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Rambam - 3 chapitres par jour

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Six, Lois relatives aux ustensiles :Chapitre Sept, Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Huit

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Six

1. Tout ustensile qui est devenu impur et a été brisé après être devenu impur, et a perdu sa forme et n’est plus apte à sa fonction, devient pur en étant brisé. Et de même, quand des ustensiles sont brisés alors qu’ils sont purs, leurs morceaux ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté.

2. Quelle doit être la mesure de la cassure du récipient pour qu’il devienne pur ? Pour tous les ustensiles des maîtres de maison, la mesure est le volume d’une grenade. Quel est le cas ? Dès que le récipient a un trou suffisant pour laisser sortir une grenade, il est pur ; et la grenade à laquelle ils [les sages] ont fait référence est de taille moyenne, ni grande, ni petite, selon l’appréciation de celui [le sage] qui examine [le récipient], alors que le récipient contient trois grenades attachées l’une à l’autre [c'est-à-dire que même si la grenade ne tombe du récipient que du fait de la pression exercée par les deux autres et non d’elle-même, le récipient est pur]. Si le récipient a un trou de la taille d’une olive, qu’on le bouche, puis qu’il se troue [à côté] de la taille d’une olive [et qu’on le rebouche] jusqu’à ce qu’au total, il atteigne la taille suffisante pour laisser sortir une grenade [c'est-à-dire que la surface rebouchée avec la surface trouée ont atteint la taille suffisante pour laisser sortir une grenade,] bien qu’elle soit [complètement re]bouchée, il [le récipient] est pur, parce qu’il a reçu un nouvel aspect.

3. Les ustensiles qui ont été a priori confectionné avec un trou de taille suffisante pour laisser sortir une grenade, par exemple, un panier, le treillis des chameaux [pour tenir les charges], et les treillis [qui sont des récipients] sont susceptibles de contracter l’impureté.

4. Les treillis [ouverts dans leur majeure partie] sur lesquels on a mis des roseaux en haut et en bas pour les renforcer sont purs [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté]. Si on fait un cadre [une bordure tout autour en dessous, qui forme un réceptacle], quelle que soit sa taille, bien qu’il soit recouvert de trous de taille suffisante pour faire sortir une grenade, il est susceptible de contracter l’impureté.

5. Tous les ustensiles qui ne peuvent pas contenir de grenades, comme [la mesure d’]un quart [de kav], la moitié d’un quart [de kav], les petites corbeilles [en forme de bol], la mesure [minimale de la cassure pour qu’ils ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté] est la taille suffisante pour faire sortir une olive. Si leur bord se détériore, s’ils ont un [bord] suffisant pour contenir quelle quantité que ce soit, ils sont susceptibles de contracter l’impureté.

6. Les paniers à pain, la mesure [de la cassure pour qu’ils deviennent purs] est [un trou] de la taille des pains.

7. Les corbeilles des jardiniers sont pures [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté] dès que des bottes de légumes peuvent tomber. Et celles [les corbeilles] des particuliers, quand la paille peut tomber. Et celles [les corbeilles] des gardiens de bains, dès que la paille mélangée au fumier [(qu’ils brûlent dans les bains) peut tomber].

8. Si une corbeille pour bols [a été trouée et par conséquent] ne peut pas contenir de bols, dès lors qu’elle peut contenir de grands bols, elle est susceptible de contracter l’impureté. Et de même, un pot de chambre qui ne peut pas contenir de liquide [d’urine], étant donné qu’il peut contenir des excréments, il est susceptible de contracter l’impureté.

9. Tout ustensile en bois qui est fendu en deux est pur, bien que les parois puissent contenir quelque chose comme une poêle, à l’exception des ustensiles en bois dont une moitié ou une partie est un récipient séparé depuis le début de sa confection, par exemple, la table double qui a été a priori faite de deux parties et qu’il est possible de plier et de déplier, un bol pour différentes sortes [de mets] composé de plusieurs bols, et chacune des parties comprend des bols entiers [c’est la raison pour laquelle il est susceptible de contracter l’impureté quand il est coupé, parce que chaque partie comprend des ustensiles entiers], un siège double, et ce qui est semblable. Et de même, une corbeille pour cruches et une corbeille pour coupes en bois [composée de plusieurs compartiments pour chaque cruche ou chaque coupe] dont l’un d’eux [l’un des compartiments] a été détérioré, celui qui a été détérioré est pur, et n’est pas [considéré comme] attaché aux autres compartiments. Si un second est détérioré, il est pur et n’est pas [considéré comme] attaché. Si les trois sont détériorés, ils sont tous purs. Et de même pour tous les ustensiles similaires.

