Après avoir brisé les premières tables, Moïse plaida devant D.ieu pour le pardon du peuple juif. D.ieu lui pardonna et enjoignit à Moïse de fabriquer deux tables de substitution sur lesquelles D.ieu inscrirait à nouveau les Dix Commandements.
Vivre dans le passé
וְאֶכְתֹּב עַל הַלֻּחֹת אֶת הַדְּבָרִים אֲשֶׁר הָיוּ עַל הַלֻּחֹת הָרִאשֹׁנִים וגו': (דברים י:ב)
[D.ieu dit à Moïse :] « J’inscrirai sur les [secondes] tables les paroles qui étaient sur les premières tables… » Deutéronome 10,2

Moïse avait fracassé les premières tables en voyant que le peuple juif avait fabriqué le Veau d’or. Les débris de ces tables furent gardés dans un coffre de bois, que D.ieu enjoignit à l’armée juive d’emmener partout où elle livrerait combat. Mais comment la preuve éternelle que les Juifs avaient fauté en fabriquant le Veau d’or pouvait-elle être d’un quelconque secours – autrement dit, valoir un quelconque mérite – au moment où les Juifs risquaient leur vie au combat ?

Moïse brisa les tables lorsqu’il vit le Veau d’or, car, à ce moment, elles perdirent toute leur valeur. La Torah « s’envola » des tables et retourna aux cieux, faisant d’elle deux pierres « sans vie ». De fait, D.ieu lui-même les avait taillées, mais désormais elles n’étaient plus rien en comparaison de ce qu’elles étaient devenues lorsque D.ieu y avait gravé les Dix Commandements. Aussi, la leçon des tables fracassées est que nous ne devons jamais nous satisfaire de notre valeur inhérente ; nous devons toujours aspirer à épanouir au mieux notre potentiel.

La même leçon s’applique actuellement. Plutôt qu’être satisfaits des accomplissements passés, nous devons continuellement aspirer à donner le meilleur de nos aptitudes en accomplissant notre mission divine, en reconnaissant que, sans elle, nous ne sommes qu’une pierre fracassée et sans vie.1