Rambam - 3 chapitres par jour
Chapitre Quatre, Chapitre Cinq, Chapitre Six
Lois des Rois : Chapitre Quatre
1. Le roi a le pouvoir de lever des impôts sur le peuple pour ses besoins ou les nécessités des guerres. Il fixe des taxes sur les marchandises, et il est interdit de frauder l’impôt, car le roi peut décider que tout fraudeur sera dépossédé de ses biens ou mis à mort, ainsi qu’il est dit : « Vous serez pour lui des esclaves », et il est dit par ailleurs : « Ils te verseront l’impôt et te serviront. » Ces versets désignent l’impôt sur les personnes et la taxe sur les marchandises.
Sur tout ceci, les lois du roi sont la loi, car toutes les prérogatives énoncées lors de l’institution de la royauté sur Israël, le roi peut les appliquer.
2. Le roi envoie chercher de toutes les régions d’Israël parmi le peuple : des hommes forts et courageux dont il fait une troupe pour entretenir son attelage et une armée de cavaliers, et il choisit parmi eux sa garde personnelle et sa garde d’honneur, ainsi qu’il est dit : « Il les mettra devant son char ». Il en choisit parmi les plus distingués pour en faire ses serviteurs présents à ses cotés, ainsi qu’il est dit : « Et les meilleurs de vos jeunes (etc.) il les emploiera à son service ».
3. De même, il prend parmi les artisans tous ceux dont il a besoin, et ils exécutent ses travaux contre rémunération.
Il utilise tout bétail, serviteurs et servantes de ses sujets pour son propre travail, et il en rémunère le travail ou en paye la valeur, ainsi qu’il est dit : « pour labourer sa terre, moissonner son champ, fabriquer ses armes, ses chars (...), et vos serviteurs, vos servantes vos meilleurs jeunes gens et vos ânes, il les prendra pour effectuer son travail ».
4. De même, le roi peut prendre une femme ou une concubine d’entre toutes les régions d’Israël. Les femmes par contrat de mariage (ketouba) et acte d’acquisition nuptiale, les concubines sans contrat ni acte d’acquisition, mais le seul fait de la désigner à cet effet lui rend acquise et permise. Ce que ne peut pas faire un homme du peuple, auquel la concubine est interdite, si ce n’est la jeune servante juive après l’avoir désignée pour femme.
Le roi peut faire des concubines qu’il a prises à son palais des cuisinières, des boulangères et des parfumeuses, comme il est dit : « Il emploiera vos filles à la préparation du parfum, à ses cuisines et à son pain. »
5. De la même façon, le roi choisit et impose à ceux qui y sont aptes d’être des officiers, et il les nomme chefs de mille et chefs de cinquante, comme il est dit : « Pour s’en faire des chefs de mille et des chefs de cinquante. »
6. Le roi peut réquisitionner les champs, les vignes et les oliviers pour ses troupes en guerre, afin qu’ils s’y servent s’ils n’ont pas d’autres sources de nourriture, et il en verse le dédommagement, comme il est dit : « Vos meilleurs champs, vignes et oliviers il prendra pour distribuer à ses serviteurs. »
7. Le roi perçoit la dîme des plantations, des vergers et du bétail, comme il est dit : « Vos plants, vos vignes, il assujettira à la dîme (...) votre bétail sera prélevé. »
8. Un roi oint se réserve de toutes les terres que conquiert Israël un treizième de part, et ce privilège est à lui et à ses descendants pour toujours.
9. Toutes les personnes exécutées par la justice royale, leurs biens sont confisqués pour le roi. Et dans tous les royaumes qu’il conquiert, les trésors des rois lui appartiennent. Les autres butins sont exposés devant lui, et il en prend le premier la moitié; le reste est partagé à égalité entre les hommes de guerre et le peuple resté au camp pour l’intendance et pour la garde, ainsi qu’il est dit : « Telle la part des guerriers, telle la part de ceux qui sont restés près du matériel. »
10. Toute terre conquise par le roi est à lui, et il en donne à ses serviteurs et aux combattants ce qui lui convient, et s’en garde ce qu’il désire, et dans tout ceci ses décisions font loi.