10. Un panier de fumier [ayant la forme d’un bac allongé, tiré par une charrette] dont la partie du milieu est élevée [pour que le conducteur puisse s’asseoir, cette place s’étend sur toute la largeur du panier et le sépare en deux] et les parois sont basses, et qui est détérioré d’un côté est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’il peut contenir [quelque chose] de l’autre côté. S’il est détérioré de l’autre côté, il est pur. Une table et une table basse de côté [à trois pieds] qui ont été diminués sont susceptibles de contracter l’impureté jusqu’à ce qu’elles soient séparées et que chaque partie soit séparée de l’autre. Si l’un des pieds est retiré, elle [la table ou la table basse] est pure. Et de même si le second [pied] est retiré. Si le troisième [pied] est retiré, [la règle suivante est appliquée :] s’il a l’intention de manger sur cette table ou sur cette table basse comme il mangeait sur un plateau, elle est susceptible de contracter l’impureté. Et sinon, elle est pure.

11. Les ustensiles en fins roseaux dont le bord est tombé sont purs [parce que le tressage se défait alors tout seul]. Et s’il reste une petite partie du bord attaché, ils sont susceptibles de contracter l’impureté.

12. Une tablette qui a été remplie de morceaux de bois et a été fixée [aux morceaux de bois] est pure [n’est pas susceptible de contracter l’impureté]. Si elle est recouverte de planches, elle est susceptible de contracter l’impureté [parce que l’on peut encore l’utiliser pour manger dessus].

13. Un banc qui a été démonté [c'est-à-dire que les pieds ont été détachés de la planche] est pur. Si on l’attache avec des cordons ou des cordes, il est susceptible de contracter l’impureté.

14. Les paniers des ânes [qui n’ont pas de fond et sont attachés par le bas pour transporter une changer, et sont défaits pour retirer celle-ci, qui tombe], si on les détache, ils sont purs [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté]. Si on les attache de nouveau, ils sont susceptibles de contracter l’impureté. Ils peuvent donc devenir susceptibles de contracter l’impureté et devenirs purs [non susceptibles de contracter l’impureté] même dix fois dans la journée [autant de fois qu’ils sont attachés et détachés].

15. Une table ou une table basse de côté que l’on a recouverte de marbre, en laissant une place [non recouverte] pour poser les coupes, est susceptible de contracter l’impureté, que le revêtement [le marbre] tienne ou non. [Cela s’applique] que l’on ait recouvert le bord [vertical] ou non, que le bois soit de bonne qualité, par exemple, du buis ou quelque chose de semblable, ou soit du bois ordinaire, étant donné qu’on les a recouverts, toutes sont pures [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté], comme nous l’avons expliqué.

Lois relatives aux ustensiles :Chapitre Sept

1. Les ustensiles en peau, à partir de quand sont-ils susceptibles de contracter l’impureté ? Un sac [de bergers, où ils mettent leur nourriture, qui est suspendu à leur cou], dès que le bord est cousu et que les petits morceaux de peau qui font saillie sur la peau sont coupés, et ses bandes [de peau pour le fermer] sont cousues. Un tapis [en peau sur lequel on mange], dès qu’on coud le bord, coupe [les morceaux de peaux qui dépassent] et coud la pièce en peau au milieu. Une peau [qui sert de couverture de lit], dès que l’on coud le bord et que l’on coupe [les morceaux de peau qui font saillie]. Un oreiller et un matelas en peau, dès que l’on coud le bord et que l’on coupe les morceaux qui dépassent. Et de même pour tout ce qui est semblable. Les téfiline, dès que l’on achève le compartiment [où sont déposés les parchemins], bien que l’on doive y insérer les lanières, sont susceptibles de contracter l’impureté. La peau d’un berceau à laquelle on doit faire un « nombril » [petit morceau de peau attaché à la peau du lit et sur lequel on met le pied du lit], il faut qu’on lui fasse [pour qu’ils soient susceptibles de contracter l’impureté]. La sandale [est susceptible de contracter l’impureté] dès que [les lanières] sont attachées. Une chaussure, dès qu’elle est ajustée sur la forme [et qu’elle sèche]. Et si l’on a l’intention de la colorer avec du safran ou d’y graver des motifs [dessus], [elle est susceptible de contracter l’impureté] une fois qu’on l’a colorée avec du safran ou fait des motifs.

