ב"ה

Rambam - 1 chapitre par jour

Lois relatives à la prière : Chapitre Sept

Lois relatives à la prière : Chapitre Sept

1. Lorsque les sages ont institué le texte de ces prières, ils ont institué d’autres bénédictions à réciter quotidiennement. Entre autres : quand un homme se met au lit pour dormir la nuit, il récite : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui fais tomber les liens du sommeil sur mes yeux, Qui plonges [l’homme] dans un profond sommeil, et Qui apportes la lumière à la pupille de l’œil. Qu’il soit Ta volonté, Eternel mon D.ieu, de me sauver du mauvais penchant, et d’un mauvais évènement. Que ne me troublent pas des cauchemars et de mauvaises pensées. Que ma couche soit parfaite devant Toi, et que je m’en relève pour la vie et pour la paix. Accorde la clarté à mes yeux pour que mon sommeil ne soit pas celui de la mort. Béni sois-Tu, Eternel, qui éclaires le monde entier par Sa gloire. »

2. Il récite le premier paragraphe du Chema, et dort. Et s’il est pris par le sommeil, il lit même [uniquement] le premier verset ou des versets de miséricorde, et dort.

3. Lorsqu’il se réveille, au terme de son sommeil, il récite, alors qu’il est encore sur son lit, la bénédiction suivante : « Mon D.ieu, l’âme que Tu as placée en moi est pure. Tu l’as créée, Tu l’as formée, insufflée en moi, et Tu la gardes en moi. Tu me la [re]prendras, et Tu me la restitueras dans le monde futur. Tant que l’âme est en moi, je Te rends grâce, Eternel, mon D.,ieu, Maître de toutes les actions. Béni sois-Tu, Eternel, qui rends les âmes aux corps morts. »

4. Lorsqu’il entend la voix du coq, il récite la bénédiction : « Béni Tu es, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui donnes au coq le discernement pour distinguer le jour de la nuit ». Lorsqu’il revêt ses vêtements, il récite la bénédiction : « Béni Tu es, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui habilles ceux qui sont nus ». Lorsqu’il met son vêtement sur sa tête, il récite la bénédiction sur sa tête, il récite la bénédiction : « Béni Tu es, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui couronnes Israël de gloire ». Lorsqu’il passe ses mains sur ses yeux, il récite la bénédiction : « […] Qui ouvres les yeux des aveugles ». Lorsqu’il s’assoit sur son lit, il récite la bénédiction : « […] Qui libères ceux qui sont ligotés ». Lorsqu’il descend ses pieds du lit et les pose sur le sol, il récite la bénédiction : « […] Qui étends la terre sur les eaux ». Lorsqu’il se lève, il récite la bénédiction : « […] Qui redresses ceux qui sont courbés ». Lorsqu’il se lave les mains, il récite la bénédiction : « […] Qui nous as sanctifiés par ses commandements et nous as enjoint au sujet du lavage des mains ». Lorsqu’il rince son visage, il récite la bénédiction : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui ôtes le sommeil de mes yeux et la torpeur de mes paupières. Qu’il soit Ta volonté, Eternel notre D.ieu et D.ieu de nos pères, de nous habituer à [accomplir] Tes commandements, non à la transgression et la faute. Que je sois gouverné par le bon penchant, non par le mauvais penchant. Renforce-moi dans Tes commandements, et donne-moi ma part dans Ta Torah. Accorde-moi la grâce, la bonté et la miséricorde, à Tes yeux et aux yeux de tous ceux qui m’observent, et prodigue-moi des bienfaits. Béni sois-Tu, Eternel, Qui prodigues des bienfaits ».

5. À chaque fois qu’il va aux toilettes, il dit avant d’y entrer : « Soyez honorés, [anges] honorables, saints, serviteurs du Très-Haut. Aidez-moi, aidez-moi. Gardez-moi, gardez-moi. Attendez-moi, que j’entre et que je sorte, car telle est la nature des hommes ». Une fois sorti, il récite la bénédiction : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui a créé l’homme avec sagesse, as créé en lui différents orifices et de nombreuses cavités. Il est révélé et connu devant le trône de Ta gloire que, si l’un d’entre eux se bloque, ou bien si l’un d’entre eux s’ouvre, il serait impossible de se subsister, pas même pendant un court instant. Béni sois-Tu, Eternel, Qui guéris toute chair et accomplis des merveilles. »

