Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint d'offrir un certain sacrifice en cas de doute au sujet d'une de ces fautes graves pour laquelle on encourt la peine du retranchement si on la commet volontairement et un sacrifice expiatoire fixe, quand elle est involontaire. Ce sacrifice est appelé offrande à caractère suspensif. Voici un exemple d'un cas de doute qui exige une offrande à caractère suspensif, celui du cas d'un homme ayant devant lui deux portions de graisse, l'une étant de la graisse d'intestins [nourriture défendue] et l'autre de la graisse de cœur [qui est autorisée]. Cet homme mange de l'une des deux portions de graisse et l'autre est consommée par une autre personne ou perdue. C'est alors que le doute s'installe dans sa conscience : a-t-il consommé la portion de graisse permise ou celle interdite ? Dans un tel cas, il présentera une offrande à caractère suspensif, à cause du doute qui a surgi, pour obtenir le pardon de l'Éternel. C'est ce que l'on nomme offrande à caractère suspensif. Si, ultérieurement, il s'avère qu'il a consommé de la graisse d'intestins, il s'agit d'une faute involontaire et il devra présenter une offrande expiatoire. Le verset relatif à ce sacrifice se trouve énoncé dans le commandement : "Si un individu, commettant un péché, contrevient à une des défenses de l'Éternel, et que, incertain du délit, il soit sous le poids de la faute, il apportera au pontife un bélier sans défaut, choisi dans le bétail, selon l'évaluation de l'offrande délictive; le pontife lui obtiendra grâce pour l'erreur commise et qu'il ignore"; c'est-à-dire qu'il ignore s'il a fauté ou non, ce que nos Maîtres appellent une faute non connue.
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées dans le Traité Keritoth.