2. Une peau qui n’a pas la forme d’un ustensile n’est pas susceptible de contracter l’impureté. C’est pourquoi, la « paume » en peau attachée à leur main de ceux qui ramassent les épines pour ne pas qu’ils soient piqués par une épine n’est pas susceptible de contracter l’impureté, parce que c’est une peau plate qui n’a pas la forme d’un ustensile. Et de même, la peau [suspendue à la croupe de l’animal] dans laquelle on recueille les excréments du bétail et la peau avec laquelle on muselle l’animal, et la peau [proche de la ruche] avec laquelle on renvoie les abeilles quand on prend le miel [en mettant sur cette peau des excréments et du feu], et la peau avec laquelle on s’évente du fait de la chaleur, sont pures et ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté.

3. Tous les gants pour les doigts en peau sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté], à l’exception de ceux des cueilleurs des fruits, parce qu’ils contiennent du sumac, ils sont susceptibles de contracter l’impureté [les cueilleurs mettent parfois le sumac dans leurs gants]. S’ils se déchirent, si bien qu’ils ne peuvent pas contenir la majorité d’un sumac, ils sont purs [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté].

4. Une ceinture en peaux et les morceaux de peau cousus par les amputés sur [le moignon de] leurs genoux pour se traîner sur le sol sont susceptibles de contracter l’impureté, parce qu’elle a la forme d’un ustensile. Et de même, les peaux faites en forme d’anneaux que les ouvriers mettent sur leur bras pour retrousser leurs habits au moment du travail, sont susceptibles de contracter l’impureté comme les autres ustensiles en peau qui ne sont pas des récipients.

5. Une peau dont on coud un gant pour la main et le bras de ceux qui font le vannage, des voyageurs, et des fabricants de lin, est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il [ce gant] est fait pour des teinturiers ou des forgerons, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Telle est la règle générale : tout ce qui est fait pour contenir, [c'est-à-dire (a) pour protéger les mains] pour ne pas se faire piquer par une épine ou [(b)] pour tenir fermement [un objet], n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Et ce [le gant] qui est fait pour la transpiration, afin que l’objet que l’on manipule ne s’abîme pas par la transpiration de la main, n’est pas susceptible de contracter l’impureté.

6. Quelle doit être la taille du trou d’un ustensile en peau pour qu’il soit purifié [ne soit plus susceptible de contracter l’impureté] ? Une outre, dès qu’elle a un trou suffisant pour faire sortir des bobines de fil de la chaîne. Et si elle [a été fabriquée a priori avec un trou et qu’elle] ne peut pas contenir [les fils de] la chaîne [qui tombent par ce trou], étant donné qu’elle peut contenir [les fils] de la trame, elle est susceptible de contracter l’impureté, à moins qu’elle soit trouée sur sa majeure partie.

7. Un sac [de berger fait en peau] dont la poche intérieure est détériorée, est toujours susceptible de contracter l’impureté, et n’est pas [considéré comme] attaché à [la poche intérieure].

8. Une outre dont les testicules servent également de réceptacle , si ceux-ci sont détériorés, ils sont purs [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté], parce qu’ils ne contiennent pas de manière normale.

9. Un ustensile en peau qui a des boucles et des lacets [insérés dans les boucles], par exemple, la sandale pour les vallées, une bourse avec des lacets, bien qu’il n’ait pas la forme d’un ustensile lorsqu’il est défait [quand il n’est pas attaché], il est susceptible de contracter l’impureté quand il est défait, étant donné qu’un individu ordinaire [qui n’est pas un artisan] peut rapidement insérer les lacets dans les boucles, et il redevient un ustensile comme auparavant. Et de même, s’il devient impur et qu’on retire les lacets, de sorte qu’il perd sa forme, il est pur, bien qu’il soit possible de les remettre sans faire appel à un artisan.

10. Une bourse avec des lacets dont les lacets ont été retirés est toujours susceptible de contracter l’impureté, parce qu’elle peut contenir. Si elle est rendue plate, elle est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. Si un morceau de tissu a été suspendu [cousu] en dessous, elle est susceptible de contracter l’impureté, bien qu’elle soit plate, parce qu’elle a la forme d’un récipient [cette pièce supplémentaire donne l’impression qu’elle a un fond].

