ב"ה

Rambam - 3 chapitres par jour

Lois du repentir : Chapitre Dix, Lois relatives à la lecture du Chema : Chapitre Premier , Lois relatives à la lecture du Chema : Chapitre Deux

Lois du repentir : Chapitre Dix

1. Un homme ne doit pas dire : « J’accomplis les préceptes de la Torah et m’investis dans sa sagesse afin de recevoir toutes les bénédictions qui y sont mentionnées » ou « […] afin de mériter la vie du monde futur », « Je vais me séparer des fautes dont la Torah nous a mis en garde afin d’être préservé des malédictions mentionnées dans la Torah » ou « […] afin de ne pas être retranché de la vie du monde futur ». Il n’est pas convenable de servir D.ieu de cette manière, car celui qui sert [D.ieu] de cette manière Le sert par crainte. Cela n’est pas la vertu des prophètes, ni la vertu des sages. Ceux qui servent D.ieu de cette manière sont les ignorants, les femmes et les mineurs, qui sont éduqués à servir [D.ieu] par crainte jusqu’à ce que leur esprit s’élargisse et qu’ils servent [D.ieu] par amour.

2. Celui qui sert [D.ieu] par amour, s’investit dans la Torah et les commandements, et marche dans les chemins de la sagesse pour aucun motif extérieur : ni par crainte d’une calamité, ni pour obtenir le bien, mais fait ce qui est le vrai parce que cela est vrai, et finalement, le bien viendra par cela. Cette vertu est une immense vertu, qui n’est pas méritée par tout sage. C’est la vertu d’Abraham notre père, qui fut appelé par le Saint Béni soit-Il : « Celui qui M’aime », car il n’a servi [D.ieu] que par amour. C’est cette qualité que D.ieu nous a ordonnée par l’intermédiaire de Moïse, ainsi qu’il est dit : « Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ». Lorsqu’un homme aimera D.ieu comme il se doit, il observera tous les commandements par amour.

3. Quel est cet amour convenable ? Il s’agit d’aimer D.ieu d’un amour immense et ardent, au point que son âme soit unie avec l’amour de D.ieu, et soit continuellement ravie par celui-ci, comme un homme qui se languit d’amour [pour une femme], et n’a pas l’esprit tranquille du fait de cet amour pour cette femme, et y pense continuellement, à se lever, à son coucher, en mangeant et en buvant. Plus intense encore doit être l’amour de D.ieu dans le cœur de ceux qui L’aiment. Cet amour doit continuellement le posséder, comme Il nous a ordonné : « de tout ton cœur et de toute ton âme ». C’est ce que [le roi] Salomon dit par métaphore : « car je suis dolente d’amour ». Tout le cantique des cantiques est une métaphore qui décrit [cet amour].

4. Les sages d’antan ont dit : « Peut-être diras-tu : “Je vais étudier la Torah afin d’être riche”, “[…] afin d’être appelé ‘maître’”, “[…] afin de recevoir la récompense du monde futur” », le verset précise donc : « aimant D.ieu » ; tout ce que vous faites, faites-le par amour. Les sages ont également [expliqué le verset : « Heureux l’homme qui craint l’Eternel,] qui prend plaisir à Ses commandements », [en soulignant l’expression « à Ses commandements,] et non à la récompense de Ses commandements. Ainsi, les sages éminents exhortaient ceux de leurs disciples qui étaient intelligents et vifs : « Ne soyez pas comme des esclaves qui servent leur maître à condition de recevoir une récompense. Parce qu’il est le maître, il convient de le servir ». En d’autres termes : « servez-le par amour ».

5. Qui s’investit dans la Torah afin de recevoir une récompense ou afin de ne pas être sujet à des malheurs s’y investit de manière intéressée. Et qui s’y investit non par crainte, ni dans l’attente d’une récompense, mais par amour pour le Maître de la terre qui l’a ordonné s’y investit de façon désintéressée. Les sages ont dit : « Un homme doit toujours s’investir dans la Torah, même pour des motifs personnels, car à travers celle-ci, il parviendra à l’étude désintéressée ». C’est pourquoi, lorsque l’on enseigne [la Torah] aux enfants, aux femmes et aux ignorants, on leur enseigne à servir [D.ieu] par crainte, afin de recevoir une récompense jusqu’à ce que leur esprit s’élargisse et qu’ils deviennent plus sages. On leur dévoile ce secret petit à petit et on leur inculque doucement cette idée jusqu’à ce qu’ils la comprennent, l’intériorisent, et servent [D.ieu] par amour.

