ב"ה

Rambam - 1 chapitre par jour

3ème partie

245. Ne pas commettre de brigandage, comme il est dit : « tu ne commettras point de brigandage ».
246. Ne pas empiéter sur la frontière [d’autrui], comme il est dit : « tu ne déplaceras point la borne de ton prochain ».
247. Ne pas refuser [le dû d’autrui], comme il est dit : « Tu ne retiendras pas [l’argent de] ton prochain ».
248. Ne pas nier [une réclamation], comme il est dit : « vous ne nierez pas ».
249. Ne pas prêter un faux serment en niant une dette à autrui, comme il est dit : « vous ne mentirez pas », c'est-à-dire tu ne jureras pas mensongèrement à propos de l’argent que tu dois à autrui.
250. Ne pas léser [autrui] dans une transaction commerciale, comme il est dit : « ne vous lésez point l’un l’autre ».
251. Ne pas léser [autrui] par des paroles, comme il est dit : « ne vous lésez point l’un l’autre » ; il s’agit d’un préjudice causé par la parole.
252. Ne pas léser le converti par des paroles, comme il est dit : « tu ne contristeras point le converti ».
253. Ne pas léser un converti dans une transaction commerciale, comme il est dit : « tu ne l’oppresseras point ».
254. Ne pas livrer à son maître un esclave qui s’est enfui en Terre d’Israël, comme il est dit : « Ne livre pas un esclave à son maître ».
255. Ne pas offenser [cet] esclave, comme il est dit : « Laisse-le demeurer chez toi, dans ton pays, en tel lieu qu’il lui plaira… »
256. Ne pas opprimer l’orphelin et la veuve, comme il est dit : « N’opprimez pas la veuve, ni l’orphelin ».
257. Ne pas assigner un esclave hébreu à des tâches dégradantes, comme il est dit : « ne lui impose point le travail des esclaves ».
258. Ne pas le vendre à la manière des esclaves, comme il est dit : « ils ne doivent pas être vendus à la façon des esclaves ».
259. Ne pas assigner à un esclave hébreu des tâches qui ne sont pas nécessaires, comme il est dit : « Ne le régente point avec rigueur ».
260. Ne pas laisser un non juif traiter avec rigueur un esclave hébreu qui s’est vendu à lui, comme il est dit : « qu’il ne le régente point avec rigueur ».
261. Ne pas vendre une servante hébreu à une autre personne, comme il est dit : « il n’aura pas le pouvoir de la vendre ».
262. Ne pas priver une servante désignée [comme épouse] de nourriture, de vêtements, ou du droit conjugal, comme il est dit : « il ne devra point la frustrer de sa nourriture, de son habillement, ni du droit conjugal ». Et identique est la loi pour les autres femmes.
263. Ne pas vendre une yefat toar comme servante, comme il est dit : « tu ne pourras la vendre ».
264. Ne pas contraindre une yefat toar à servir de servante, comme il est dit : « tu ne pourras la faire travailler ».
265. Ne pas convoiter (une femme mariée) , comme il est dit : « tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain ».
266. Ne pas désirer [ce qui appartient à autrui], comme il est dit : « ne désire point la maison de ton prochain ».
267. Que l’ouvrier [agricole] ne mange pas des produits attachés sol dont il s’occupe, à un autre moment que l’achèvement du travail, comme il est dit : « tu ne porteras point la faucille ».
268. Que l’ouvrier ne prenne pas plus que ce qu’il mange, comme il est dit : « tu pourras manger des raisins à ton appétit jusqu’à t’en rassasier ».
269. Ne pas ignorer un objet perdu, comme il est dit : « tu ne pourras pas te dérober ».
270. Ne pas laisser un animal ployé sous sa charge, comme il est dit : « Tu ne verras pas l’âne de ton prochain ».
271. Ne pas tricher avec les mesures, comme il est dit : « Ne commettez pas d’iniquité en fait de jugements » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ceci est une mise en garde contre la fraude concernant les mesures.
272. Ne pas avoir chez soi poids et mesures défectueux, comme il est dit : « N’aie point chez toi. »
273. Ne pas commettre d’iniquité dans le jugement, comme il est dit : « Ne prévariquez point dans l’exercice de la justice ».