En tout, ses actions devront être pour la grandeur du nom de D.ieu et son but et son intention de fortifier le vrai Culte, et de remplir le monde de justice, de briser le pouvoir des méchants et de mener les guerres de D.ieu, car la royauté ne fut instaurée que pour faire la justice et mener la guerre, ainsi qu’il est dit : « Notre roi nous jugera et sortira devant nous pour mener nos combats. »
Lois des Rois : Chapitre Cinq
1. Le roi ne peut engager de lui-même une guerre si ce n’est une guerre de mitsva.
Qu’appelle-t-on une guerre de mitsva ? C’est la guerre contre les Sept Peuples, contre Amalek ou pour secourir Israël de tout oppresseur qui s’abat sur eux.
Après quoi il peut s’engager dans une guerre « facultative » contre les autres peuples, pour agrandir le territoire d’Israël et en asseoir la puissance et la réputation.
2. Pour une guerre ordonnée par la loi, il n’a pas besoin de prendre l’avis du Tribunal, mais il décide de lui-même à tout instant et impose au peuple la mobilisation.
Mais pour une guerre d’expansion, il ne peut mobiliser le peuple qu’avec l’accord du Tribunal de soixante-et-onze membres.
3. Il fait abattre les haies pour se frayer un chemin, et nul ne peut l’en empêcher. Son droit de passage est illimité et les dimensions de cette voie sont fixées selon les besoins du moment. Il n’infléchit pas cette route pour tenir compte de la vigne de l’un ou du champ de l’autre, mais il va droit pour mener sa guerre.
4. C’est un commandement positif de détruire les Sept Peuples, ainsi qu’il est dit : « Tu les détruiras entièrement. » Tout celui qui a la possibilité de détruire l’un d’entre eux et ne le fait pas transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « Tu n’en laisseras pas un. »
Toute trace de ces peuples a maintenant disparu.
5. De même, c’est un commandement positif de détruire le souvenir d’Amalek, comme il est dit : « Tu effaceras le souvenir d’Amalek. » Et c’est un commandement positif de se souvenir toujours de ses mauvaises actions et de son embuscade, afin de stimuler notre haine de lui, ainsi qu’il est dit : « Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek ». La tradition enseigne « souviens-toi » c’est pour en parler, « n’oublies pas » c’est pour le garder dans son cœur, car il est interdit d’oublier notre haine et notre aversion de lui.
6. Toutes les terres conquises par Israël et le roi sur ordre du Tribunal sont une acquisition collective, et ont en tout point le même statut que la Terre d’Israël, conquise par Josué. Ceci à condition toutefois qu’ils les aient conquises après les conquêtes ordonnées par la Torah.
7. Il est permis de résider dans le monde entier, à l’exception de l’Égypte : sur la cote méditerranéenne une longueur de 400 lieues vers l’ouest sur 400 lieues vers l’Éthiopie et vers le désert. Toute cette région est interdite d’habitation.
En trois passages la Loi nous met en garde sur l’interdiction de retourner en Égypte, ainsi qu’il est dit : « Vous ne reviendrez pas sur ce chemin encore » et « Tu ne la reverras pas » et « vous ne les reverrez plus jamais. »
Alexandrie est comprise dans cette interdiction.
8. Il est permis de passer par l’Égypte pour y faire du commerce ou des affaires, ou pour conquérir d’autres terres, et la seule interdiction est de s’y établir.
On n’est pas passible de flagellation pour la désobéissance à ce commandement négatif, car lors de son arrivée en Égypte on ne commet pas de transgression, et lorsqu’on envisage de s’y installer, on ne commet pas d’action à proprement parler.
Il me semble que si un roi d’Israël conquiert l’Égypte avec l’accord du Tribunal, il est permis de s’y installer.