6. Il est connu et clair que l’amour de D.ieu n’est étroitement lié au cœur de l’homme que s’il est continuellement possédé par celui-ci, et abandonne tout chose extérieure, comme Il [D.ieu] a ordonné et dit : « de tout ton cœur et de toute ton âme ». Il [l’homme] ne peut aimer le Saint Béni soit-Il que selon la connaissance qu’il a de Lui. La nature de l’amour dépend de la connaissance. Si cette dernière est légère, il [l’amour éveillé] sera léger. Et si celle-ci est large, il [son amour de D.ieu] sera plus large. C’est pourquoi, l’homme doit s’isoler pour comprendre et concevoir la sagesse et les concepts qui lui font connaître Son Créateur, selon l’aptitude de l’homme à comprendre et à saisir, comme nous l’avons expliqué dans les lois des fondements de la Torah.

Béni soit D.ieu, Qui nous donne assistance.

Fin du premier livre, le livre de la connaissance, avec l’aide du Tout-Puissant.

Les chapitres de ce livre sont au nombre de quarante-six :
Les lois des fondements de la Torah : dix chapitres.
Les lois de la conduite morale : sept chapitres.
Les lois de l’étude de la Torah : sept chapitres.
Les lois de l’idolâtrie : douze chapitres.
Les lois du repentir : dix chapitres.

Au nom du Seigneur, le D.ieu éternel

« Combien j’aime Ta Loi ! Tout le temps elle est l’objet de ma parole. »
(Psaumes 119, 97)

Livre Second, le livre de l’Amour

Ses [ensembles de] lois sont au nombre de six, dont voici l’ordre :

Lois relatives à la lecture du Chema.
Lois relatives à la prière et la bénédiction des cohanim.
Lois des téfiline, de la mezouza, et du séfer Torah.
Lois des tsitsit.
Lois des bénédictions.
Lois relatives à la circoncision

 

Lois relatives à la lecture du Chema

Il y a un commandement positif, qui est de lire le Chema deux fois par jour. L’explication de ce commandement [se trouve] dans les chapitres suivants :

Chapitre Premier

1. Deux fois par jour, on fait la lecture du Chema, le soir et le matin, ainsi qu’il est dit « à ton coucher et à ton lever » – à l’heure où les gens se couchent, c'est-à-dire la nuit, et à l’heure où les gens se lèvent, c'est-à-dire le jour.

2. Que lit-on ? Les trois passages qui sont « Chema », « Véhaya im chamoa », et « Vayomer ». On lit le passage « Chema » en premier car il y est fait mention de l’unité de D.ieu, l’amour qui Lui est dû, et l’étude [de Sa Tora], qui est le principe fondamental duquel tout dépend. Après [le passage « Chema », on lit] Véhaya im Chamoa, où il est fait mention de l’obligation des autres commandements, et enfin le paragraphe des tsitsit, qui comprend également l’injonction relative au souvenir de tous les commandements.

3. Bien que le commandement des tsitsit n’ait pas cours la nuit, on lit [le paragraphe lié à cette obligation] la nuit parce qu’il comprend le souvenir de la sortie d’Égypte, et c’est une obligation d’évoquer la sortie d’Égypte le jour et la nuit, ainsi qu’il est dit : « pour que tu te souviennes du jour où tu es sorti d’Égypte tous les jours de ta vie ». La lecture de ces trois passages dans cet ordre est appelée « la lecture du Chema ».

4. Celui qui fait la lecture du Chema dit, à voix basse, quand il termine le premier verset : « Béni soit le nom de la gloire de Son règne à tout jamais ». Puis, il reprend la lecture [du premier paragraphe] normalement : « Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu, etc. » jusqu’à la fin. Pourquoi lit-on de cette façon [en incluant le verset : « Béni soit… »] ? Nous avons une tradition selon laquelle lorsque Jacob notre père rassembla ses enfants en Égypte, au moment de sa mort, il les enjoint et les encouragea au sujet de l’unité de D.ieu, et de la voie de D.ieu suivie par Abraham et Isaac son père. Il les interrogea ainsi : « Mes fils ! Peut-être se trouve-t-il parmi vous quelque défaillant ; l’un [d’entre vous] ne me suit peut-être pas [en ce qui concerne] l’unité de D.ieu ? », dans le même esprit que ce que dit Moïse : « Peut-être y a-t-il parmi vous un homme ou une femme…dont le cœur se détourne aujourd’hui de l’Eternel notre D.ieu ? » Tous répondirent « Écoute, Israël, l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un », c’est à dire « Écoute-nous, ô notre père, Israël, l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un ». L’ancien s’exclama : « Béni soit le nom de la gloire de Son règne à tout jamais ». C’est pourquoi, tous les juifs ont coutume de dire la louange exprimée par Israël l’ancien après ce verset.