274. Ne pas accepter de pot-de-vin, comme il est dit : « tu ne prendras pas de pot-de-vin ».
275. Ne pas honorer [une partie plus que l’autre] dans un procès, comme il est dit : « tu n’honoreras pas un grand ».
276. Qu’un juge ne soit pas être intimidé par un homme méchant, comme il est dit : « Ne craignez qui que ce soit ».
277. Ne pas avoir pitié du pauvre dans le jugement, comme il est dit : « Ne sois point partial pour le pauvre, dans son procès ».
278. Ne pas infléchir le jugement en défaveur d’un pécheur, comme il est dit : « Ne fait pas fléchir le droit de ton prochain indigent » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris qu’il est ici fait référence à l’indigent [dans l’observance] des commandement.
279. Ne pas s’apitoyer sur celui qui a causé des dommages, dans les jugements impliquant des amendes, comme il est dit : « que ton œil n’ait pas pitié ».
280. Ne pas fausser le droit des convertis et des orphelins, comme il est dit : « Tu ne pervertiras point le jugement d’un converti ou d’un orphelin ».
281. Ne pas entendre [la déposition] d’une des parties en l’absence de l’autre, comme il est dit : « N’accueille point un rapport mensonger ».
282. Ne pas suivre la majorité dans un cas de peine capital si ceux qui requièrent la peine [de mort] ne dépassent que d’une personne ceux qui requièrent l’acquittement, comme il est dit « ne suit point la majorité pour faire le mal ».
283. Que celui qui a argumenté en faveur de l’acquittement n’argumente pas ensuite en faveur de la condamnation dans un cas de peine capital, comme il est dit : « tu ne te prononceras pas dans un procès pour faire pencher ».
284. Ne pas nommer comme juge un homme n’est pas un sage en matière de Torah, bien qu’il soit érudit dans d’autres disciplines, comme il est dit : « Vous ne ferez acceptation de personne en justice ».
285. Ne pas déposer de faux témoignage, comme il est dit : « Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage ».
286. Qu’un pécheur ne serve pas de témoin, comme il est dit : « Tu ne prêteras pas ta main au méchant, en servant de témoin à l’iniquité .»
287. Qu’un proche parent ne serve pas de témoin, comme il est dit : Les pères ne mourront pas du fait des enfants et les enfants ne mourront pas du fait des pères » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris [l’interprétation suivante :] que les pères ne mourront pas par le témoignage des enfants. Et identique est la loi pour les autres proches parents.
288. Ne pas trancher un jugement sur la base [de la déposition] d’un seul témoin, comme il est dit : « Un seul témoin ne se lèvera pas contre un homme ».
289. Ne pas tuer un innocent, comme il est dit : « tu ne tuera point ».
290. Ne pas trancher un jugement sur la base d’une présomption ; il faut que deux témoins aient observé le fait, comme il est dit : « Ne frappe point de mort celui qui est innocent et juste ».
291. Qu’un témoin ne donne pas son avis dans le procès capital auquel il a déposé, comme il est dit : « mais un témoin ne témoignera pas ».
292. Ne pas exécuter une personne passible de mort avant qu’elle ne passe en jugement, comme il est dit : « et le meurtrier ne mourra pas ».
293. Ne pas avoir pitié du poursuivant ; au contraire, le tuer avant qu’il ne tue ou ne viole la personne qu’il poursuit, comme il est dit : « tu lui couperas la main ; tu n’auras pas pitié ».
294. Ne pas châtier une personne ayant agi sous la contrainte, comme il est dit : « Quant à la jeune fille, tu ne lui feras rien ».
295. Ne pas accepter de rançon du meurtrier, comme il est dit : « Vous ne prendrez pas de rançon pour la vie d’un meurtrier ».
296. Ne pas accepter de rançon en échange de l’exil de celui qui a tué involontairement, comme il est dit : « Vous ne prendrez pas de rançon pour dispenser quelqu’un de s’enfuir vers sa ville de refuge ».
297. Ne pas négliger [une personne en danger de mort], comme il est dit : « ne soit pas indifférant au danger de ton prochain ».
298. Ne pas laisser d’obstacles, comme il est dit : « tu ne mettras pas de sang dans ta maison ».
299. Ne pas induire en erreur une personne, comme il est dit : « tu ne mettras point d’embûche devant l’aveugle ».
300. Ne pas ajouter de coups de fouet supplémentaires à la personne passible de flagellation, comme il est dit : « il n’ajoutera pas, de peur qu’il n’ajoute ».
