Le mot hébreu signifiant ici « frapper » (ma’hatsti) est de la même racine que le mot « barrière » ou « séparation » (me’hitsa). Le mal dont le monde souffre actuellement est cette barrière artificielle qui dissocie le spirituel du matériel. La difficulté qui est la nôtre de déceler le spirituel dans nos occupations ou en tentant d’épanouir notre inspiration dans notre vie quotidienne caractérise le véritable exil. À l’ère messianique, D.ieu fera justice de cette scission. La barrière de fracture sera transformée en une porte communicante qui permettra au spirituel et au matériel de retrouver leur cohésion originelle. C’est ainsi que le mal sera éradiqué dans le futur : D.ieu sera si révélé que le mal – la négation de D.ieu – cessera tout simplement d’exister.
Il s’ensuit que le moyen de hâter l’ère messianique consiste à veiller à ennoblir jusqu’aux moindres aspects de notre existence matérielle en leur insufflant autant de spiritualité qu’il nous est possible. En vivant ainsi une vie « messianique », nous apportons notre contribution à la disparition de l’exil.1
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