Comme exemple de la disposition de D.ieu à pardonner le peuple pour ses errements, Moïse relata l’incident du Veau d’or.
Endosser la faute
וָאֶתְפֹּשׂ בִּשְׁנֵי הַלֻּחֹת וָאַשְׁלִכֵם מֵעַל שְׁתֵּי יָדָי וָאֲשַׁבְּרֵם לְעֵינֵיכֶם: (דברים ט:יז)
[Moïse dit au peuple juif : « Lorsque j’ai vu que vous aviez fabriqué le Veau d’or, j’ai saisi les deux tables et les ai vigoureusement jetées de mes deux mains, les brisant devant vos yeux. » Deutéronome 9,17

Moïse portait déjà les deux tables, aussi n’avait-il nul besoin de les « saisir » afin de les briser. Il les saisit dans un geste d’appropriation ; il voulait en faire sa propriété personnelle afin de porter entièrement le blâme de les briser.

Il s’agit ici d’une expression du dévouement désintéressé de Moïse pour le peuple juif. Il ne se contenta pas de briser les tables afin de « détruire la preuve » de l’alliance du peuple juif avec D.ieu que le peuple venait de trahir. Il n’était pas seulement disposé à faire don de sa vie pour que D.ieu pardonne au peuple juif. Il alla jusqu’à endosser le blâme pour avoir brisé les tables. Et gardons à l’esprit que Moïse n’avait pris aucune part à l’incident du Veau d’or ; il n’était pas même « coupable » de ne l’avoir pas empêché, puisqu’il n’était pas présent lorsqu’il eut lieu !

L’exemple de Moïse constitue une leçon pour nous tous, car nous sommes tous des leaders. Nous sommes tous responsables les uns des autres – que ce soit au sein du cercle familial, de celui de nos amis, de celui de nos associés, de celui du peuple juif et de celui de l’humanité entière. Nous devons être disposés et désireux de tout abdiquer – nos ressources, notre réputation, jusqu’à notre vie – afin d’assurer la survie du peuple juif et la perpétuation de notre mission divine de faire du monde une authentique demeure pour D.ieu.1