ב"ה

Rambam - 1 chapitre par jour

Lois du Loulav : Chapitre Huit

Lois du Loulav : Chapitre Huit

1. Ces quatre espèces, que sont le loulav, le myrte, la branche de saule, et le étrog, si l'une d'entre elles est desséchée, prise par la force ou volée, même après désespoir [du propriétaire] de la retrouver, si elle provient d'un arbre qui est adoré, même si son service [idolâtre] a été annulé, si elle provient d'une ville apostate, cela n'est pas valide. Si l'une d'entre d'elles appartient à un idolâtre, on ne doit pas la prendre a priori. Et si on l'a prise, on remplit [son obligation]. Si [l'une d'entre] elle[s] s'est fanée, sans se dessécher entièrement, elle est valide. Dans une situation extrême ou dans un cas de danger, une branche de palmier qui a séché est valide, mais pas les autres espèces.

2. Un étrog [provenant] de orla, de terouma impure, ou de tevel n'est pas valide. [Un étrog] de demaï est valide, car il est possible de renoncer à la propriété de ses biens et de devenir pauvre, et ainsi d'être autorisé à consommer du demaï. On ne doit pas prendre un étrog [provenant] de terouma pure ou de ma'asser chéni à Jérusalem. Et si on le prend, cela est valable.

3. Un loulav dont l'extrémité a été coupée n'est pas valide. S'il se fend au point que les deux côtés de la fente se séparent et apparaissent comme deux, il n'est pas valide. S'il est courbé vers l'avant, de sorte que sa tige centrale apparaît comme bossue, il n'est pas valide. S'il est courbé vers l'arrière, il est valide, étant donné que cela est sa manière naturelle de pousser. S'il est courbé vers l'un de ses côtés, il n'est pas valide. Si ses feuilles se sont séparées les unes des autres, mais n'ont pas commencé à pendre vers le bas comme l'extrémité d'un palmier, il est valide. Cependant, si ses feuilles se sont ouvertes et pendent vers le bas comme l'extrémité des palmiers, il n'est pas valide.

4. La manière naturelle de pousser naturelle des feuilles de loulav est la suivante : quand elles grandissent, elles grandissent deux par deux, et sont liées par l'arrière. Le dos de chaque paire de feuilles liées est appelé tiomet. Si la tiomet est fendue, cela n'est pas valide. Si ses feuilles poussent séparément depuis le début de sa formation, sans avoir de tiomet, il n'est pas valide. Si ses feuilles ne poussent pas l'une sur l'autre comme tous les loulav, mais l'une en-dessous de l'autre, si l'extrémité de l'une atteint la base de celle qui est au-dessus, de sorte que toute la tige du loulav est recouverte avec des feuilles, il est valide. Et si l'extrémité de l'une n'atteint pas la base de l'autre, il n'est pas valide.

5. Une branche de myrte dont l'extrémité a été coupée n'est pas valide. Si la majorité des feuilles sont tombées, mais qu'il reste trois feuilles dans un rang, elle est valide. Quand il y a plus de bourgeons que de feuilles, s'ils sont verts, cela est valide. Et s'ils sont rouges ou noirs, cela n'est pas valide. Et si on réduit leur nombre, cela est valide. On ne doit pas réduire [leur nombre] le jour de fête, parce que cela est considéré comme arranger [un objet]. Si on transgresse et qu'on les retire ou qu'on les retire un par un pour les consommer, cela est valide.

6. Une branche de saule dont l'extrémité a été coupée est valide. Si ses branches sont tombées, elle n'est pas valide.

7. Un étrog qui a été transpercé d'une extrémité à l'autre, quelle que soit la taille du trou, n'est pas valide. S'il [le trou] ne va pas d'une extrémité à l'autre, s'il a la taille d'un issar ou plus, il [le etrog] n'est pas valide. S'il [lui] manque un tant soit peu de matière, il n'est pas valide. Si son pitom, c'est-à-dire la petite saillie dont pousse sa fleur, est retiré, il n'est pas valide. [De même,] si la racine par laquelle il pend dans l'arbre, est retirée du étrog lui-même, et qu'il reste un trou, cela n'est pas valable. Si des plaies sont apparues à deux ou trois endroits, il n'est pas valide. Et si c'est à un seul endroit, si cela [la somme des surfaces des plaies] recouvre la majorité [de la surface de l'etrog], il n'est pas valide. Et si c'est sur son pitom, il n'est pas valide, même si cela est minime. Et si sa peau extérieure est retirée sans causer de perte dans la substance [du etrog], mais qu'il reste vert selon son état naturel, il n'est pas valide si tout[e cette fine membrane] a été retiré[e]. Et si en reste un petit peu, il est valide.

8. Un etrog qui est gonflé, pourri, mariné, cuit, noir, blanc, taché, ou vert comme un poireau n'est pas valide. S'il a poussé dans un moule et a pris la forme d'une autre espèce, il n'est pas valide. Si sa forme naturelle a été préservée, même s'il a été formé par différentes couches, il est valide. Deux étrog qui poussent attachés ensemble et un etrog qui n'est pas mûr ne sont pas valides. Dans un lieu où les etrog poussent naturellement avec une teinte noire ténue, ils sont valides. Et s'ils sont d'un noir très profond comme un éthiopien, cela n'est pas valide quel que soit l'endroit [où ils poussent].

