Rambam - 1 chapitre par jour
Lois relatives à l’impureté des aliments : Chapitre Neuf
Lois relatives à l’impureté des aliments : Chapitre Neuf
1. L’huile ou le miel qui sont devenus impurs, puis, se sont figés, puis, ont fondu, ont toujours le statut de premier degré [d’impureté], parce qu’ils sont considérés comme des liquides, bien qu’ils se soient figés après être devenus impurs.
2. Le jus [de viande], les fèves écrasées, et le lait devenu solide, sont considérés comme des aliments [ils n’ont pas le statut de liquides], et il est nécessaire [pour qu’ils soient susceptibles de contracter l’impureté] d’avoir l’intention [de les consommer]. Et si un aliment ayant le statut de premier [degré] ou un liquide est en contact avec eux, ils deviennent second [degré d’impureté]. S’ils sont [suffisamment] humides [pour humidifier ce qui est en contact avec eux], ils ont le statut de liquides et sont premier degré [d’impureté], comme un aliment devenu impur par un liquide impur. S’ils deviennent impurs alors qu’ils ont le statut de liquides et qu’ils se figent ensuite, ils ont le statut de second [degré d’impureté], comme un aliment devenu impur par un liquide impur. S’ils deviennent impurs lorsqu’ils sont figés, et qu’ils fondent et deviennent liquides, s’ils font exactement le volume d’un œuf [ou moins], le liquide est pur. S’ils font plus du volume d’un œuf, le liquide est impur, car lorsque la première goutte est fondue, elle devient impure par le volume d’un œuf de l’aliment impur dont elle a fondu, et cette goutte contamine tout le liquide qui fond ensuite. Et de même, quand un individu impur presse des olives et des raisins qui sont devenus aptes [à contracter l’impureté], s’ils ont le volume d’un œuf [ou moins], le liquide qui en est extrait est pur, à condition qu’il [l’individu impur] ne touche pas le liquide, car le liquide est considéré comme en dépôt dans le fruit, et comme une entité indépendante. Si ces olives ou ces raisins font plus du volume d’une olive, le liquide qui en est extrait est impur, car dès que la première goutte [de jus] sort, elle devient impur par le volume d’une œuf [du fruit impur], et rend tout le jus impur. Et si celui qui presse est un zav ou une zava ou un individu ayant le même statut, même s’il presse un seul grain qui n’a pas été rendu apte [à l’impureté], et ne touche pas le jus, le jus est impur, car dès qu’une goutte sort, elle devient impure en étant portée par le zav, car quand un zav porte des aliments ou des boissons, ceux-ci deviennent impurs, comme nous l’avons expliqué. Et de même, quand un zav extrait le lait d’une chèvre, le lait est impur, car dès que la première goutte sort, elle devient impure en étant portée par le zav.
3. Une marmite qui est remplie de [légumes] profanes mis à macérer, et leurs feuilles sortent [à l’extérieur de la marmite], si un père d’impureté ou un premier [degré] touche la feuille qui est à l’extérieur de la marmite à un endroit sec, bien que la feuille fasse le volume d’un œuf, celle-ci est impure et tout [le reste] est pur. Si elle est réintroduite dans la marmite, elle rend tous les liquides qui y sont contenus impurs, et la marmite devient impure ainsi que tous les [légumes] mis à macérer. S’il touche la feuille qui est à l’extérieur de la marmite alors qu’elle est mouillée [sans toutefois qu’il touche la partie mouillée], si la feuille fait le volume d’un œuf, tout est impur, car la feuille rend impur le liquide qui est dessus, et le liquide rend impur tout le liquide qui est dans la marmite [parce que le liquide qui est sur la feuille est lié au liquide dans la marmite], et rend la marmite impure. Si la marmite est pleine de [légumes de] térouma mis à macérer, et qu’un tevoul yom la remue, et qu’il remarque du liquide sur sa main, mais il y a doute si c’est [du liquide] de la marmite qui a été projeté ou s’il a touché la tige [du légume], le légume est invalide, et la marmite est pure.
4. Si un individu impur mange des raisins aptes [à contracter l’impureté] et qu’un grain tombe dans le pressoir [où se trouvent les raisins destinés à être foulés], s’il est entier et que sa tige ne tombe pas [de sorte qu’aucune goutte de jus n’en est extraite], le pressoir est pur. Et si sa tige est retirée, et que les raisins sont prêts dans la fosse [pour être foulés] ou ce qui est semblable à être foulés, de sorte qu’il est intéressé par le jus qui en est extrait, le pressoir devient impur par la goutte de jus qui est à l’extrémité du grain [de raisin] à l’endroit [où se trouvait] la tige. Si des raisins tombent et qu’il les foule dans un lieu vide [où ne se trouvent point d’autres raisins], s’ils ont exactement le volume d’un œuf [et non un volume supérieur], le jus qui en est extrait est pur, comme nous l’avons expliqué. S’ils font plus du volume d’un œuf, ce [le jus] qui en est extrait est impur, car dès lors que la première goutte sort, elle devient impure par [le raisin impur qui fait] le volume d’un œuf, et elle rend impur tout le jus qui suit.
