C'est l'interdiction qui nous a été faite de changer la destination d'une offrande en la consacrant à un autre sacrifice; par exemple, si elle était prévue pour un sacrifice rémunératoire, de la convertir en sacrifice délictif ou, au cas où elle était prévue comme sacrifice délictif, d'en faire un sacrifice expiatoire. Tout cela et d'autres actes similaires sont interdits par un précepte négatif tiré du verset suivant, en relation avec le premier-né d'une bête : "On ne pourra le consacrer". Selon la Tradition Orale, le verset On ne pourra le consacrer concerne la sanctification [par le sacrifice] sur l'autel.
Le Sifra s'exprime ainsi : "Ce verset ne traite que du premier-né [d'un animal]; d'où tire-t-on que l'interdiction de changer la destination d'une offrande consacrée en une autre s'applique à toutes les offrandes [même s'il ne s'agit pas d'un premier-né] ? Du texte suivant : ...d'un animal on ne pourra le consacrer". On se réfère ici au passage complet : "Quant au premier-né d'un animal, lequel appartient par sa naissance à l'Éternel, on ne pourra le consacrer". Cela revient à dire : "Quelle que soit la bête dédiée à l'Éternel [pour un but sacré], aucun homme ne la consacrera à une autre but sacré; il doit rester tel qu'il avait été prévu".
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées au chapitre 5 de Temoura.