9. Tout ce que nous avons défini comme invalide du fait des défauts précédemment cités, du vol, ou de la prise par la force, [ne sont pas valides que] le premier jour de la fête seulement. Par contre, le deuxième jour, et les autres jours, tout est valide. Néanmoins, ce qui est disqualifié du fait de l'association avec un culte idolâtre ou parce que le etrog est interdit à la consommation est invalide aussi bien le premier jour que les autres jours.

10. Un homme ne se rend pas quitte le premier jour de la fête avec le loulav qui appartient à un ami et qui lui a été emprunté, à moins qu'il ne [le] lui donne en présent. S'il lui donne en cadeau à condition qu'il le lui rende, il peut remplir son obligation et lui rendre, car un présent donné à condition d'être rendu est considéré comme un cadeau. Et s'il ne [le] lui rend pas [par la suite], il n'est pas quitte, car c'est comme s'il avait été volé. Et on ne le donne pas à un enfant, car un enfant peut acquérir, mais ne peut pas faire acquérir à d'autres d'après la Torah ; ainsi, s'il lui rend [le loulav], celui-ci n'est pas considéré comme ayant été rendu. Cela s'applique aussi bien au loulav qu'à chacune des quatre espèces. Et si l'une d'entre elles a été empruntée, on n'accomplit pas son obligation avec le premier jour de la fête.

11. Si des associés ont acheté ensemble un loulav ou un étrog, aucun d'entre eux ne peut se rendre quitte le premier [jour de la fête], à moins qu'il [son associé] ne lui donne sa part en cadeau. Si des frères acquièrent des étrog avec l'argent de l'héritage [de leur père qu'ils n'ont pas encore partagé], et que l'un d'entre eux prend un étrog et remplit [son obligation], il est quitte, s'il peut le consommer sans que ses frères n'émettent d'objection. Et s'ils ne sont pas d'accord, il n'est pas quitte, à moins qu'ils ne lui donnent leur part [de ce étrog] en cadeau. Si l'un acquiert un étrog et l'autre un coing, ou s'ils acquièrent ensemble un étrog, une grenade et un coing avec l'argent de l'héritage [de leur père qu'ils n'ont pas encore partagé], il [celui qui a acquis le étrog] ne se rend pas quitte [de son obligation] avec son étrog, à moins que les autres lui donnent leur part [leur coing] en cadeau, malgré le fait que s'il l'avait consommé, ils n'auraient pas émis d'objection.

12. Bien qu'il soit une mitsva de se réjouir pendant toutes les fêtes, il y avait une célébration supplémentaire dans le Temple durant la fête de Souccot, ainsi qu'il est dit : « Vous vous réjouirez sept jours devant l'Eternel votre D.ieu ». Comment faisaient-ils ? La veille de la première nuit de fête, ils préparaient dans le Temple un endroit pour les femmes en haut et [un endroit] pour les hommes en bas, de sorte qu'ils ne se mélangent pas les uns avec les autres. On commence à se réjouir la nuit après le premier jour de fête. Et de même, chaque jour de 'Hol Hamoed, après avoir offert le sacrifice de l'après-midi, on commence à se réjouir le reste de la journée et toute la nuit.

13. Comment se passait ces réjouissances ? On sonnait de la flûte, on chantait avec une harpe, une luth et des cymbales, et chacun avec l'instrument qu'il connaît. Celui qui savait chanter chantait. On dansait, on tapait des mains, on sautait et on sifflait, chacun à la manière qu'il connaissait, et on récitait des chants et des louanges. Cette joie ne prévaut ni sur le Chabbat, ni sur les jours de fête.

14. Il est une mitsva d'accroître cette joie. Ce n'était pas les ignorants ou quiconque le désirait qui participaient à ces danses, mais les grands sages d'Israël, les directeurs d'école rabbinique, les membres de la Cour Suprême, les pieux, les anciens, et les hommes de stature ; ils dansaient, tapaient des mains, chantaient et se réjouissaient dans le Temple pendant la fête de Souccot. Cependant, tout le monde, les hommes et les femmes venaient voir et entendre.

15. La joie par laquelle l'homme doit se réjouir dans l'accomplissement d'un commandement, l'amour du D.ieu Qui les a ordonné, est un grand service. Quiconque se prive de cette joie est digne d'être puni, ainsi qu'il est dit : « Parce que tu n'as pas servi l'Eternel ton D.ieu avec joie et un cœur réjoui ». Et quiconque se sent fier, se donne de l'honneur, et agit hautainement dans ces occasions [de sorte qu'il refuse d'exprimer cette joie], est un pécheur et un idiot. A ce sujet, le Roi Salomon a mis en garde, et dit : « Ne cherches pas la gloire devant le Roi ». Et quiconque s'abaisse et se conduit humblement dans ces occasions, est [véritablement] un grand [homme], digne d'honneur et qui sert [D.ieu] par amour. Et de même, David, le Roi d'Israël, dit : « Je me considérais même plus inférieur à cela et j'étais humble à mes yeux ». Et il n'y a pas d'autre grandeur et d'honneur que de se réjouir devant D.ieu, ainsi qu'il est dit : « Le roi David dansait, sautait, et sifflait devant D.ieu ».

Fin des lois sur le choffar, la soucca, et le loulav, avec l'aide de D.ieu.

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About the book
Featuring a modern English translation and a commentary that presents a digest of the centuries of Torah scholarship which have been devoted to the study of the Mishneh Torah by Maimonides.
Au sujet de l'éditeur
Moznaim
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