C'est l'interdiction qui nous a été faite de nous taillader le corps comme le font les idolâtres, ainsi qu'il est dit : "Ne vous tailladez point le corps". Cette interdiction est répétée d'une autre manière : "Ne tailladez point votre chair à cause d'un mort".
Dans la Guemara de Yebamoth, il est écrit ce qui suit : "La phrase ne vous tailladez point doit être comprise au sens littéral, la Torah voulant dire : Vous ne vous ferez aucune entaille à cause d'un mort".
Dans la Guemara de Makkoth, ont peut lire : "Les deux expressions utilisées pour se taillader dans la Torah sont équivalentes". On y explique aussi que celui qui se taillade à cause d'un mort, que ce soit avec la main ou grâce à un instrument [tranchant] est punissable; celui qui agit ainsi dans le but d'accomplir un culte idolâtre est punissable s'il se taillade avec un instrument mais est exempt s'il le fait avec sa main, comme il est dit dans les livres des prophètes : "Ils se tailladèrent, selon leur coutume, à coups d'épées et de lances...".
Nos Sages ont déclaré qu'est englobée dans ce commandement négatif l'interdiction de susciter une scission et des divisions au sein du peuple, et donnant l'explication suivante : "Ne vous tailladez point signifie qu'il ne faut pas former des factions". La véritable interprétation de ce verset est toutefois l'explication précitée : "Vous ne vous ferez aucune entaille à cause d'un mort"; l'autre est une explication homilétique.
Voici un exemple similaire [où nos Sages ont donné une explication homilétique] : "Celui qui s'obstine dans une querelle transgresse un commandement négatif formel de la Torah, ainsi qu'il est dit : ...et qu'il ne soit pas comme Kora’h et son groupe". Il s'agit aussi d'une explication homilétique, mais le but réel de ce verset est de mettre en garde [de futurs mécontents contre le fait d'interroger des descendants d'Aaron sur leurs droits à la prêtrise]. Comme l'ont expliqué nos Sages, ce verset comporte une affirmation négative et non un commandement négatif. En effet, il ont démontré que ce passage doit être interprété en ce sens que D.ieu déclare que celui qui, à l'avenir, conteste l'autorité des prêtres et argue qu'il est lui-même digne d'être prêtre pour les générations futures ne connaîtra pas la même sanction que Kora’h, c'est-à-dire qu'il ne sera pas englouti par la terre, mais sera puni "tel que l'Éternel l'a annoncé par l'organe de Moïse", c'est-à-dire par la lèpre, comme il l'a dit à Moïse : "Mets ta main dans ton sein...", et ainsi qu'on le raconte au sujet d’Ouzya.
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées à la fin de Makkoth. Celui qui transgresse cette interdiction est passible de bastonnade.