ב"ה

Rambam - 1 chapitre par jour

Lois relatives à la manière d’offrir les sacrifices : Chapitre Premier

Lois relatives à la manière d’offrir les sacrifices

Elles comprennent vingt-trois commandements : dix commandements positifs et treize commandements négatifs, dont voici le détail :

a) offrir l’holocauste de la manière mentionnée dans la Torah en suivant l’ordre
b) ne pas manger la viande de l’holocauste
c) l’ordre du sacrifice expiatoire
d) ne pas manger de la viande d’un sacrifice expiatoire [offert à l’]intérieur [du Heikhal]
e) qu’il [le cohen] ne fasse pas de séparation [entre la tête et le corps] de l’oiseau [offert] en holocauste
f) l’ordre du sacrifice de culpabilité
g) que les cohanim mangent la viande des offrandes de sainteté éminente
h) qu’ils ne les mangent pas à l’extérieur de l’enceinte
i) qu’une personne étrangère [au sacerdoce] ne mange pas des offrandes de sainteté éminente
j) l’ordre des sacrifices de paix
k) ne pas manger la viande des offrandes de moindre sainteté avant d’avoir aspergé le sang
l) faire chaque l’oblation conformément à l’ordre mentionné dans la Torah
m) ne pas verser d’huile sur l’oblation du pêcheur
n) ne pas mettre d’oliban dessus
o) que l’oblation du cohen ne soit pas consommée
p) que l’on cuise pas une oblation de manière à ce qu’elle lève
q) que les cohanim mangent les restes de oblations
r) qu’un homme apporte tous ses vœux et ses offrandes volontaires pendant la fête de pèlerinage qui se présente en premier
s) qu’il ne repousse pas son vœu, son offrande volontaire et les autres choses dont il est redevable
t) offrir tous les sacrifices dans la maison d’élection
u) apporter les saintetés [qui proviennent] de l’extérieur de la terre [d’Israël] dans la maison d’élection
v) ne pas immoler de sacrifice à l’extérieur de l’enceinte
w) ne pas offrir un sacrifice à l’extérieur de l’enceinte

et l’explication de ces commandements se trouve dans les chapitres suivants :

Premier Chapitre

1. Tous les sacrifices d’animaux sont de cinq espèces seulement : du gros bétail, des moutons, des chèvres, des tourterelles et des jeunes colombes.

2. Et tous les sacrifices, communautaires ou individuels sont de quatre types : l’holocauste, le sacrifice expiatoire, le sacrifice de culpabilité et le sacrifice de paix.

3. Et il y a encore trois sortes d’offrandes individuelles, qui sont le sacrifice pascal, le premier-né et la dîme.

4. Tous les sacrifices communautaires sont des holocaustes ou des sacrifices expiatoires. Et il n’y a pas parmi les sacrifices communautaires de sacrifices de paix à l’exception des deux agneaux qui accompagnent le [l’oblation des deux] « pain[s] de balancement » le jour de Chavouot, et qui sont désignés comme les « sacrifices de paix communautaires ». Et la communauté n’offre jamais de sacrifice de culpabilité, ni de volatile.

5. Les sacrifices communautaires sont les deux sacrifices quotidiens [offerts] chaque jour, les sacrifices supplémentaires [offerts] les Chabbat, les premiers du mois et les jours de fête et le bouc offert en expiatoire le jour de Kippour. Et de même, si la [Grande] Cour Rabbinique a commis une erreur par inadvertance et a donné une [mauvaise] directive [ayant conduit au pêché d’]idolâtrie [commis par la communauté], chaque tribu apporte un taureau et un bouc, le taureau étant un holocauste et le bouc un sacrifice expiatoire. Et ces boucs sont désignés comme les boucs de l’idolâtrie. Et si elle [la Grande Cour Rabbinique] commet une erreur par inadvertance et émet une décision [erronée] concernant les autres commandements, on apporte un taureau comme sacrifice expiatoire, et celui-ci est désigné comme le taureau [sacrifié à la suite d’une transgression] involontaire commise par la communauté.