11. Une peau utilisée pour envelopper une amulette est susceptible de contracter l’impureté. Si on la rend plate, elle est pure. Si on l’enroule de nouveau, elle est susceptible de contracter l’impureté ; [elle peut ainsi] devenir susceptible [de contracter l’impureté] et être purifiée [devenir non susceptible de contracter l’impureté] même dix fois dans la journée. Et une peau sur laquelle on a écrit une amulette est pure ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté. Et si on en a coupé une partie et qu’on en a fait un maillon [d’une chaîne] pour un bijou, elle est susceptible de contracter l’impureté.

12. La téfila de la tête consiste en quatre récipients [compartiments]. Si elle [la téfila] devient impure par un cadavre et que l’on détache le premier compartiment et on le répare [c'est-à-dire qu’on met à la place un autre compartiment], elle a le statut de « père d’impureté », comme auparavant [même le nouveau compartiment a ce statut]. Et il en est de même si l’on détache le second [compartiment] et qu’on le répare [on en met un autre]. Et si l’on détache même le troisième et qu’on le répare, et qu’on détache même le quatrième et on le répare, elle devient toute entière premier degré d’impureté, car on a détaché chacun, et on les a tous réparés, comme si c’était d’autres téfiline qui avaient été en contact avec les premières. S’il détache de nouveau le premier compartiment, puis, le répare, elle [la téfila] a le statut de premier [degré d’impureté] comme auparavant. Et de même s’il détache le second et le troisième [compartiment]. S’il détache de nouveau même le quatrième, puis le répare, toute [la téfila] est pure, parce qu’un premier degré [d’impureté] ne contamine pas les ustensiles, puisque c’est un dérivé [d’impureté], comme nous l’avons expliqué. Et de même, une sandale impure par foulage [d’un zav], si l’une de ses rabats [en peau] est rompu et qu’il répare [la sandale en attachant un autre rabat], elle [la sandale] est impure par foulage [comme auparavant]. Si le second [rabat] est rompu et qu’il répare [la sandale en en attachant un nouveau], elle [la sandale] est débarrassée [de l’impureté] du foulage, parce que de nouveaux rabats y ont été fixés, mais elle est impure pour avoir été en contact avec ce qui a été foulé [par un zav]. Si le second [rabat] est rompu avant qu’il ait le temps de réparer le premier, ou si le talon [c'est-à-dire la partie de derrière qui remonte, non la partie en dessous du pied] ou la partie avant [qui recouvre les doigts de pied] est retiré, ou elle [la partie avant] est coupée en deux, elle [la sandale] est pure.

13. Une chaussure [faite de peau, qui recouvre tout le pied] qui a été détériorée, si elle ne peut pas contenir la majeure partie du pied, elle est pure [non susceptible de contracter l’impureté].

14. Une téfila qui est devenue impure, à partir de quand est-elle purifiée ? Celle du bras, dès qu’on la détache de trois côtés [c'est-à-dire que l’on coupe le lien entre le compartiment et la base (où sont insérées les lanières) de trois côtés]. Celle de la tête [qui a quatre compartiments], dès qu’on la détache de trois côtés, et entre chaque compartiment.

15. La balle [en peau rembourrée de poils ou de haillons] et la forme [pour chaussures], l’amulette et les téfiline qui se sont déchirées après être devenues impures, celui qui les touche est impur et [celui qui touche] ce qui est à l’intérieur d’elles est pur [parce que ce sont deux éléments distincts]. Si une selle [rembourrée de haillons] s’est déchirée, celui qui touche son contenu est impur, parce que la couture joint [la partie extérieure avec le rembourrage], et le tout est considéré comme un seul élément.

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Huit

1. Tous les ustensiles en métal ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté avant que toute leur confection soit achevée et qu’aucun traitement ne soit nécessaire pour l’ustensile. Par contre, les ustensiles en métal qui sont inachevés ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté.

