L’extraordinaire respect que le Rabbi témoignait à son égard nous donne un aperçu de sa véritable stature. Car, bien que la Rabbanit déclinât tout honneur public, le Rabbi parlait d’elle avec une profonde déférence.

L’Organisation Féminine Loubavitch fit une fois parvenir au secrétariat du Rabbi un bouquet de fleurs accompagné d’une liste de personnes ayant besoin de bénédictions. Mettant de côté les fleurs pour la Rabbanit, le secrétaire passa la lettre au Rabbi qui, remarquant que celle-ci était adressée à son épouse, lui demanda de la lui transmettre, disant : « Elle aussi peut donner des bénédictions. »

Le Rabbi dit une fois à une amie de la Rabbanit : « Vous avez un bon avocat à vos côtés... »

Cette qualité se manifesta particulièrement lors d’un épisode décisif de l’histoire récente du mouvement, quand il fut nécessaire de mener une bataille juridique sur la propriété des livres de la bibliothèque Loubavitch.

Le Rabbi disant Kaddiche pour la Rabbanit
Le Rabbi disant Kaddiche pour la Rabbanit

Lorsque l’avocat du défendeur lui demanda « À qui appartenaient ces livres ? », la Rabbanit fit une réponse désormais célèbre : « Mon père lui-même, et tout ce qu’il possédait, y compris les livres, appartiennent aux ‘Hassidim. »

Ses mots, prononcés avec sincérité et conviction, avec tout ce qu’ils signifiaient concernant sa propre vie, firent une profonde impression sur le juge et contribuèrent à faire pencher le verdict en faveur de Agoudat ‘Hassidei ‘Habad.