301. Ne pas colporter, comme il est dit : « Tu n’iras pas colporter dans ton peuple ».
302. Ne pas haïr [autrui] en son cœur, comme il est dit : « Tu ne haïras pas ton frère en ton cœur ».
303. Ne pas humilier un autre juif, comme il est dit : « tu réprimanderas ton prochain, et tu ne portera pas… »
304. Ne pas se venger, comme il est dit : « Tu ne te vengeras pas ».
305. Ne pas avoir de rancune, comme il est dit : « tu n’auras pas de rancune ».
306. Ne pas prendre la mère [oiseau] avec ses petits, comme il est dit : « tu ne prendras pas la mère avec les petits ».
307. Ne pas raser les poils d’une nétek, comme il est dit : « mais la nétek il ne rasera pas ».
308. Ne pas arracher les signes de l’affection lépreuse, comme il est dit : « Prends garde au sujet de la plaie d’affection lépreuse ».
309. Ne pas labourer ou ensemencer la terre de la rivière [où a été décapitée la génisse], comme il est dit : « qui n’a été ni travaillée ni ensemencée ».
310. Ne pas laisser un sorcier en vie, comme il est dit : « La sorcière, tu ne laisseras pas vivre ».
311. Qu’un jeune marié ne soit pas assigné à une charge communautaire, comme l’armée, la surveillance des murs [de la ville], ou ce qui est semblable, comme il est dit : « il n’ira pas à l’armée, et on ne lui imposera aucune obligation ».
312. Ne pas se rebeller contre les directives du [Grand] tribunal, comme il est dit : « Ne t’écarte pas de ce qu’ils te diront ».
313. Ne pas ajouter, ni soustraire aux commandements de la Torah – Loi orale ou Loi écrite, qui est son interprétation – comme il est dit : « Tout ce que Je vous ordonne, vous observerez pour le faire. Tu n’y ajouteras rien ».
314. Ne soustraire aucun commandement de la Torah, comme il est dit : « et tu n’en retrancheras rien ».
315. Ne pas maudire un juge, comme il est dit : « Ne maudis pas des juges ».
316. Ne pas maudire le nassi, qui est le roi ou le président de l’académie de la Terre d’Israël, comme il est dit : « et le nassi de ton peuple ».
317. Ne pas maudire un autre juif, comme il est dit : « Tu ne maudiras pas un sourd ».
318. Ne pas maudire son père ou sa mère, comme il est dit : « Celui qui maudit son père et sa mère sera mis à mort ».
319. Ne pas frapper son père ou sa mère, comme il est dit : « Et celui qui frappe son père et sa mère sera mis à mort ».
320. Ne pas accomplir de travail le Chabbat, comme il est dit : « N’accomplis aucun travail ».
321. Ne pas aller au-delà de la banlieue de la ville, comme les voyageurs, durant le Chabbat, comme il est dit : « que nul ne sorte de son endroit ».
322. Ne pas infliger de châtiment durant le Chabbat, comme il est dit : « N’allumerez pas de feu dans toutes vos demeures ».
323. Ne pas accomplir de travail le premier [jour] de Pessa’h, comme il est dit à ce propos : « vous ne ferez aucune œuvre servile ».
324. Ne pas accomplir de travail le septième [jour] de Pessa’h, comme il est dit à ce propos : « vous ne ferez aucune œuvre servile ».
325. Ne pas accomplir de travail durant la fête de Chavouot, comme il est dit à ce propos : « vous ne ferez aucune œuvre servile ».
326. Ne pas accomplir de travail le premier [jour] du septième mois, comme il est dit à ce propos : « vous ne ferez aucune œuvre servile ».
327. Ne pas accomplir de travail le jour de Kippour, comme il est dit à ce propos : « vous ne ferez aucune œuvre servile ».
328. Ne pas accomplir de travail le premier [jour] de la fête de Souccot, comme il est dit à ce propos : « vous ne ferez aucune œuvre servile ».
329. Ne pas accomplir de travail le huitième jour de la fête [de Souccot], comme il est dit à ce propos : « vous ne ferez aucune œuvre servile ».
330. Ne pas avoir de rapports avec sa mère, comme il est dit : « ne découvre point la nudité de ta mère ».
331. Ne pas avoir de rapports avec sa sœur, comme il est dit : « ne découvre point la nudité de ta sœur, qu’elle soit la fille de ton père…tu de découvriras point ».
