Il s'agit du commandement nous enjoignant d'abandonner tout ce que la terre produit pendant l'année d'abandon ("Chemitah") et de permettre à quiconque de prendre tous les produits de nos champs, ainsi qu'il est dit : "La septième année tu lui donneras du repos et tu en abandonneras les fruits..." La Mekhilta commente ainsi ce verset : "Puisque la vigne et le plant d'oliviers sont inclus [dans ce commandement du repos de la terre pendant la septième année] pourquoi la Torah les mentionne-t-elle à part [dans la suite du verset] ? C'est pour faire une analogie : de même que pour la vigne, il s'agit d'un commandement positif particulier et celui qui le transgresse violerait aussi un commandement négatif, de même en est-il de tout commandement positif dont la violation implique en outre la violation d'un commandement négatif".
Je vais expliquer ce que cela signifie : la septième année tu lui donneras du repos et en abandonneras les fruits inclut l'abandon de tout produit de la terre de la septième année : raisins, figues, pêches, grenades, blé, orge et autres céréales. Il en résulte que c'est l'abandon de tous ces produits qui constitue le commandement positif. La Torah passe ensuite aux cas particuliers, en ces termes : "...ainsi en useras-tu pour ta vigne et pour ton plant d'oliviers", bien que ces derniers soient déjà inclus dans [le commandement général s'appliquant à] tous les produits de la terre; cette injonction n'est donc pas spécifique à la vigne et au plant d'oliviers, mais n'est mentionnée [à part] que parce que la Torah contient [plus loin] une mise en garde contre le fait de récolter des grappes de raisin, ainsi qu'il est dit : "...et les raisins de ta vigne intacte, tu ne les vendangeras point". Ainsi, de même que pour la vigne le fait de l'abandonner constitue un commandement positif, tandis que le contraire entraîne la transgression d'un commandement négatif, de même, s'agissant de tout ce qui pousse la septième année, son abandon constitue un commandement positif et le contraire un commandement négatif. C'est pourquoi le cas du plant d'oliviers est semblable à celui de la vigne car ils concernent tous les deux un commandement positif et un commandement négatif, et le cas du plant d'oliviers est semblable à celui de tout autre produit [qui pousse durant la septième année].
Tu comprends donc, d'après tout ce qui précède que le repos de la septième année accordé aux produits de la terre constitue un commandement positif.
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées dans le Traité Chevi'it et il ne constitue une obligation que pour les produits de la terre d'Israël, selon la Torah.