Comme il a été mentionné précédemment, D.ieu promet de bénir le produit de la sixième année en faisant que la terre produise assez pour cette année et l’année sabbatique qui la suit.
La force du faible
וְצִוִּיתִי אֶת בִּרְכָתִי לָכֶם בַּשָּׁנָה הַשִּׁשִּׁית וגו': (ויקרא כה:כא)
[D.ieu ordonna à Moïse de dire au peuple juif :] « Je vous accorderai Ma bénédiction, lors de la sixième année. » Lévitique 25,21

Lorsque D.ieu dissimula Sa présence après qu’Adam et Ève eurent mangé du fruit de l’Arbre de la Connaissance, Il limita Sa dissimulation à 6000 ans. Ainsi, s’il est possible de hâter l’ère messianique, celle-ci ne débutera pas plus tard qu’au tournant du septième millénaire.

Les six années durant lesquelles le travail agraire est permis correspondent aux six millénaires du présent état d’existence du monde. L’année sabbatique correspond au septième millénaire, lors duquel le monde se « reposera » de l’état qui est présentement le sien. Nous nous trouvons actuellement dans la dernière partie du sixième millénaire, autrement dit, nous approchons de la fin de la « sixième année ».

Dans cette perspective, nous savons que la conscience du Divin et la force spirituelle de notre génération ne sauraient se comparer à celles des précédentes. Cela étant, on est en droit de se demander comment la sixième « année » – la plus déficiente – pourra pourvoir aux besoins de la septième. Comment notre spiritualité relativement pauvre sera-t-elle celle qui fera aboutir la Rédemption, alors que la spiritualité bien plus épanouie de nos saints ancêtres n’y est pas parvenue ?

À cela, D.ieu répond qu’au titre du mérite de notre seule foi – exprimée par notre dévouement à notre mission divine en dépit de tous les obstacles et par-delà les contingences de la raison –, Il accroîtra le produit de la « sixième année », et nous amènera la Rédemption.1