ב"ה

Rambam - 1 chapitre par jour

Chapitre Sept

Lois des Rois : Chapitre Sept

1. Pour une guerre de mitsva ou pour une guerre facultative, on choisit un prêtre pour s’adresser au peuple lors du départ au combat. On l’oint de l’huile d’onction et c’est lui qu’on appelle l’oint pour la guerre.

2. En deux occasions l’oint pour la guerre s’adresse au peuple : la première à la frontière, lorsqu’on la franchit avant d’aller au combat. Il leur dit : « Que celui qui a planté une vigne et n’en a pas bénéficié... » Lorsqu’il entendra ces paroles, celui-là reviendra du front.
La deuxième fois c’est sur le front du combat. Il leur dit « ne craignez pas et ne vous affolez pas »

3. Au moment où on resserre les rangs pour le combat qui approche, l’oint pour la guerre se tient debout sur un lieu surélevé au-devant des troupes et leur dit en hébreu : « Écoute Israël, vous partez ce jour en guerre contre vos ennemis. Que votre cœur ne mollisse pas, ne craignez rien, ne vous affolez pas et ne vous terrifiez pas d’eux. Car l’Éternel votre D.ieu va avec vous pour mener votre combat sur vos ennemis et pour vous délivrer ». Jusque-là parle le prêtre oint pour la guerre, et un prêtre subalterne répète pour le peuple d’une voix forte.
Après quoi le prêtre oint reprend : « Que celui qui a construit une maison neuve (...), que celui qui a planté une vigne (...), que celui qui s’est fiancé... ». Jusque-là parle le prêtre oint, et un officier répète pour le peuple d’une voix forte.
Après quoi l’officier ajoute de lui-même « Et que celui qui a peur et qui faiblit dans son cœur » et un autre officier répète pour tout le peuple.

4. Après que soient partis tous ceux qui quittent les rangs, on réorganise les unités de combat et on place les chefs d’armée à la tête des combattants. On place derrière chaque unité des officiers forts et courageux, une hache à la main. Celui qui veut s’enfuir des rangs, ils peuvent lui faucher les jambes, car la fuite est le début de la défaite.
Dans quel cas laisse-t-on partir ces hommes du front ? C’est pour la guerre facultative. Mais pour les guerres de mitsva, tous partent, même le jeune marié quitte sa chambre ou la jeune mariée ses parures nuptiales.

5. (Ces exemptions s’appliquent) qu’il ait construit une maison pour sa résidence ou une étable, un hangar pour son bois, un entrepôt – qui seraient habitables ; qu’il les ait construits, achetés, reçus en cadeau ou hérités, il s’en revient de la guerre. Mais celui qui construit une grange, une guérite, une promenade, une véranda ou une maison de moins de quatre coudées sur quatre coudées, ou celui qui a volé une maison, ne peut revenir de la guerre.

6. Aussi bien celui qui a planté une vigne, celui qui a planté cinq arbres fruitiers, même de cinq espèces différentes, qu’il ait planté ou qu’il ait fait émerger des racines, qu’il ait greffé, si cette repousse ou cette greffe sont soumises à la Orlah, qu’il ait acheté ces arbres ou qu’il les ait hérités ou reçus en cadeau, (tous quittent l’armée).
Mais celui qui plante quatre arbres fruitiers, ou cinq arbres non fruitiers, ou celui qui a volé une vigne ne quitte pas l’armée.
De même pour la vigne de deux associés, on ne retourne pas.

7. Qu’il soit fiancé à une jeune fille ou à une veuve, ou qu’elle lui revienne par Lévirat, même s’ils étaient cinq frères et que l’un d’eux est mort, tous ceux-ci reviennent de la guerre.
Celui qui a convenu d’un mariage dans l’année avec effet rétroactif revient du combat si ce temps échoit durant la guerre.

8. Celui qui reprend son ancienne femme, ou celui qui prend une femme qui lui est interdite, par exemple une veuve s’il est Grand Prêtre, ou divorcée ou libérée par Lévirat si c’est un simple prêtre, ou une bâtarde ou une descendante de Gabaon pour un Israël, ou une fille d’Israël pour un bâtard ou un Gabaonite, ceux-ci ne quittent pas les rangs.