6. Les sacrifices individuels sont le premier-né, la dîme, l’agneau pascal, l’offrande de la fête, qui est un sacrifice de paix, [le sacrifice apporté à l’occasion de] l’apparition [dans le Temple, c’est-à-dire lorsqu’on se rend dans le Temple à l’occasion d’une fête de pèlerinage], qui consiste en des holocaustes, le sacrifice du converti, qui est un animal [offert en] holocauste ou deux jeunes colombes ou deux tourterelles offertes en holocaustes ou [encore] deux animaux [offerts] l’un en holocauste et l’autre en sacrifice de paix, celui qui fait un vœu [c’est-à-dire qui s’impose à lui-même un sacrifice] ou voue une offrande [c’est-à-dire qui désigne un animal en sacrifice], en holocauste ou en offrande de paix, et les offrandes de paix qui accompagnent le pain sont désignées comme « Le sacrifice de reconnaissance ». Et de même, les offrandes du nazir qui sont un holocauste, un sacrifice expiatoire et une offrande de paix, les sacrifices de la personne atteinte d’affection lépreuse, qui sont un sacrifice expiatoire, un sacrifice de culpabilité et un holocauste, les sacrifices des personnes atteintes de flux et des femmes accouchées qui sont un sacrifice expiatoire et un holocauste, le sacrifice de celui qui transgresse par inadvertance un commandement négatif pour lequel la peine de retranchement est appliquée, qui est un sacrifice expiatoire ; et s’il a doute s’il a transgressé ou non, le pêcheur apporte un sacrifice de culpabilité, qui est appelé « Le sacrifice de culpabilité incertaine ». Et il y a certaines fautes pour lesquelles on apporte un sacrifice de culpabilité qui est appelé « sacrifice de culpabilité certaine ». Et de même, le bélier [offert en] holocauste, le taureau [offert en] sacrifice expiatoire que le grand prêtre offre de ce qui lui appartient le jour de Kippour sont des sacrifices individuels. Et ce taureau est appelé le taureau du jour de Kippour. Et tous ces sacrifices sont mentionnés dans la Torah et les lois de chacun d’entre eux seront exposées à l’endroit approprié.

7. Toutes les offrandes des particuliers sont sous leur responsabilité et ils ont [également] la responsabilité de leurs libations, à l’exception de l’offrande volontaire. Et toutes les offrandes communautaires ne sont pas sous la responsabilité [de la communauté] et ils n’ont pas [non plus] la responsabilité des libations qui les accompagnent. Et lorsque le sacrifice est offert, ils ont la responsabilité des libations qui l’accompagnent. Et un sacrifice individuel dont le temps est déterminé est considéré comme un sacrifice communautaire et il n’en a pas la responsabilité.

8. Ne sont offerts comme animaux en holocauste que des mâles, moutons ou chèvres, [animaux du] gros bétail, âgés ou jeunes, [et parmi les oiseaux] des tourterelles et des jeunes colombes, mâles ou femelles.

9. Le sacrifice expiatoire peut provenir de ces cinq espèces [citées ci-dessus], mâles ou femelles, âgés ou jeunes [tout dépend du type de sacrifice expiatoire].

10. Ne sont offerts en sacrifices de culpabilité que des moutons mâles ; certains sacrifices de culpabilité sont des [moutons] âgés [béliers] et certains sacrifices de culpabilité sont des [moutons] jeunes [agneaux].

11. Les sacrifices de paix sont des moutons, des chèvres, du gros bétail, mâles ou femelles, âgés ou jeunes. Et un volatile n’est pas offert en sacrifice de paix. [Quand il est question dans la Torah de] jeûnes [animaux, ils] ont entre huit jours et un an révolu jour pour jour. Si l’année est embolismique, cela leur est compté [comme une année seulement]. Et les [animaux] âgés parmi le gros bétail ont jusqu’à trois ans révolus jour pour jour. Et [les animaux âgés] parmi le menu bétail [ont] jusqu’à deux ans révolus jour pour. [Un animal] plus âgé que cela est considéré comme vieux et on ne l’offre pas.

12. Bien que tous les sacrifices soient valides à partir du huitième jour [à compter de leur naissance], on ne les offre a priori qu’à partir du trentième jour, à l’exception du premier-né, du sacrifice pascal, et de la dîme que l’on peut offrir a priori le huitième [jour] si l’on désire.

13. On fait le décompte des heures pour les sacrifices, et si l’on ajoute ou que l’on diminue une heure, ils sont invalides. Comment cela s’applique-t-il ? Un sacrifice qui doit avoir un an [maximum], si on [l’offre] une heure après qu’il ait eu un an, il est invalide ; il faut qu’il ait moins d’un an jusqu’au moment où le sang est aspergé. Et de même pour tous les sacrifices.

