Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint de nous réjouir lors des fêtes, ainsi qu'il est dit : "Et tu te réjouiras pendant la fête..." Cela constitue le troisième des commandements qui sont accomplis pendant les fêtes de pèlerinage.
L'obligation principale contenue dans ce commandement consiste en l'obligation d’apporter des sacrifices rémunératoires. Ces derniers s'ajoutent à ceux de 'Haguiga (mentionnés au cinquante-deuxième commandement) et sont appelés par le Talmud "Chalmé Sim'ha" (offrandes de réjouissance). Au sujet de ces sacrifices rémunératoires, il est dit : "Les femmes sont tenues de prendre part à la joie". La Torah dit à ce sujet : "tu y feras des sacrifices rémunératoires et tu les y consommeras, et tu te réjouiras en présence de l'Éternel, ton D.ieu".
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le Traité 'Haguiga. Les mots "et tu te réjouiras pendant la fête" se réfèrent à ce que nos Maîtres ont encore dit : qu'il faut se réjouir de toutes les sortes de manières, c'est-à-dire manger de la viande lors des fêtes, boire du vin, revêtir de nouveaux habits, distribuer des fruits et des sucreries aux femmes et aux enfants, s'égayer grâce aux instruments de musique et à des danses, particulièrement dans le Temple. C'est ce qu'on a appelé les réjouissances de la fête du puisage. Tout cela fait partie du commandement : "Et tu te réjouiras pendant ta fête". Le plus important (dans ces réjouissances) est de boire du vin, car c'est spécialement approprié à la joie. Dans le Traité Pessa'him, il est dit : "L'homme doit réjouir ses enfants et toute sa maisonnée lors de la fête... Comment les réjouiras-tu ? En leur donnant du vin". Nos Maîtres ajoutent : "On enseigne que Rabbi Yehouda Ben Béthyra disait : au temps où le Temple existait encore, il n'y avait réjouissance que par la viande, ainsi qu'il est dit : Tu y feras des sacrifices rémunératoires et tu les y consommeras et tu te réjouiras; mais à présent [que nous n'avons plus de Temple], il n'y a plus de joie que par le vin, comme il est dit : Le vin qui réjouit le cœur de l'homme". La Guemara poursuit : "Les hommes doivent se réjouir de la façon appropriée pour eux et les femmes de la façon appropriée pour elles". La Torah nous enjoint d'inclure dans cette joie les pauvres, les nécessiteux et les étrangers, car l'Éternel a dit, qu'Il en soit glorifié : "[Tu te réjouiras en présence de D.ieu, toi...] l'étranger, l'orphelin et la veuve".