332. Ne pas avoir de rapports avec l’épouse de son père, comme il est dit : « tu ne découvriras point la nudité de la femme de ton père ».
333. Ne pas avoir de rapports avec sa sœur, consanguine ou utérine, comme il est dit : « la nudité de la fille de la femme de ton père »
334. Ne pas avoir de rapports avec la fille de son fils, comme il est dit : « la nudité de la fille de ton fils ».
335. Ne pas avoir de rapports avec sa la fille de sa fille, comme il est dit : « ou de la fille de ta fille, tu ne dévoileras pas sa nudité ».
336. Ne pas avoir de rapports avec sa fille. Pourquoi [cette interdiction] n’est-elle pas explicitement mentionnée dans la Torah ? Étant donné qu’elle [l’Ecriture] a interdit la fille de la fille, elle n’a pas mentionné la fille [interdit qui découlait de soi]. Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que l’interdiction [d’avoir des rapports avec] sa fille a le statut d’une loi de la Torah comme toutes les autres arayot, comme il est dit : « tu ne découvriras pas leur nudité, car elles sont ta propre nudité ».
337. Ne pas avoir de rapports avec une femme et sa fille, comme il est dit : « la nudité d’une femme et de sa fille tu ne découvriras pas »
338. Ne pas avoir de rapports avec une femme et la fille de son fils, comme il est dit : « la fille de son fils ».
339. Ne pas avoir de rapports avec une femme et la fille de sa fille, comme il est dit : « et la fille de sa fille tu ne prendras pas ».
340. Ne pas avoir de rapports avec sa tante maternelle, comme il est dit : « la nudité de la sœur de ta mère tu ne découvriras pas ».
341. Ne pas avoir de rapports avec sa tante paternelle, comme il est dit : « la nudité de la sœur de ton père tu ne découvriras pas ».
342. Ne pas avoir de rapports avec la femme de son oncle paternel, comme il est dit : « la nudité du frère de ton père tu ne découvriras pas ».
343. Ne pas avoir de rapports avec sa bru, comme il est dit : « la nudité de ta bru tu ne découvriras pas ».
344. Ne pas avoir de rapports avec l’épouse de son frère, comme il est dit : « la nudité de la femme de ton frère tu ne découvriras pas ».
345. Ne pas avoir de rapports avec la sœur de son épouse, comme il est dit : « Une femme et sa sœur tu ne prendras pas ».
346. Ne pas avoir de rapports avec une femme nidda, comme il est dit : « Et d’une femme au moment de son impureté de nidda tu n’approcheras pas ».
347. Ne pas avoir de rapports avec une femme mariée, comme il est dit : « et avec la femme de son voisin tu ne [t’uniras pas] ».
348. Ne pas s’accoupler à un animal, comme il est dit : « Ne t’accouple avec aucun animal ».
349. Qu’une femme ne s’accouple pas à un animal, comme il est dit : « et une femme ne s’offrira point à [l’accouplement d’]un animal ».
350. Ne pas avoir de rapports [homosexuels] avec un homme, comme il est dit : « Ne cohabite point avec un mâle de la même manière qu’avec une femme ».
351. Ne pas avoir de rapports [homosexuels] avec son père, comme il est dit : « tu ne découvriras point la nudité de ton père ».
352. Ne pas avoir de rapports [homosexuels] avec son oncle paternel, comme il est dit : « tu ne découvriras point la nudité du frère de ton père ».
353. Ne pas avoir avec les arayot d’intimité pouvant conduire à des rapports, par exemple, le fait d’enlacer, embrasser, faire un clin d’œil ou des signes, comme il est dit : « Que nul de vous n’approche d’aucune proche parente pour en découvrir la nudité » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ceci est une mise en garde contre toute proximité pouvant conduire à des rapports.
354. Qu’un mamzer n’épouse pas une fille d’origine juive, comme il est dit : « Un mamzer n’entrera pas dans l’assemblée de l’Eternel ».
355. Qu’il n’y ait pas de kedecha, c'est-à-dire une femme qui a des rapports sans contrat de mariage et sans kidouchine, comme il est dit : « il n’y aura pas de kedecha ».
356. Que [l’homme] qui a divorcé ne se remarie pas avec celle dont il a divorcé après qu’elle ait épousé un autre, comme il est dit : « Son premier mari qui l’avait renvoyée ne pourra plus à nouveau l’épouser ».