14. A chaque fois qu’il est dit dans la Torah : un agneau, une brebis ou des agneaux, ils doivent avoir un an [maximum]. Et à chaque fois qu’il est dit dans la Torah : un bélier ou des béliers, il s’agit de mâles dans la deuxième année. Et à partir de quand est-il appelé « bélier » ? Dès qu’il passe trente et un jours dans sa seconde année [c’est-à-dire qu’il a un an et tente et un jours]. Par contre, le trentième jour, il n’est valide ni comme agneau [étant donné qu’il a plus d’un an], ni comme bélier, et il est désigné comme « pilgas ». Et à chaque fois qu’il est question d’un veau, il a un an [maximum], un taureau a [au moins] deux [ans c’est-à-dire qu’il a commencé sa seconde année], un chevreau a (un an [maximum] et un bouc a) deux [ans, c’est-à-dire qu’il a commencé sa seconde année] ; toute la seconde année, il est désigné comme « bouc ».

15. Tous les sacrifices communautaires sont des mâles, et de même, les sacrifices expiatoires communautaires sont des boucs ou du gros bétail et il n’y a parmi eux de moutons. Et tous les holocaustes communautaires sont des moutons et des [animaux du] gros bétail et il n’y a pas de boucs [offerts en] holocauste. Toutes les offrandes expiatoires individuelles sont des femelles et sont consommées par les cohanim et ne consistent qu’en [des animaux] du gros bétail, à l’exception de trois sacrifices expiatoires [qui sont] : le sacrifice expiatoire du prince, qui est un bouc et est consommé, le sacrifice expiatoire du [grand-]prêtre oint qui est un taureau et est brûlé, c’est le taureau qui est offert pour tous les commandements, et le troisième est le taureau qu’apporte le grand prêtre le jour de Kippour, qui est un sacrifice expiatoire et est brûlé.

16. Tous les sacrifices expiatoires communautaires sont consommés [par les cohanim], à l’exception du bouc du jour de Kippour dont le semblable [le second bouc] est envoyé [à Azazel], et de même, les boucs [pour expier le pêché d’]idolâtrie [commis par la majorité du peuple du fait d’une directive erronée de la Grande Cour Rabbinique], le taureau [offert pour expier] une faute [communautaire pour laquelle la peine de retranchement est appliquée] due à une erreur [de la Grande Cour Rabbinique], et le taureau offert [par le cohen oint] pour tous les commandements. Et ceux-ci sont appelés : les taureaux brûlés, et les boucs [offerts] pour [expier] l’idolâtrie sont appelés les boucs brûlés. Tu apprends donc qu’il y a cinq type de sacrifices expiatoires brûlés : deux pour le particulier et trois pour la communauté.

17. Toutes ces offrandes sont appelées des sacrifices. Tous les holocaustes, les sacrifices expiatoires, les sacrifices de culpabilité et les deux agneaux offerts en sacrifices de paix le jour de Chavouot sont appelés des offrandes de sainteté éminente. Par contre, les offrandes de culpabilité d’un particulier, le premier-né, la dîme et le sacrifice pascal sont appelés des offrandes de moindre sainteté.

18. Les membres que l’on brûle sur l’autel des sacrifices expiatoires qui sont consommés, des sacrifices de culpabilité et des sacrifices de paix sont appelés [lit.] les « [parties] qu’il a été dit [de brûler dans la Torah] » . Voici les parties brûlées du bœuf ou de la chèvre : la graisse qui recouvre les entrailles, et parmi elle la graisse qui est sur la caillette, les deux reins et la graisse qui les recouvre avec la graisse qui située sur les flancs et le diaphragme. Et on prend une petite partie du foie avec le diaphragme. Et si le sacrifice consiste en des moutons, on ajoute à ceux-ci une queue entière avec les vertèbres [proches] jusqu’à l’emplacement des reins, ainsi qu’il est dit : « au-dessus des reins il l’enlèvera ». Et tous les membres sont brûlés sur l’autel extérieur.

19. Si l’animal est en période de gestation, bien que le fœtus soit arrivé à terme et même s’il est vivant, on n’offre pas sa graisse avec la graisse de sa mère, mais la graisse de sa mère seulement et le fœtus est considéré comme l’un de ses membres.

Cette page comporte des textes sacrés. Merci de ne pas la jeter ou la détériorer.
About the book
Featuring a modern English translation and a commentary that presents a digest of the centuries of Torah scholarship which have been devoted to the study of the Mishneh Torah by Maimonides.
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