Les travailleurs humanitaires étant désormais en place, et à mesure des livraisons de matériel, l’assistance à la population traumatisée d’Haïti est entrée dans une nouvelle phase ce vendredi 16 et samedi 17 janvier.
Alors que les équipes de secours étaient engagées dans une course contre la montre pour délivrer les victimes prisonnières des décombres à Port-au-Prince, les équipes médicales ont ouvert des hôpitaux de campagne et des volontaires distribuaient de la nourriture, de l’eau et des pastilles permettant de purifier l’eau insalubre.
Les gens meurent dans la rue en attendant des soinsParmi les centaines de volontaires et de secouristes professionnels qui ont afflué dans le pays, se trouve le Rav Chimon Pelman, directeur du centre ‘Habad-Loubavitch de la République Dominicaine. Arrivé en jeep avec une délégation de la police de cet état voisin, accompagnant un convoi des Nations Unies, le Rav Pelman a distribué des dizaines de colis alimentaires fournis par les 300 familles de la communauté juive de St Domingue.
« Les besoins à Port-au-Prince sont immenses, rapporte-t-il. Ils n’ont rien. Chacun demande de la nourriture et de l’eau. »
Se rendant à pied à l’aéroport de Port-au-Prince pour y accueillir un transport aérien de matériel et de personnel en provenance d’Israël, le rabbin fut inondé de sollicitations par les habitants qu’il croisait. Distribuant la nourriture qu’il avait emportée à cet effet, il prit note des besoins spécifiques de ces zones pour les transmettre aux organisations humanitaires.
« Vous pouvez le voir dans leurs yeux, dit Pelman. Ils sont reconnaissants d’avoir survécu, mais la vie est devenue un cauchemar pour eux.
« Les gens meurent dans la rue en attendant des soins, ajoute-t-il. Tout le monde essaye d’aider, mais il faut plus d’aide matérielle. »
Interrogé à son retour à St Domingue, le rabbin a annoncé qu’il enverrait dans les prochains jours des camions remplis d’eau potable, d’aliments de première nécessité et de médicaments, en coopération avec les autorités diplomatiques de son pays.
Le nombre de victimes pourrait atteindre les 200 000Quand Pelman se trouvait en Haïti, les activités du Beth ‘Habad et les services envers la communauté juive dominicaine furent assurés par deux étudiants rabbiniques venus spécialement de New York. Rav Mendel Zarchi, le directeur du Centre ‘Habad des Caraïbes, basé à Puerto Rico, prit la relève du travail logistique d’assurer de la nourriture cachère aux médecins et sauveteurs juifs en route pour la région.
Le Rav Zarchi et son équipe ont établi un fonds de secours dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre du 12 janvier et continuent de donner des informations à travers le site internet de ce fonds.
Une équipe médicale de Tsahal a mis en place un grand hôpital de campagne, a rapporté le Jerusalem Post, pouvant traiter 500 patients par jour. Il a pris en charge de très nombreux enfants souffrant de fractures sévères.
Le ministre haïtien de l’Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, a averti les journalistes que le nombre de victimes pourrait atteindre les 200 000.
« Nous avons déjà rassemblé 50 000 corps, dit-il. Nous pensons qu’il y aura entre 100 000 et 200 000 morts au total, bien que nous n’en connaîtrons jamais le nombre exact. »
Vendredi, la secrétaire américaine à la Sécurité Intérieure, Janet Napolitano, a demandé aux citoyens américains de donner de l’argent aux organisations humanitaires plutôt que de la nourriture et des vêtements.
« Les contributions financières sont le meilleur moyen de soutenir le travail de secours de ceux qui sont à l’œuvre jour et nuit pour sauver des vies en Haïti, » a-t-elle déclaré.
Rejoignez la discussion