La raison pour laquelle la tsaraat n’existe plus de nos jours et qu’elle affectait des personnes qui avaient affiné leur conduite et s’étaient hissées à de très hauts degrés de conscience du Divin ; ces degrés ne nous étaient accessibles qu’à l’époque où le Tabernacle – ou son successeur le saint Temple – existait.
Amender les fautes du subconscient
אָדָם כִּי יִהְיֶה בְעוֹר בְּשָׂרוֹ . . . וְהוּבָא אֶל אַהֲרֹן הַכֹּהֵן וגו': (ויקרא יג:ב)
[D.ieu dit à Moïse : « S’il apparaît sur une personne [certaines formes de lésions de la peau,] elle devra être conduite auprès d’Aaron le prêtre [afin de déterminer si elle est affectée de tsaraat]. » Lévitique 13,2

La première sorte de tsaraat évoquée par la Torah est celle qui apparaît sur la peau d’une personne. La peau est la couche externe de notre corps ; ce type de tsaraat caractérise ainsi une défaillance dans notre conduite extérieure. Elle affecte typiquement les personnes qui se sont rendues coupables de médisance ou de colportage offensants.

Il va de soi que nous pouvons amender notre conduite, notre pensée et notre parole négatives lorsque celles-ci sont délibérées. Cependant, quelques aspects pernicieux habitant le subconscient peuvent demeurer et être si profondément tapis au fond de nous que nous pouvons ne jamais en prendre conscience par nous-mêmes. Lorsque la seule trace de perniciosité demeurant en nous est à ce point ténue, elle ne peut se manifester qu’à travers une attitude spontanée telle qu’une médisance non préméditée telle qu’une remarque accidentelle qui échappe lors d’une conversation innocente. Le discours spontané révèle les recoins profonds du cœur.

Lorsque le Tabernacle ou le Temple existait, D.ieu avertissait les personnes qu’ils étaient habités de cette légère imperfection de caractère en les affligeant de tsaraat. Bien qu’un tel signe ne se manifeste plus à nous aujourd’hui, nous pouvons néanmoins prendre acte de nos écarts de langage et y voir le signe d’une invite à nous affiner en conséquence.1