9. Tous ceux qui sortent du rang sur l’injonction du prêtre, en sortent pour servir à l’intendance des besoins en eau et en nourriture de leurs frères en guerre, et pour les travaux de génie.

10. Voici ceux qui ne partent même pas à la guerre et qui ne sont pas mobilisés pour quelque besoin que ce soit : celui qui vient d’inaugurer la maison qu’il a construite, celui qui vient de prendre femme par mariage ou par Lévirat, celui qui vient d’entrer en jouissance des fruits de sa vigne.
Ils ne partent pas avant qu’une année ne se soit écoulée, ainsi qu’il est dit : « Il restera disponible pour sa maison une année durant, et il réjouira la femme qu’il aura prise. » La loi orale enseigne qu’il dispose d’une année, que ce soit pour la maison qu’il a acquise, pour la femme qu’il a prise ou la vigne dont il a commencé à goûter les fruits.

11. Celui-ci, toute l’année, n’est affecté ni à l’intendance, ni aux travaux de génie, ni à la garde des murailles, ni à la fortification des portes et aucune tâche ne peut lui être imposée, ainsi qu’il est dit : « Il ne sortira pas à l’armée et rien ne lui sera imposé », cette répétition pour nous avertir sur deux interdictions : ni les besoins civils, ni l’armée.

12. S’il a construit une maison qu’il a donnée en location et en a touché le loyer d’avance, il est comme quelqu’un qui vient d’inaugurer sa maison.
Si le loyer lui sera versé après douze mois, il est comme celui qui ne l’a pas encore inaugurée.

13. Celui qui a construit une maison et y a déposé ses biens puis l’a refermée, s’il a besoin de veiller à leur garde, c’est comme s’il avait inauguré sa maison et commencer à y habiter. Si ses biens n’ont pas besoin d’être gardés, il est comme celui qui n’aurait pas inauguré sa maison.

14. Celui qui construit une maison ou plante une vigne, en dehors du Pays, ne peut quitter le camp pour ceci.

15. « Celui qui a peur et n’a pas de courage » signifie simplement celui qui n’a pas en son cœur la force d’affronter le combat.
Mais une fois le combat arrivé, il s’appuiera sur l’espoir d’Israël et le Sauveur des temps de détresse, et il se souviendra que c’est pour l’Unité de D.ieu qu’il combat, et remettra son âme entre ses mains. Il ne craindra plus et ne sera plus terrifié et il ne pensera plus ni à sa femme ni à ses enfants, mais il les ôtera de sa pensée et se libèrera de toutes choses pour se concentrer au combat.
Celui qui commencerait durant le combat à penser et à se souvenir ou à se paniquer, transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « Que votre cœur ne mollisse pas, ne craignez rien, ne vous affolez pas et ne vous terrifiez pas d’eux ».
De plus, la vie de tout Israël dépend de lui et s’il n’a pas gagné et combattu de tout son cœur et de toute sa force, il est responsable de tout le sang versé, comme il est dit : « Il ne ramollira pas le cœur de ses frères comme son cœur ». Il est dit par les prophètes : « Maudit soit celui qui trompe dans l’exécution du travail de D.ieu, et maudit celui qui épargne le sang à son glaive. »
Et celui qui combat de tout son cœur sans crainte et qui cherche seulement à sanctifier D.ieu, il lui est assuré qu’il ne verra aucun dommage et il ne lui arrivera aucun mal, et il se construira une maison durable parmi Israël, il gardera un mérite éternel pour lui et ses enfants, et méritera la vie du monde futur, ainsi qu’il est dit : « Car D.ieu fera à mon seigneur une maison durable, car ce sont les guerres de D.ieu que mène mon maître, et aucun malheur ne sera trouvé chez toi (...) Et l’âme de mon maître sera liée au faisceau de la vie avec l’Éternel ton D.ieu. »

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About the book
Featuring a modern English translation and a commentary that presents a digest of the centuries of Torah scholarship which have been devoted to the study of the Mishneh Torah by Maimonides.
Au sujet de l'éditeur
Moznaim
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