357. Qu’une yevama ne se marie pas avec quelqu’un d’autre que son yavam, comme il est dit : « la femme du défunt ne sera pas ».
358. Que le violeur ne divorce pas de la femme qu’il a violée, comme il est dit : « il ne pourra la renvoyer tout sa vie durant » .
359. Que le diffamateur ne divorce pas [de celle qu’il a diffamée], comme il est dit : « il ne pourra la renvoyer toute sa vie durant ».
360. Qu’un sariss n’épouse pas ne femme juive d’origine, comme il est dit : « L’homme aux testicules écrasés n’entrera pas ».
361. Ne pas castrer un mâle de quelque espèce que ce soit, ni un homme, ni un animal domestique, animal sauvage, ni volatile, comme il est dit : « vous ne ferez point [pareille chose] dans votre terre ».
362. Ne pas nommer de converti [roi] sur le peuple juif, comme il est dit : « tu ne pourras pas nommer un homme étranger ».
363. Qu’un roi n’ait pas trop de chevaux, comme il est dit : « qu’il ne multiplie pas les chevaux ».
364. Qu’un roi n’ait pas trop de femmes, comme il est dit : « Qu’il ne multiplie pas pour lui les femmes ».
365. Qu’un roi n’ait pas trop d’argent et d’or, comme il et dit : « et l’argent et l’or, qu’il n’en accumule pas excessivement ».

Ce sont là les 613 préceptes qui furent donnés à Moïse sur le Sinaï, ensemble avec les principes généraux, les applications détaillées, et les leurs plus petits points. Tous ces principes, détails, et points, et l’explication de chaque précepte constitue la Loi Orale, que chaque tribunal a reçu de ses [prédécesseurs]. Il y a d’autres préceptes post-sinaïtique, instaurés par les prophètes, les sages, et furent acceptés par l’ensemble du peuple juif. Tels sont par exemple la lecture de la méguila, l’allumage de la lampe de Hannouca, le jeûne du neuf av, le Erouv, l’[ablution] des mains. Chacun de ces commandements a ses interprétations et ses détails, lesquels seront exposés dans cet ouvrage.
Tous ces nouveaux préceptes, il nous incombe de les accepter et de les observer, comme il est dit : « tu ne te détourneras pas ». Cela n’est pas un ajout aux préceptes de la Torah. Pourquoi donc, la Torah nous a-t-elle mis en garde : « tu n’y ajouteras rien et tu n’en retrancheras rien » ? [Ce texte] nous enseigne qu’un prophète n’a pas le droit d’innover et de dire que le Saint Béni soit-Il lui a ordonné d’ajouter ce commandement aux commandements de la Torah, ou de retirer l’un des six cent treize commandements. Mais si le tribunal, ensemble avec le prophète vivant à cet époque, instituent un précepte supplémentaire sous forme d’ordonnance, de décision juridique, ou de décret, cela n’est pas [considéré comme] un ajout [aux préceptes de la Torah], car ils ne prétendent pas que le Saint Béni soit-Il a ordonné de faire un érouv ou de lire la méguila en son temps – ce qui aurait été un ajout. Toutefois, ce que nous maintenons est que les prophètes, ensemble avec le tribunal, ont promulgué [ces ordonnances] et ont ordonné de livre la méguila en son temps, afin de proclamer les louanges du Saint Béni soit-Il, [relater] le salut dont Il nous a gratifié, et qu’Il fut toujours proche lorsque nous l’avons imploré. Nous devons donc Le bénir et Le magnifier, et donner à comprendre aux générations ultérieures à combien vrai est la promesse de la Torah : « car quel est le grand peuple qui a un D.ieu… ». C’est dans cet esprit que chaque précepte, positif ou négatif, fut institué par les sages.

Cette page comporte des textes sacrés. Merci de ne pas la jeter ou la détériorer.
About the book
Featuring a modern English translation and a commentary that presents a digest of the centuries of Torah scholarship which have been devoted to the study of the Mishneh Torah by Maimonides.
Au sujet de l'éditeur
Moznaim
Moznaim is the publisher of the Nehardaa Shas, a new, state-of-the-art edition of the Talmud and all major commentaries in 20 volumes. Click here to purchase or email the publisher at [email protected]