L’interdiction est d’y retourner à titre individuel ou d’y résider alors qu’elle est dominée par les nations, car les mœurs y sont pires que partout ailleurs, ainsi qu’il est dit : « Comme les mœurs d’Égypte. »
9. Il est interdit de quitter la Terre d’Israël en toute circonstance, si ce n’est pour étudier la Tora, ou prendre femme, ou sauver biens ou personnes d’entre les mains des non-juifs, puis retourner en Terre d’Israël. De même, on peut sortir pour faire du commerce.
Mais résider en dehors d’Israël est interdit, sauf si la famine est si grande que le blé s’achète au double de son prix. De quel cas parlons-nous ? C’est lorsque l’argent circule, mais que les fruits sont onéreux. Mais si les fruits sont bon marché, mais qu’on ne peut se procurer d’argent, qu’on n’a pas de revenus ni d’argent en poche, alors on peut partir en tout endroit où on trouve à vivre.
Bien qu’il soit permis de partir dans un tel cas, ce n’est pas une bonne chose comme on le voit de Mahlon et Kilion qui étaient deux Grands en leur génération et qui sortirent d’Israël en une époque de grande misère et furent punis par une mort sans enfant en exil.
10. Les plus grands Sages embrassaient les frontières du pays d’Israël, en embrassaient les cailloux et se roulaient dans sa poussière accomplissant le verset : « Car tes serviteurs en désiraient les cailloux et aimaient son sable. »
11. Nos Sages ont enseigné : celui qui réside au pays d’Israël, toutes ses fautes lui sont pardonnées, ainsi qu’il est dit : « Et aucun résidant ne dira j’y ai souffert ; le peuple qui y réside est net de tout péché. » Même celui qui y a marché ne serait-ce que quatre coudées, mérite la vie du monde futur.
De même, celui qui s’y fait enterrer est pardonné et l’endroit où il se trouve est comme un autel d’expiation, ainsi qu’il est dit : « Il pardonne sa terre, son peuple. » Il est dit ailleurs comme une punition : « Tu mourras sur une terre impure. »
Ce n’est pas la même chose que de s’y installer vivant que de s’y installer après la mort. Et malgré tout, les Grands Sages y menaient leurs défunts ; sors et vois l’exemple de notre ancêtre Jacob et de Joseph le Juste.
12. Pour toujours un homme doit vivre en Terre d’Israël, même dans une ville dont la majorité des habitants sont des non-juifs, plutôt que d’habiter en dehors de la Terre d’Israël même dans une ville dont la majorité des habitants sont des juifs.
Car tout celui qui sort en dehors de la Terre d’Israël, c’est comme s’il pratiquait l’idolâtrie, comme il est dit : « Car ils m’ont chassé aujourd’hui pour m’empêcher de m’attacher à l’héritage de D.ieu en me disant « va et sers d’autres dieux »
Et il est dit ailleurs en punition : « Sur la Terre d’Israël ils ne viendront pas. »
De même qu’il est interdit de sortir du pays, de même, il est interdit de sortir de Babel vers d’autres pays, ainsi qu’il est dit : « Ils seront amenés à Babel et ils y resteront. »
Lois des Rois : Chapitre Six
1. On ne fait pas la guerre à quiconque avant de lui avoir fait des propositions de paix, aussi bien pour une guerre facultative que pour une guerre de mitsva, ainsi qu’il est dit : « Lorsque tu t’avanceras vers une ville pour la combattre, tu feras une proposition de paix. »
S’ils ont accepté et ont adopté les Sept Lois ordonnées aux fils de Noé, on ne peut tuer aucun d’entre eux et ils sont soumis au tribut, comme il est dit : « Ils te seront redevables et te serviront. »
S’ils ont accepté de payer le tribut, mais pas l’assujettissement, ou qu’ils se soient soumis, mais refusent de payer le tribut, on ne pactise pas avec eux jusqu’à ce qu’ils acceptent ces deux choses.
La soumission qu’ils doivent accepter, c’est d’être au plus bas niveau, de ne pas s’élever au-dessus d’Israël, et de leur être dépendants. Ils ne pourront jamais être nommés à une fonction sur Israël.
