1. Celui qui se trouve hors de chez lui lors de l'allumage, aura néanmoins le devoir de s'acquitter de son obligation. Il devra selon sa situation, le faire d'une des différentes manières qui vont être ici exposées.
S'il n'a pas la possibilité d'allumer
2. S'il se trouve à un endroit ou dans une situation où il n'a pas la possibilité d'allumer (en voyage ou à l'hôpital par exemple), il se rendra quitte, le cas échéant, par l'allumage qui se fait par sa femme ou l'un de ses enfants dans sa maison.
3. S'il n'a personne qui allume chez lui, il devra se contenter, s'il en a la possibilité, de réciter la bénédiction de « ChéAssa Nissim » et celle de « Chéhé'héyanou » (le premier jour), à la vue de lumières qui ont été allumées par un autre Juif. Dans ce cas, il n'aura plus à réciter la bénédiction de « Chéhé'héyanou » dès le second jour, même s'il aurait alors la possibilité d'allumer par ses propres moyens.
4. Certains sont d'avis que même dans le premier cas (lorsque quelqu'un allume chez lui), il aura cependant l'obligation de réciter, s'il en a la possibilité, les deux bénédictions ci-dessus. En effet, selon eux, l'obligation de réciter ces deux bénédictions est considérée distincte de celle de l'allumage (pour lequel il s'est acquitté) : la bénédiction de « ChéAssa Nissim » afin de commémorer le miracle, celle de « Chéhé'héyanou » pour commémorer l'événement du premier jour.
S'il est hébergé
5. S'il se trouve hébergé dans une famille juive et qu'il n'a personne qui allume chez lui, ou dans le cas d'un enfant hébergé (dans son cas l'allumage chez ses parents ne l'acquitte pas), il devra assister à l'allumage qui se fait chez son hôte et devra participer financièrement aux frais de l'allumage afin de s'acquitter de son obligation. (Cette participation peut être d'un montant symbolique et pourra même être substituée par l'accord du maître de maison de lui faire don d'une partie de l'huile utilisée pour l'allumage).
6. Cependant, de nos jours, selon de nombreux avis il est préférable (même selon la coutume Sépharade) de ne pas s'acquitter en participant aux frais, et d'allumer, lorsque cela est possible, ses propres lumières dans la maison de son hôte. Ceci deviendrait même une obligation lorsque l'on dispose d'une chambre individuelle dans cette maison.
S'il a la possibilité d'allumer
7. S'il se trouve à l'extérieur et qu'il a la possibilité d'allumer (à l'hôtel par exemple), il pourra néanmoins choisir de se rendre quitte par l'allumage que se fera chez lui, à condition d'avoir la certitude que celui-ci aura bien lieu.
8. Ceci n'est vrai, selon certains, que s'il se trouve dans un environnement où il a la possibilité de voir les lumières allumées par d'autres Juifs. Dans le cas contraire, il aura selon eux, l'obligation d'allumer personnellement. Il devra, afin de se conformer à tous les avis, allumer en ayant à l'esprit de ne pas vouloir s'acquitter par l'allumage qui se fait chez lui.
9. Par contre, s'il n'a pas la certitude que l'allumage aura bien lieu chez lui, il sera dans l'obligation d'allumer par lui-même et de réciter les bénédictions appropriées. S'il ne l'a pas fait, et qu'en rentrant chez lui il constate que l'allumage a eu lieu, il devra tout de même allumer, puisqu'il ne comptait pas sur cet allumage pour s'acquitter de son obligation.
10. Même lorsqu'il a la certitude que l'allumage se fait chez lui, et que par ailleurs il a la possibilité à l'endroit où il se trouve de voir les lumières allumées par d'autres Juifs, il pourra néanmoins choisir d'allumer ses propres lumières et réciter les bénédictions. Telle est la coutume chez 'Habad et les Achkénazim.
11. Il devra cependant, afin de se conformer à tous les avis, avoir à l'esprit au moment de l'allumage de ne pas vouloir se rendre quitte par l'allumage qui se fait chez lui. Il pourra aussi faire en sorte d'allumer avant l'heure d'allumage chez lui, ce qui aura pour effet de montrer qu'il ne désire pas s'acquitter par cet allumage.
S'il est invité
12. Lorsque tous les membres d'une famille sont invités à passer une soirée de Hanouccah chez des amis ou de la famille, ils devront, avant de quitter, allumer les lumières chez eux et rester auprès d'elles au moins une demi-heure.
13. S'ils sont invités depuis l'après-midi et qu'ils ne rentreront chez eux que tard dans la soirée, certains pensent qu'il vaut mieux allumer chez leurs hôtes, à l'heure prescrite, avec l'huile et les mèches qu'ils auront pris soin d'apporter avec eux.
14. A l'opposé, d'autres soutiennent que l'allumage doit se faire chez eux en rentrant. La mitsva consiste selon eux, à ce que chaque foyer soit illuminé par les lumières de fête.
15. En pratique, il faudra éviter de se mettre dans une telle situation, et prévoir de pouvoir allumer à temps avant de quitter la maison.
En internat
16. Les étudiants qui vivent en internat (à la Yéchivah par exemple), devront tout au moins assister à l'allumage collectif qui doit se faire dans le réfectoire. (Certains pensent qu'ils doivent également participer aux frais). Ils pourront choisir, selon la coutume, d'allumer leurs propres lumières.
17. Dans le cas d'une personne invitée, hébergée ou vivant en internat, certains sont d'avis que leurs lumières doivent être allumées dans la pièce où les repas sont pris. A l'inverse, la majorité s'accorde à dire (telle est la coutume chez 'Habad), que l'allumage doit se faire dans la chambre à coucher qui leur est réservée.
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