2. Tels sont les ustensiles en métal inachevés : tout ce qui est destiné à être frotté, auquel une légère couche doit être retirée, gratté [pour enlever les imperfections], limé, ou frappé au marteau, ou ce qui manque une anse ou un collier [autour du bord], n’est pas susceptible de contracter l’impureté jusqu’à ce qu’il soit arrangé et amélioré, de sorte qu’il ne reste plus aucun traitement à faire. Comment cela s'applique-t-il ? Une épée n’est pas susceptible de contracter l’impureté jusqu’à ce qu’elle soit frottée [avec de l’huile], et un couteau, jusqu’à ce qu’il soit aiguisé. Et de même pour tous les traitements semblables. C’est pourquoi, si on fait des ustensiles avec un bloc de fer brut, avec du métal fondu, avec le cerceau d’une roue, des fines plaques de métal, des revêtements [en métal d’ustensiles], des bases des récipients ou des colliers des récipients, des anses de récipients, de la rognure [de métal], de la limaille, ils [les ustensiles ainsi réalisés] sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté], parce que tous ceux-ci sont des ustensiles en métal inachevés. Par contre, si l’on fait un ustensile avec des morceaux cassés d’ustensiles en métal, des ustensiles très usés avec le temps, des clous dont on sait qu’ils ont été faits d’ustensiles, ils sont susceptibles de contracter l’impureté, parce qu’ils ne sont pas inachevés. Par contre, les clous dont on ne sait pas s’ils ont été faits d’ustensiles ou d’un bloc [de métal] sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté] ; même s’ils sont adaptés pour servir d’ustensile, ils ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté.

3. Un ustensile en métal qui a simplement besoin d’être recouvert est susceptible de contracter l’impureté, car le couvercle ne fait pas partie de l’ustensile.

4. Une aiguille qui n’a pas de chas mais a été frottée et préparée ainsi depuis le début [pour rester telle quelle, sans chas], est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’elle peut être utilisée pour enlever une épine [écharde]. Par contre, si elle est destinée à être trouée, elle est [tant qu’elle n’a pas de chas] considérée comme les autres ustensiles en métal inachevés et n’est pas susceptible de contracter l’impureté.

5. Etant donné que nous avons expliqué que les ustensiles en métal inachevés sont purs [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté] et les ustensiles en bois inachevés sont susceptibles de contracter l’impureté, et les ustensiles en métal qui ne sont pas des récipients sont susceptibles de contracter l’impureté alors que les ustensiles en bois qui ne sont pas des récipients sont purs [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté] selon la loi de la Torah, il s’ensuit que ce qui est susceptible de contracter l’impureté parmi les ustensiles en argent est pur [non susceptible] parmi les ustensiles en métal, [et] ce qui est susceptible de contracter l’impureté parmi les ustensiles en métal est pur [non susceptible] parmi les ustensiles en bois.

6. Tous les instruments de guerre, par exemple, l’épée, la lance, le casque, la cotte de mailles, les jambières, et ceux qui sont semblables, sont susceptibles de contracter l’impureté. Et toutes les parures d’homme [et de femme], par exemple, un collier, les boucles [d’oreille et de nez], et les bagues, qu’elles aient un sceau ou non, et ce qui est semblable, sont susceptibles de contracter l’impureté. Même si un dinar devient inutilisable [cette monnaie n’est plus de cours ou il est défectueux] et qu’on l’arrange pour le suspendre au cou d’une jeune fille, il est susceptible de contracter l’impureté. Et de même, une amulette en métal est susceptible de contracter l’impureté, comme toutes les parures d’homme.

7. Tous les ornements des animaux et des ustensiles, comme les anneaux que l’on fait au cou des animaux et aux anses des ustensiles sont purs, et ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté séparément, à l’exception du clochettes des animaux et des ustensiles qui font du bruit pour [indiquer l’emplacement de l’animal à] l’homme. Quel est le cas ? Si l’on fait un dôme de clochette [sans y mettre le battant] pour un mortier, pour un berceau [de manière à ce qu’il y ait du bruit quand il bouge], pour les foulards [qui enveloppent] les rouleaux [sacrés de la Torah] et [les foulards] des enfants, elles [les clochettes] sont pures [parce qu’elles sont inachevés puisqu’elles sont sans battant]. Si on leur fait un battant, elles sont susceptibles de contracter l’impureté ; étant donné qu’elles ont été faites pour faire du bruit pour l’homme, elles sont considérées comme des parures pour l’homme. Et même si leur battant est [par la suite] retiré, elles sont susceptibles de contracter l’impureté, parce qu’elles peuvent [faire du bruit en étant] frappées sur un tesson.

8. Une clochette, si elle est faite pour un enfant, n’est susceptible de contracter l’impureté que s’il a un battant, parce qu’elle est faite pour faire du bruit [par conséquent, si elle n’a pas de battant, elle est inachevée]. Si elle est faite pour un adulte, c’est une parure, et elle est susceptible de contracter l’impureté, bien qu’elle n’ait pas de battant.