5. Celui qui lit le Chema [doit] réciter des bénédictions avant et après celui-ci. Le jour, on récite deux bénédictions avant et une après, et la nuit, deux bénédictions avant, et deux après.

6. La première bénédiction avant [la lecture du Chema] le jour est : « Celui qui forme la lumière et crée l’obscurité etc.… », et la seconde bénédiction est « Tu nous as aimés d’un amour éternel ». [La bénédiction qui fait suite est « Il est vrai et certain ». Le soir, la première bénédiction avant [le Chema] est « Celui qui amène les soirées etc.… » et la seconde est « Tu as aimé d’un amour éternel la maison d’Israël, Ton peuple ». La première bénédiction qui fait suite [au Chema] est « Vrai et foi », et la seconde est « Fais que nous nous couchions ».

7. La première bénédiction qui précède [le Chema] le jour comme la nuit, doit être introduite par [la formule] Barou’h [« Béni sois-Tu [Eternel, notre D.ieu… »] et conclue par Barou’h. Les autres bénédictions sont conclues par Barou’h, mais ne sont pas introduites par Barou’h. Ces bénédictions, ainsi que les autres bénédictions familières à tous les juifs, furent instituées par Ezra le scribe et son tribunal. Personne n’est en droit de les écourter, ni de les prolonger. Là où ils instituèrent de conclure par [la formule] Barou’h, il est interdit d’omettre [cette formule], et là où ils instituèrent de ne pas conclure par Barou’h, il est défendu de conclure ainsi. Là où ils instituèrent de ne pas commencer par Barou’h, il est défendu de commencer ainsi. Là où ils instituèrent de commencer par Barou’h, il est interdit d’omettre [cette formule]. En règle générale, quiconque s’écarte de la formulation instituée par les sages se trompe et doit réciter de nouveau la bénédiction convenablement. Celui qui ne dit pas [la bénédiction] « Vrai et certain » le matin ou « Vrai et foi… » le soir n’est pas quitte de son obligation.

8. Si l’on a fait précéder la seconde bénédiction à la première, le jour ou la nuit, avant ou après [le Chema], on est quitte [de son obligation], car il n’est pas d’ordre [absolu] dans les bénédictions. Si l’on commence par « Celui qui forme la lumière » [introduction du matin], et conclut par « Celui qui amène les soirées » [conclusion du soir] dans l’office du matin, on n’est pas quitte. Si l’on commence par « Celui qui amène les soirées » [introduction du soir] et conclut par « Celui qui forme la lumière » [conclusion du matin : « Qui forme les luminaires »] dans l’office du soir, on n’est pas quitte. Si l’on commence par « Celui qui forme la lumière » et conclut par « Celui qui amène les soirées », on est quitte, car toutes les bénédictions sont régies par leur conclusion.

9. Quelle est l’heure [propre à la récitation] de la lecture du Chema ? La nuit, le commandement [commence] depuis la sortie des étoiles jusqu’à la moitié de la nuit. Et celui qui transgresse et dépasse [cette heure] est quitte son obligation s’il a lu [le Chema] avant l’aube. [La raison en est qu’]ils [les sages] n’ont établi [la limite à] la minuit que dans le but d’éloigner d’une infraction [à la loi par négligence].

10. Celui qui fait la lecture du Chema du soir après l’aube, avant le lever du soleil n’est pas quitte de son obligation, à moins qu’il ait été retenu contre son gré, par exemple [s’il était] ivre ou malade, ou dans une situation similaire. L’homme qui a été retenu contre son gré et lit [le Chema] à ce moment [entre l’aube et le lever du soleil] ne récite pas [la bénédiction de] « Fais que nous nous couchions ».

11. Et quelle est l’heure [propre à la lecture du Chema] durant la journée ? Le commandement est que l’on commence à lire [le Chema] avant le lever du soleil pour conclure la lecture, et réciter la dernière bénédiction avec le lever du soleil. Et cette mesure [de temps] correspond environ à un dixième d’heure avant le lever du soleil. Si l’on s’est attardé et que l’on a lu le Chema après que lever du soleil, on est quitte de son obligation, car son temps [du Chema] se prolonge jusqu’à la fin de la troisième heure de la journée pour celui qui a transgressé et s’est attardé.

