de son visage, ses habits et sa démarche ne faisaient que refléter sa splendeur. Son regard était perçant et l'expression de son visage faisait apparaître sagesse et intelligence.

On raconte que lorsqu'il se rendait à la synagogue, les passants s'arrêtaient pour le regarder. Même les non-juifs accordaient le plus grand respect au rav de la communauté juive et s'écartaient pour le laisser passer. Le Rav C. Vilenkin raconta avoir vu au magasin une longue queue de gens s’écarter pour le laisser passer.