9. Tous les masques [que l’on met sur le visage] sont susceptibles de contracter l’impureté, et tous les sceaux sont purs [ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté], à l’exception du sceau de métal, qui est utilisé pour cacheter. Et tous les anneaux sont purs, à l’exception de l’anneau que l’on met sur le doigt. Par contre, un anneau [monté au bout d’une lanière] pour se ceindre les reins, ou pour s’attacher [une brassière] entre les épaules, est pur [n’est pas susceptible de contracter l’impureté]. L’anneau du harnais d’un animal [auquel est attachée une corde qui permet de diriger l’animal], étant donné que l’homme l’utilise pour tirer l’animal, il est susceptible de contracter l’impureté. Et de même, le bâton métallique d’un animal, étant donné que l’homme l’utilise pour frapper [l’animal], il est susceptible de contracter l’impureté.

10. Tous les ustensiles deviennent susceptibles de contracter l’impureté par l’intention, et ne perdent le statut d’[aptitude à l’]impureté qu’au moyen d’un changement par un acte ; un acte annule un acte et une intention [antérieurs], mais une intention n’annule ni un acte, ni une intention [antérieurs]. Quel est le cas ? Un anneau qui sert à un animal ou à des ustensiles, si on a l’intention d’en faire un anneau pour un homme, devient susceptible de contracter l’impureté par cette intention, comme s’il avait été a priori confectionné pour un homme. Si l’on a de nouveau l’intention de s’en servir comme anneau pour un animal, comme auparavant, bien qu’un homme ne s’en soit pas paré, il est susceptible de contracter l’impureté, car une intention n’annule pas une intention [antérieure], à moins que l’on fasse un acte sur l’objet même, par exemple, qu’on le frotte ou qu’on l’arrange pour l’usage d’un animal. Si l’anneau était destiné à un homme et qu’on a eu l’intention de s’en servir pour un animal, il est encore susceptible de contracter l’impureté comme auparavant, car les ustensiles ne perdent pas leur statut d’[aptitude à l’]impureté par une intention. Si l’on fait un acte, changeant [l’usage de l’anneau] pour un animal, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté, car un acte [qui marque un changement d’usage] annule un acte [usage antérieur]].

11. Le sourd-muet, l’aliéné, et le mineur, leurs actes sont effectifs mais non leurs intentions, comme nous l’avons expliqué précédemment concernant l’aptitude des aliments.

12. Si on a l’intention qu’une clochette de porte [qui n’est pas susceptible de contracter l’impureté] serve à un animal, elle est susceptible de contracter l’impureté. [Si on a l’intention qu’une clochette] d’animal serve à la porte, même si on l’attache au sol, et même si on la fixe avec un clou, elle est susceptible de contracter l’impureté comme auparavant, à moins que l’on fasse un changement [d’usage marqué] dans l’objet même [la clochette].

13. Un artisan qui fabrique et met de côté des clochettes pour les animaux et les portes [c'est-à-dire qu’elles peuvent servir aux deux] ; si la majorité de ce qu’il fait est pour ce qui est susceptible de contracter l’impureté [c'est-à-dire qu’il vend la majorité de ses clochettes pour des animaux], elles sont toutes susceptibles de contracter l’impureté, à moins qu’il en mette de côté une partie pour ce qui n’est pas susceptible contracter l’impureté [c'est-à-dire pour les portes, et celles-ci seulement ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté]. Et si la majorité des [clochettes] sont faites pour ce qui n’est pas susceptible de contracter l’impureté, elles sont toutes pures [non susceptibles], à moins qu’il en mette de côté destinée pour ce qui est susceptible de contracter l’impureté.

14. Les clochettes qui sont trouvées partout sont susceptibles de contracter l’impureté [parce que la majorité sont faites pour des animaux], à l’exception de celles qui sont trouvées dans les villes, parce que la majorité [des clochettes dans les villes sont] pour les portes.

15. S’il dit à un artisan : « Fais-moi deux clochettes, l’une pour la porte, et l’autre pour l’animal », « Fais-moi deux nattes, l’une pour s’étendre et l’autre pour une tente », « Fais-moi deux draps, l’un pour les motifs [devant servir d’exemple aux brodeurs] et l’autre pour une tente », [dans tous ces cas], les deux [éléments en question] sont susceptibles de contracter l’impureté, jusqu’à ce qu’il déclare explicitement : « Ceci est pour tel but et cela pour tel but ».

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La Paracha
Parachat Vayéchev
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