12. Celui qui s’est avancé et a lu le Chema du matin après l’aube, même s’il termine [la lecture] avant le lever du soleil, est quitte de son obligation. En cas de difficulté, par exemple s’il doit partir en voyage, il peut lire [le Chema] a priori depuis l’aube.

13. Celui qui récite [le Chema] après la fin de la troisième, même s’il a été retenu contre son gré, n’est pas quitte de l’obligation de lire le Chema en son temps, et est considéré comme une personne qui lit la Torah. Et il peut réciter les bénédictions qui précèdent et suivent le Chema toute la journée, même s’il s’est attardé et a lu [le Chema après la fin de] la troisième heure.

Lois relatives à la lecture du Chema : Chapitre Deux

1. Celui qui a lu le Chema sans avoir concentré son attention dans [la récitation du] premier verset, qui est : « Chema Israël » n’est pas quitte de son obligation. S’il [récite] le reste [du Chema sans concentrer son attention], il est quitte. Même s’il lit la Torah à son habitude ou corrige ces sections [écrites sur un parchemin en lisant les mots], il est quitte, à condition qu’il ait concentré son attention dans le premier verset.

2. Toute personne peut réciter [le Chema] telle qu’elle est : debout, en train de marcher, étendue, en train de chevaucher un animal. Il est défendu de lire le Chema étendu, le visage à terre, ou étendu sur le dos, le visage vers en haut. On peut néanmoins le réciter allongé sur le côté. Une personne corpulente qui ne peut pas se retourner sur le côté, ou qui est malade, s’incline légèrement pour réciter [le Chema].

3. Celui qui marche à pied doit s’arrêter pour [la lecture du] premier verset, et récite le reste en marchant. S’il dort, on le dérange et on le réveille jusqu’à ce qu’il lise le premier verset. S’il est ensuite pris de sommeil, on ne le dérange pas .

4. Celui qui est occupé par un travail s’interrompt jusqu’à ce qu’il ait récité toute la première section. De même, les artisans interrompent leur travail pour [la lecture de] la première section, afin que leur lecture [du Chema] ne soit pas contingente. Ils récitent le reste [du Chema] tout en travaillant. Même si l’on se trouve en haut d’un arbre ou en haut d’un mur, on lit [le Chema] où l’on se trouve, en récitant les bénédictions qui précèdent et qui suivent.

5. Si, alors que l’on est occupé à l’étude de la Torah, arrive l’heure de la lecture du Chema, on interrompt [son étude] pour lire [le Chema] et l’on récite [les bénédictions] qui précèdent et qui suivent [le Chema]. Si l’on est occupé aux besoins communautaires, on ne s’interrompt pas. On récite [le Chema] après avoir achevé son travail, s’il reste le temps.

6. Celui qui est en train de manger, se trouve aux bains, se fait couper les cheveux, retourne des peaux, ou est impliqué dans un procès [c'est-à-dire est l’un des juges], termine [ce qu’il est en train de faire] et récite ensuite le Chema. Et s’il craint que passe l’heure de la lecture, et qu’il s’interrompt et récite [le Chema], il est digne de louanges.

7. Celui qui est descendu s’immerger [dans le bain rituel], s’il peut remonter et se couvrir avant le lever du soleil, il remonte, se couvre, et récite [le Chema]. Et s’il craint que le soleil ne se lève avant qu’il lise [le Chema], il se couvre avec l’eau dans laquelle il se trouve, et récite [le Chema]. Il ne doit pas se couvrir dans de l’eau sale qui dégage une mauvaise odeur, ni dans de l’eau utilisée pour laisser tremper du lin, ni dans de l’eau limpide, parce que sa nudité est visible à travers elle. Il se couvre d’une eau trouble, qui ne dégage pas de mauvaise odeur, et récite [le Chema] où il se trouve.

8. Celui qui récite le Chema ne doit pas faire de signe des yeux, des lèvres, ou des doigts, afin que la récitation [du Chema] ne soit pas contingente. S’il fait cela, bien qu’il soit quitte de son obligation, cela est répugnant. Il doit faire entendre à ses oreilles ce qu’il dit. [Néanmoins,] s’il n’entend pas, il est quitte. Il faut être précis dans [la prononciation] des lettres. [Néanmoins,] si l’on a pas été minutieux, on est quitte.