Le tribut auquel ils se plient, c’est d’être à la disposition des travaux royaux, tant par leur personne que par leurs biens, par exemple la construction des murailles et la fortification des citadelles, la construction du palais du roi et les travaux semblables, ainsi qu’il est dit : « Voici le compte-rendu de l’impôt levé par le roi Salomon pour construire la maison de D.ieu, son palais, le Millo et la muraille de Jérusalem (...) et toutes les villes d’approvisionnement de Salomon (...) tout le peuple qui survivait d’entre les Amoréens (...) Salomon les avait asservis au tribut jusqu’à ce jour et d’entre les enfants d’Israël, aucun n’était asservi, car ils étaient les soldats, ses serviteurs, ses princes, et ses capitaines et les commandants de ses chars et de sa cavalerie. »
2. Le roi leur pose comme condition de confisquer la moitié de leurs biens : soit leurs terres et il leur laisse les biens mobiliers, soit leurs biens mobiliers et il leur laisse leurs terres selon les conditions qu’il dicte.
3. Il est interdit de manquer à ce pacte après qu’ils aient fait la paix et aient reçu les Sept Lois.
4. S’ils n’ont pas accepté de pacte, ou qu’ils ont accepté sans recevoir les Sept Lois, on leur livre combat et on tue les hommes adultes, on capture leurs biens et leurs enfants ; on ne tue ni femme ni enfant, ainsi qu’il est dit : « Les femmes et les enfants » pour inclure l’interdiction de tuer les enfants mâles.
Dans quel cas agit-on ainsi ? C’est lors d’une guerre d’extension avec les autres peuples. Mais les Sept Peuples ou Amalek qui refuseraient de pactiser, on n’en laisse pas un seul vivant, comme il est dit : « Ainsi tu feras pour tous (…), mais quant aux villes de ces peuples (…) tu n’en laisseras pas vivre un seul » et de même il est dit pour Amalek : « Tu effaceras le souvenir d’Amalek. »
D’où savons-nous que ces deux textes ne concernent que ceux qui n’auraient pas pactisé ? C’est parce qu’il est écrit « il n’y eut pas une ville pour faire la paix avec les enfants d’Israël excepté le ‘Hévéen qui habite en Gabaon ; tout fut conquis par les armes. C’est de D.ieu que leur provenait ce courage d’affronter les enfants d’Israël, afin qu’ils y soient exterminés. » Ce texte nous enseigne qu’ils leur avaient proposé une paix qu’ils avaient refusée.
5. Josué a adressé trois propositions de paix avant d’entrer en terre d’Israël. La première qu’il avait envoyée était « Que celui veut fuir, fuie ! »
Puis il a annoncé : « Que celui qui veut traiter avec nous vienne traiter ! »
Puis il a envoyé dire « Que celui qui veut la guerre vienne se battre ! »
Si c’est ainsi, pourquoi les habitants de Gabaon ont-ils usé de ruse ? Parce que Josué leur avait adressé la lettre parmi tous les autres peuples de Canaan, et eux l’avaient refusée. Ils ignoraient les lois de la guerre chez Israël, et pensaient qu’il ne leur serait pas fait à nouveau de proposition de paix.
Pourquoi leur cas parut-il litigieux aux chefs d’Israël, qui estimaient qu’il faudrait les tuer si ce n’était la promesse qui leur avait été faite ? Parce qu’ils avaient conclu une alliance avantageuse avec eux, alors qu’il est dit : « Tu ne concluras pas d’assurance avec eux » et qu’ils auraient dû être asservis. Puisque la promesse avait été obtenue par erreur, il aurait été justifié de les tuer pour leur mensonge, si ce n’est la profanation du nom de D.ieu qui en eut résulté.
6. À Amon et Moab on ne fait pas de proposition de paix comme il est dit : « Tu ne chercheras ni leur paix, ni leur bien tous les jours durant. » Nos Sages ont enseigné : puisqu’il est dit : « Tu lui feras un appel à la paix », on aurait pu croire qu’il en est de même pour Amon et Moab, mais il est dit : « Tu ne chercheras ni leur paix, ni leur bien ».
