Rambam - 1 chapitre par jour
Lois relatives à la bénédiction des cohanim : Chapitre Quinze
Lois relatives à la bénédiction des cohanim : Chapitre Quinze
1. Il y a six facteurs qui empêchent [un cohen de réciter] la bénédiction des cohanim : le langage, les défauts physiques, la faute, l’âge, le vin, et l’impureté des mains. Le langage, quel est le cas ? Ceux qui articulent mal les lettres, et prononcent par exemple le Alef comme un Ain et le Ain comme un Alef ou [qui prononcent le mot] Chibolet, Sibolet, ou ce qui est semblable, ne doivent pas lever les mains [pour réciter la bénédiction]. Ainsi, ceux qui balbutient et zézaient, qui ne sont pas compris par tous, ne doivent pas lever les mains [pour réciter la bénédiction].
2. Les défauts physiques. Quel est le cas ? Un cohen qui a des défauts physiques sur son visage, sur ses mains, ou sur ses pieds, par exemple, a les doigts courbés ou tordus [courbés sur le côté], ou recouverts de taches blanches, ne doit pas réciter la bénédiction, car les gens le regarderont [et seront distraits]. Celui qui a de la salive qui coule sur sa barbe lorsqu’il parle, et de même, celui qui est borgne, ne doivent pas réciter la bénédiction des cohanim. Et s’il est connu dans sa ville, et que tous sont familiers avec ce borgne ou avec celui dont la salive coule, il a le droit [de réciter la bénédiction], car on ne le regardera pas. De même, celui qui a les mains colorées en bleu ou en rouge ne doit pas réciter la bénédiction des cohanim. Et si la majorité des gens de la ville ont une profession [où ils travaillent avec une] telle [couleur], cela est permis, car ils [les gens] n’y prêtent pas attention.
3. La faute. Quel est le cas ? Un cohen qui a tué une personne, même s’il s’est repenti, ne doit pas réciter la bénédiction des cohanim, comme il est dit : « vos mains sont pleines de sang » et il est dit : « Quand vous étendez les mains [Je détourne mon regard] ». Un cohen qui a servi de faux dieux, [même] en y étant contraint ou par inadvertance, même s’il s’est repenti, ne pourra jamais réciter la bénédiction des cohanim, comme il est dit : « Toutefois, les cohanim des hauts-lieux ne devaient pas monter… » ; or, la bénédiction [des cohanim] est considérée comme le service [dans le Temple], comme il est dit : « faire le service [du Seigneur] et donner la bénédiction en Son Nom ». De même, un cohen qui a apostasié pour l’idolâtrie [même sans servir de faux dieu], même s’il s’est repenti, il ne lève pas les mains [pour bénir le peuple]. Les autres fautes n’empêchent pas [un cohen de réciter la bénédiction des cohanim].
4. L’âge. Quel est le cas ? Un jeune cohen ne doit pas réciter [tout seul] la bénédiction des cohanim jusqu’à ce qu’il ait une barbe pleine . Le vin. Quel est le cas ? Un cohen qui a bu un réviit de vin d’un trait ne doit pas réciter la bénédiction des cohanim jusqu’à ce que l’effet du vin se soit dissipé, car la bénédiction est assimilée au service [dans le Temple, interdit sous l’effet du vin]. S’il a bu un réviit de vin en deux fois, ou s’il l’a coupé avec un peu d’eau, il a le droit [de réciter la bénédiction des cohanim]. S’il a bu plus d’un réviit, bien qu’il [le vin] fut coupé, et bien qu’il l’ait bu en plusieurs fois, il ne doit pas réciter la bénédiction des cohanim jusqu’à ce que l’effet du vin se soit dissipé. Qu’est-ce qu’un réviit ? [Le volume de] deux doigts sur deux doigts sur deux doigts et sept dixièmes de doigt, [la référence étant la largeur du] pouce. Le doigt utilisé pour mesurer dans tous les cas de la Torah est le pouce, et il est appelé bohen yad.
5. L’impureté des mains. Quel est le cas ? Un cohen qui ne s’est pas lavé les mains ne doit pas réciter la bénédiction des cohanim. Plutôt, il se lave les mains jusqu’au poignet, comme pour la sanctification [des mains] pour le service [dans le Temple], puis, récite la bénédiction, comme il est dit : « Élevez vos mains dans la sainteté et bénissez l’Eternel ». Un ‘halal ne doit pas réciter la bénédiction des cohanim, car il n’a pas le statut de cohen.