6. Lorsqu’il met sa ceinture, il récite la bénédiction : « […] Qui ceints Israël avec force ». Lorsqu’il met ses chaussures, il récite la bénédiction : « […] Qui m’as prodigué tous mes besoins ». Lorsqu’il marche pour partir en chemin, il récite la bénédiction : « […] Qui prépares les pas de l’homme ». Il faut réciter chaque jour les bénédictions : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui ne m’as pas fait non juif », « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui ne m’as pas fait femme », « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui ne m’as pas fait esclave ».

7. Ces dix-huit bénédictions n’ont pas d’ordre ; plutôt, on récite chacune d’entre elles sur l’objet de la bénédiction, en son temps. Comment cela s'applique-t-il ? Si l’on met sa ceinture, alors que l’on est sur son lit, on récite la bénédiction : « […] Qui ceints Israël avec force ». Si l’on entend le cri du coq, on récite la bénédiction : « […] Qui donnes au coq le discernement ». On ne récite pas toute bénédiction à laquelle on n’a pas été astreint.

8. Comment cela s'applique-t-il ? Si l’on dort avec ses vêtements, on ne récite pas, en se levant, la bénédiction : « […] Qui habilles ceux qui sont nus ». Si l’on marche pieds nus, on ne récite pas la bénédiction : « […] Qui m’as prodigué tous mes besoins ». Les jours de Kippour et du 9 Av, où l’on ne peut se rincer, on ne récite pas la bénédiction : « […] du lavage des mains », ni « […] Qui ôtes le sommeil […] ». Si l’on ne va pas aux toilettes, on ne récite pas la bénédiction : « […] Qui as créé l’homme […] », et de même pour les autres bénédictions.

9. Dans la majorité de nos villes, il est d’usage de réciter ces bénédictions l’une après l’autre à la synagogue, que l’on soit astreint ou non à celles-ci ; ceci est une erreur, et il ne convient pas d’agir ainsi. On ne doit réciter une bénédiction que si l’on y a été astreint.

10. Celui qui se lève tôt pour lire la Torah – la loi Écrite ou la loi Orale – avant la lecture du Chema, se lave les mains au préalable et récite trois bénédictions, puis lit. [Ces trois bénédictions] sont : « […] Qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as enjoints au sujet des paroles de Torah. Eternel notre D.ieu, fais que les enseignements de Ta Torah soient agréables en notre bouche et en celles de Ton peuple, toute la maison d’Israël. Et que nous-mêmes, nos enfants et ceux de Ton peuple, connaissions Ton Nom et étudiions Ta Torah, pour son nom. Béni sois-Tu, Eternel, Qui enseignes la Torah à Son peuple Israël. Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui nous as choisis d’entre toutes les nations, et nous as donné Sa Torah. Béni sois-Tu, Eternel, Qui donnes la Torah ».

11. Chaque jour, il est une obligation de réciter ces trois bénédictions, et ensuite, on lit quelques [versets] de la Torah. Il est d’usage de lire la bénédiction des cohanim. Dans certaines communautés, on lit [la section :] « Ordonne aux enfants d’Israël ». Dans s’autres communautés, on lit les deux. On lit [également] des chapitres ou des lois de la Michna et de la Baraïta.

12. Les sages ont fait l’éloge de celui qui lit des chants du livre des psaumes chaque jour, depuis [le psaume :] « Louange, de David » [psaume 145], jusqu’à la fin du livre. Il est devenu d’usage de lire des versets avant et après. Ils [les sages] ont institué une bénédiction avant les chants [des psaumes], qui est : « Béni soit Celui Qui a dit […] » et une bénédiction après, qui est : « Que soit béni […] ». Puis, on récite les bénédictions de la lecture du Chema et on lit le Chema.

13. Dans certains endroits, il est d’usage de lire chaque jour, après la bénédiction « Que soit béni […] » le chant [de la traversée] de la Mer [Rouge], et c’est ensuite que l’on récite les bénédictions du Chema. Dans d’autres endroits, on lit le chant : « Écoutez […] » [Haazinou]. Certains particuliers lisent les deux chants ; tout dépend de la coutume.