9. Que signifie « être minutieux » [dans la lecture] ? Il faut prêter attention à ne pas prononcer [une lettre] avec un daguesh sans daguesh , ou [une lettre] sans daguesh avec un daguesh. Il ne faut pas prononcer le cheva silencieux ni omettre le cheva prononcé. Pour la même raison, il faut marquer un espace entre deux mots dont la dernière lettre du premier est la même que la première lettre du second. Prenons l’exemple de « bekhol levavkha » : il faut lire « bekhol », marquer un arrêt, puis reprendre « levavkha ». De même pour « vaavadtem meéra » et « hakanaf petil ». Il faut prononcer distinctement le zaïn de tizkérou, et prolonger le dalet de e’had suffisamment pour proclamer la royauté [de D.ieu] dans les cieux, sur la terre, et dans les quatre directions. Il faut ne pas écourter le ‘hêt, afin que cela ne s’entende pas comme « i ‘had » [qui signifie « Il n’est pas Un », à D.ieu ne plaise].

10. Un homme peut réciter le Chema en quelque langue qu’il comprend. Celui qui récite [le Chema] dans toute langue doit prêter attention aux erreurs [de traduction] dans cette langue. Il faut être minutieux dans [la prononciation de] cette langue comme dans la langue sainte.

11. Celui qui lit [le Chema] dans le désordre n’est pas quitte. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? [S’il inverse] l’ordre des versets [d’une même section]. Mais s’il fait précéder une section à une autre, bien qu’il n’y soit pas autorisé, je maintiens qu’il est quitte, car elles [ces sections] ne sont pas juxtaposées dans la Torah. S’il lit et répète un verset, cela est répugnant. S’il lit un mot et le répète, par exemple : « Chema, Chema », on le fait taire.

12. S’il lit [le Chema] avec des intervalles, il est quitte ; même s’il marque à chaque fois une pause suffisante pour finir toute [la lecture], il est quitte, à condition qu’il lise dans l’ordre. S’il récite [le Chema] en somnolant, c'est-à-dire sans être [complètement] réveillé, ni endormi, il est quitte, à condition qu’il soit réveillé [et concentre son attention] pour le premier verset.

13. S’il a un doute quant à savoir s’il a lu le Chema ou non, il doit le relire, et récite [les bénédictions] qui précèdent et qui suivent. Mais s’il est sûr d’avoir récité [le Chema] mais doute s’il a récité les bénédictions avant et après, il ne répète pas les bénédictions. S’il récite [le Chema] et se trompe, il reprend à l’endroit où il s’est trompé. S’il a un doute, et oublie quelle section il a terminé et quelle [section] il doit commencer, il reprend à la première section, qui est : « Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu… »

14. S’il se trompe au milieu d’une section, et ne sait pas où il s’est arrêté, il reprend depuis le début de la section. Si, alors qu’il lit : « oukhetavtam », il ignore s’il en est au « oukhetavtam » de [la section] Chema ou au « oukhetavtam » de la section « Véaya im chamoa », il reprend au « oukhetavtam » de [la section] Chema. Et si ce doute naît en lui après qu’il ait récité « lémaan yrbou yemekhem », il ne recommence pas, car [on suppose qu’]il a récité selon son habitude.

15. Si, alors qu’il récite [le Chema], il rencontre une autre personne, ou est abordé par une autre personne, [la règle suivante est appliquée :] entre deux sections, il peut s’interrompre et saluer une personne qu’il a l’obligation d’honorer, comme son père, son maître, ou une personne qui le dépasse en sagesse, et peut répondre aux salutations de tout homme.

16. S’il est au milieu d’une section, il ne s’interrompt que pour saluer une personne qu’il craint, comme un roi, un oppresseur, ou une [personne] semblable. Mais si une personne qu’il a l’obligation d’honorer, comme son père ou son maître, le salue en premier, il s’interrompt et répond.

17. Tels sont les intervalles entre les sections : entre la première bénédiction et la seconde, entre la seconde et « Chema », entre « Chema » et « Véaya Im Chamoa », entre « Véaya Im Chamoa » et « Vayomer ». Entre ces sections, on peut saluer [une personne] que l’on est tenu d’honorer et répondre au salut de tout un chacun. Mais entre « Vayomer » et « Emet Veyatsiv », cela est considéré comme au milieu d’une section et on ne doit pas s’interrompre, si ce n’est pour si ce n’est pour saluer par crainte et répondre [aux salutations d’une personne] que l’on est tenu d’honorer.

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La Paracha
Parachat Behar-Be’houkotaï
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