6. Un cohen qui n’est concerné par aucun des facteurs qui empêchent la récitation de la bénédiction, même s’il n’est pas un sage et n’est pas minutieux dans l’accomplissement des commandements, ou des mauvais rapports sont émis à son propos, ou s’il n’est pas droit dans ses affaires, peut réciter la bénédiction et on ne l’en empêche pas, car c’est un commandement positif qui incombe à tout cohen qui y est apte. Et on ne dit pas à un homme mauvais : « Augmente ta perversité en t’abstenant [de pratiquer] les commandements ».
7. Ne t’étonne pas en disant : « Quelle est l’utilité de la bénédiction de ce profane ? », car la réception de la bénédiction ne dépend pas des cohanim, mais du Saint Béni soit-Il, comme il est dit : « Ils imposeront Mon nom sur les enfants d’Israël, et Moi, Je les bénirai ». Les cohanim accomplissement le commandement qui leur incombe, et le Saint Béni soit-Il, dans Sa miséricorde, bénit le peuple juif comme Il désire.
8. Ceux qui se trouvent derrière les cohanim ne sont pas inclus dans la bénédiction, mais ceux qui se trouvent à côté sont inclus dans la bénédiction. S’il y a une séparation entre les cohanim et ceux qui reçoivent la bénédiction, même s’il s’agit d’un mur de fer, étant donné qu’ils font face aux cohanim, ils sont inclus dans la bénédiction.
9. La bénédiction des cohanim se déroule [avec un quorum minimal de] dix personnes, y compris les cohanim. Dans une synagogue qui ne compte que des cohanim, tous récitent la bénédiction. Qui bénissent-ils ? Leurs frères qui se trouvent au Nord et au Sud [qui ne peuvent se rendre à la synagogue]. Qui répond Amen [à leur bénédiction] ? Les femmes et les enfants. S’il y a dix cohanim en plus de ceux qui montent sur l’estrade, les dix répondent Amen et les autres récitent la bénédiction .
10. Quand, dans une communauté, ne se trouve pas d’autre cohen que le ministre officiant, ce dernier ne doit pas lever les mains [pour bénir le peuple]. Et s’il est certain qu’il peut réciter la bénédiction et reprendre sa prière [sans erreur], il a le droit [de réciter la bénédiction]. S’il n’y a aucun cohen [dans la communauté], quand le ministre officiant atteint [la dernière bénédiction] « Donne la paix », il dit : « Notre D.ieu et D.ieu de nos pères, bénis-nous par la bénédiction triple écrite dans la Torah de Moïse, Ton serviteur, et récitée par Aaron et ses enfants, les cohanim, Ton peuple consacré, comme il est dit : « Que l’Eternel te bénisse et te protège. Que l’Eternel fasse rayonner Sa face sur toi et te soit bienveillant. Que l’Eternel dirige Son regard vers toi et t’accorde la paix. Ils imposeront ainsi Mon nom sur les enfants d’Israël et Je les bénirai ». On ne répond pas Amen, et il [ministre officiant] commence [ensuite la bénédiction] « Donne la paix ».
11. Si un cohen récite la bénédiction des cohanim dans une synagogue, puis se rend dans une autre synagogue, et trouve la communauté en train de prier, et qui n’a pas encore atteint la bénédiction des cohanim, il récite la bénédiction des cohanim avec eux, et ainsi, même plusieurs fois dans la journée. Un cohen qui n’a pas quitté sa place pour monter sur l’estrade lorsque le ministre officiant a dit [la bénédiction] : « Agrée » ne peut plus monter à cette prière. Mais s’il a quitté sa place, même s’il n’a atteint l’estrade qu’après [la bénédiction de] Avoda, il monte et récite la bénédiction.
12. Tout cohen qui ne monte pas sur l’estrade, bien qu’il manque à un seul commandement positif, est considéré comme s’il négligeait trois commandements positifs, comme il est dit : « Ainsi vous bénirez les enfants d’Israël », « dis-leur », « ils imposeront Mon nom ». Tout cohen qui ne bénit pas [le peuple] n’est pas béni. Et tout cohen qui bénit [le peuple] est béni, comme il est dit : « Je bénirai celui qui te bénira ».
Fin des lois relatives à la prière, avec l’aide de D.ieu.