Il nous est interdit de commettre un brigandage, c'est-à-dire de prendre ouvertement et en usant de la force une chose qui ne nous revient pas, ainsi qu'il est dit : "Ne commets point... de rapine". La Tradition explique ce verset de la manière suivante : le verbe hébraïque employé ici se retrouve dans un autre verset : "...et il arracha la lance de la main de l'Egyptien", à la lumière duquel il y a lieu de l'interpréter.

Il s'agit d'un interdit juxtaposé à un commandement positif, ce dernier étant énoncé en ces termes : "...il restituera la chose ravie..." Toutefois, même s'il détruit [par son propre fait la possibilité d'accomplir] l'injonction positive, il n'est pas passible de la bastonnade, car personne ne peut être condamné à la fois à la peine des quarante coups et au paiement; or, il s'agit ici d'un interdit dont la violation est sanctionnée par une obligation de paiement. Lorsqu'il a brûlé ou jeté à la mer la chose ravie par la force, il est tenu d'en rembourser la contre-valeur. Dans le cas où il a nié le brigandage sous la foi du serment, il doit ajouter un cinquième en sus et apporter une offrande délictive, ainsi que cela a été expliqué en son endroit, et que l'on peut lire dans Makkoth.

Les dispositions relatives à ce commandement ont été exposées aux chapitres 9 et 10 de Baba Kama.