14. Il incombe à chacun de réciter cent bénédictions durant le jour et la nuit. Quelles sont ces cent bénédictions ? Les vingt-trois bénédictions énumérées dans ce chapitre, les sept bénédictions qui précédent et suivent le Chema, [trois] le matin et [quatre] le soir. Lorsque l’on s’enveloppe du talit, on récite la bénédiction : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonnés de nous envelopper de tsitsit ». Lorsque l’on met les téfiline, on récite la bénédiction : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonnés de mettre les téfiline ». [Il y a également] les trois prières, chacune comptant dix-huit bénédictions, ce qui fait [au total] quatre-vingt six bénédictions. Lorsque l’on mange les deux repas, [le repas] de la journée et [le repas] du soir, on récite quatorze bénédictions, sept à chaque repas : une quand on se lave les mains au préalable, sur le repas, une au début [la bénédiction du pain] et trois à la fin [les actions de grâce après le repas], et sur le vin, une avant et une après, ce qui fait sept bénédictions, soit au total, cent bénédictions.

15. À l’époque actuelle, où ils [les sages] ont institué dans la prière [des dix-huit bénédictions] la bénédiction [pour la destruction des] hérétiques, il y a donc cinq bénédictions en plus. Les Chabbat et jours de fête, où la prière est composée de sept bénédictions, et de même, un jour ordinaire, si l’on n’est pas astreint à toutes les bénédictions, par exemple, si l’on n’a pas dormi pas la nuit, si l’on n’a pas défait sa ceinture, si l’on ne va pas aux toilettes, ou tout cas semblable [ce qui fait des bénédictions en moins], il faut compléter les cent bénédictions [en récitant des bénédictions] sur des fruits.

16. Comment cela ? On mange un peu de légumes, en récitant la bénédiction avant et après. Puis, on mange un peu d’un fruit, en récitant la bénédiction avant et après. On compte toutes les bénédictions jusqu’à compléter cent [bénédictions] chaque jour.

17. Tel est l’ordre des prières : le matin, on se lève tôt, et l’on récite ces bénédictions. On lit les cantiques [des psaumes], en récitant la bénédiction avant [« Béni soit Celui Qui a dit…] et après [« Que soit béni… »]. Puis, on lit le Chema en récitant les bénédictions qui précèdent et qui suivent, et on omet la kedoucha de la première bénédiction qui précède [le Chema], car un particulier ne récite pas la kedoucha [sans la communauté]. Quand on conclut [la bénédiction qui fait suite au Chema par] « […] Qui délivres Israël », on se lève immédiatement, afin de faire suivre la [bénédiction de la] délivrance par la prière. On récite la prière [des dix-huit bénédictions] debout, comme nous l’avons expliqué. Lorsque l’on achève [la prière], on s’assoit et on tombe sur sa face [cf. ch. 5 § 13], et l’on adresse des supplications. On relève alors la tête et on adresse quelques supplications, tout en étant assis. Puis, on lit [le psaume] : « Louange, de David », et on adresse des supplications selon ses capacités, et l’on se retire pour [vaquer à] ses occupations.

18. À la prière de l’après-midi, on commence par lire [le psaume] « Louange, de David » assis. Puis, on se lève et on récite la prière [des dix-huit bénédictions] de l’après-midi. Quand on termine, on tombe sur sa face, on adresse des supplications, et l’on relève la tête, en adressant des supplications selon ses capacités. Puis, on retourne à ses occupations. À la prière du soir, on lit le Chema, en récitant les bénédictions qui précèdent et qui suivent. On fait suivre [la bénédiction de] la délivrance par la prière, et on récite la prière [des dix-huit bénédictions] debout. Lorsque l’on termine [la prière], on s’assoit un petit moment, et l’on se retire. Celui qui adresse des supplications après la prière du soir est digne de louanges. Bien que l’on récite la bénédiction : « Fais-nous nous coucher […] » après [la bénédiction] « […] Qui délivres Israël », cela n’est pas une interruption entre [la bénédiction de] la délivrance et la prière, et toutes [ces] deux [bénédictions] sont considérées comme une seule longue bénédiction.

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About the book
Featuring a modern English translation and a commentary that presents a digest of the centuries of Torah scholarship which have been devoted to the study of the Mishneh Torah by Maimonides.
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