Puisqu’il est dit : « Avec toi il résidera au milieu de toi (...) À son aise, tu ne le maltraiteras point », on aurait pu croire que cela est valable pour Amon et Moab aussi, mais il est dit : « ni leur bien. »
Bien qu’on ne leur fasse pas de propositions de paix, si d’eux-mêmes ils viennent la demander les premiers, on les accepte.
7. Lorsqu’on fait le siège d’une ville pour la prendre, on ne l’entoure pas des quatre côtés, mais de trois côtés et on laisse une sortie pour les fuyards et tous ceux qui veulent sauver leur vie, ainsi qu’il est dit : « Ils menèrent le combat contre Midian selon les prescriptions de D.ieu. »
Le texte même nous enseigne que D.ieu avait édicté des règles à ce propos.
8. On ne coupe pas les arbres fruitiers autour de la ville, et on n’en détourne pas l’irrigation pour les assécher, ainsi qu’il est dit : « Tu n’en détruiras pas les arbres ». Et celui qui les coupe subit la flagellation.
Ce n’est pas seulement lors d’un siège, mais en toutes circonstances, celui qui coupe un arbre fruitier dans un but destructeur reçoit la flagellation.
Mais on peut le couper si cet arbre nuit à d’autres arbres, ou qu’il nuit au champ du voisin, ou si c’est un bois de valeur. La loi n’interdit que l’abattage qui serait un acte destructif.
9. Tout arbre non fruitier, il est permis de l’abattre, même sans besoin. De même un arbre fruitier ancien et qui produit si peu que cela ne vaut plus la peine qu’on s’en donne, il est permis de le couper. Quelle quantité doit donner un olivier pour qu’on ne le coupe pas ? Un quart de Kab d’olives. Un palmier qui produit un Kab de dattes ne peut pas être coupé.
10. Il n’y a pas que les arbres : celui qui casse des objets, ou déchire des vêtements, détruit une maison, bouche une source ou gâche des aliments, dans un but de destruction, transgresse l’interdiction de « Tu ne détruiras pas » ; il ne reçoit pas la peine de flagellation, mais la bastonnade instituée pas les Sages.
11. On commence le siège d’une ville des idolâtres jusqu’à trois jours avant Chabbat, et on les combat tous les jours suivants y compris le Chabbat, ainsi qu’il est dit : « jusqu’à sa chute », serait-ce Chabbat, aussi bien ou une guerre de mitsva que pour une guerre d’extension.
12. Lorsque l’on campe, on peut établir le camp en tout endroit.
Celui qui meurt au combat, là même où il est tombé il sera enterré. Il « acquiert » cet emplacement comme le mort trouvé.
13. Les Sages ont permis quatre choses à une armée en campagne :
On peut manger le demaï.
On est dispensé de l’ablution des mains avant le repas,
On se fournit en bois de n’importe où. Même si on en a trouvé coupé et séché, on n’y prête pas attention lorsqu’on est en guerre.
On est également dispensé de faire un Erouv ‘Hatserot, et on transporte d’une tente à l’autre ou d’un abri à l’autre, et ceci à condition que le camp soit entouré d’une palissade de dix palmes de hauteur pour pouvoir constituer un domaine privé comme ceci a été expliqué dans les lois de Chabbat. À moins de dix palmes, une clôture ne comptera pas.
De la même façon qu’ils sont dispensés de tout ceci à l’aller, ils en sont dispensés au retour.
14. Il est interdit de s’exonérer à l’intérieur du camp ou dans un endroit quelconque en plein champ et c’est un commandement positif de préparer un chemin réservé pour s’y libérer, ainsi qu’il est dit : « Un endroit tu prépareras à l’extérieur du camp ».
15. De même, c’est un commandement positif que chacun ait une bêche parmi ses instruments de guerre et il sortira vers cet endroit et il creusera un trou pour s’exonérer, et il le recouvrira, ainsi qu’il est dit : « Tu auras une bêche parmi tes armes. »
Que l’Arche Sainte soit avec eux en campagne, ou qu’elle n’y soit pas, c’est ainsi qu’ils doivent toujours faire, comme il est dit : « Et ton camp sera saint. »