5. Soit un bloc d’olives impures qui ont été assemblées et attachées, et on le jette dans un four, et il cuit [et la chaleur fait couler de l’huile du bloc], s’il [ce bloc] fait exactement le volume d’un œuf [ou moins], le four est pur, car les aliments ne contaminent pas les ustensiles, et le liquide qui en est extrait est pur, comme nous l’avons expliqué. Si le bloc fait plus du volume d’un œuf, le four devient impur, car lorsqu’une goutte [d’huile] est extraite, elle devient impure par [le bloc qui fait] le volume d’un œuf, et rend le four impur. C’est pourquoi, si les olives impures sont séparées et ne forment pas un seul bloc, même s’il y en a cent, le four est pur [car l’huile qui en est extraite ne fait pas le volume d’un œuf].
6. Si des liquides impurs sont absorbés dans du bois et qu’on y met le feu [dans le four], le four est pur, car ils sont annulés dans le bois. Et même s’il sort le bois à l’extérieur pour que l’eau de pluie tombe dessus et qu’elle tombe [effectivement] dessus conformément à son gré, et qu’il y met le feu, le four est pur, et l’eau qui est dessus ne devient pas impure par le liquide qui y a été absorbé. [Toutefois,] il ne doit mettre le feu au bois qu’avec les mains pures [bien qu’un liquide impur du fait de l’impureté des mains ne rende pas impur un ustensile, en l’occurrence, le four] ;
ceci est un décret pour ne pas qu’un individu impur y mette le feu, ce qui causerait que le liquide dessus rendrait impur le four.
7. Si un rampant mort est trouvé dans une meule d’olives, seule la partie qui est en contact avec lui est impure. S’il y a un liquide qui circule [et qui touche toutes les olives], tout est impur, car étant donné qu’une partie du liquide devient impur, tout [le liquide] devient impur, et l’huile rend toutes les olives impures. S’il est trouvé sur les feuilles au-dessus des olives, on interroge ceux qui ont pressé [les olives] ;
s’ils disent : « nous n’avons pas touché », ils sont dignes de confiance. S’il est trouvé sur un bloc d’olives, tout le bloc devient impur, comme nous l’avons expliqué. S’il est trouvé sur des morceaux cassés, et qu’il est en contact avec le volume d’un œuf [de bloc d’olives], tout est impur, car l’aliment [le bloc d’olives], qui fait le volume d’un œuf, rend impur le liquide qui y est mélangé, et le liquide rend impures les autres olives. S’il y a des morceaux sur des morceaux, et le liquide en dessous, bien qu’il [le rampant mort] soit en contact avec le volume d’un œuf, seul la partie en contact avec lui est impure.
8. Si un ignorant introduit sa main dans le pressoir et touche des grappes, la grappe [qui est en contact avec lui] et tout ce qui est autour d’elle sont impurs, et le pressoir [les raisins qui ne sont pas en contact avec cette grappe] est entièrement pur, parce que les grappes qui sont autour de cette grappe font séparation entre celle-ci et le pressoir [c’est-à-dire le reste].
9. Les déchets des olives et des raisins qui ont été préparés [foulés] en état de pureté, et des individus impurs les ont [ensuite] piétinés, et du liquide en est sorti, ils sont purs, car ils ont au départ été foulés en état de pureté. Et s’ils ont au départ été préparés en état d’impureté et que du liquide en est extrait, ils sont impurs.
10. Si des personnes qui travaillent dans un pressoir entrent et sortent, et qu’il y a un liquide impur dans le pressoir, s’il y a entre ce liquide et les olives suffisamment d’espace pour qu’ils s’essuient les pieds sur le sol, les olives sont pures, car celui qui touche un liquide impur autrement qu’avec les mains est pur, même en ce qui concerne les offrandes. Les pains sanctifiés qui ont des trous, et dans les trous, un liquide sanctifié, si un rampant mort est en contact avec l’un d’eux, et le premier avec le second, le second avec le troisième, même [s’ils sont] cent, tous ont le statut de premier degré d’impureté, du fait du liquide qui se trouve dans les trous et de la révérence due aux produits sanctifiés, tous [les pains] sont considérés comme des liquides pour lesquels on ne fait pas de décompte [de premier, second, troisième… degré d’impureté]. Par contre, si ce sont des pains de térouma, seul le troisième pain est invalide [outre les deux pains qui sont impurs]. Et les autres [pains] après le troisième sont purs. Et s’il y de l’humidité sur tous les pains, même si c’est de la térouma, tous sont impurs, et tous ont le statut de second [degré d’impureté], à l’exception du premier qui a été en contact avec le rampant mort, qui est premier [degré d’impureté].
11. Si une soufflure est formée dans l’épaisseur d’une jarre, de sorte qu’elle forme comme un autre récipient à côté d’elle, et qu’il y a un trou dans la soufflure [qui conduit] dans la partie de l’espace intérieur de la jarre, et qu’il a un trou opposé du côté extérieur, ou si le trou intérieur est en bas et le [trou] extérieur en haut, et que la soufflure et la jarre sont pleins de liquide, si un père d’impureté touche le liquide qui est dans la soufflure, tout le liquide qui est dans la jarre devient impur. Si la jarre est fermée hermétiquement et posée dans la tente d’un cadavre, elle devient impure, du fait du trou dans cette soufflure, parce qu’il communique avec son espace intérieur. Et de même, si le trou qui est intérieur dans la soufflure est en haut, et le [trou] extérieur est en bas, elle n’est pas préservée [de l’impureté] par une fermeture hermétique. Mais si un père d’impureté touche cette soufflure [c'est-à-dire le trou en bas de la soufflure], le liquide qui est dans le tonneau ne devient pas impur, et il est considéré comme séparé.