En plus de l’année sabbatique, la terre doit être laissée au repos chaque 50è année. C’est ce qu’on appelle l’année du Jubilé. Au début de cette année, les champs achetés au cours des précédentes 49 années doivent être retournés à leurs propriétaires originels. C’est pourquoi lorsqu’une personne vend son champ, elle doit en réduire la valeur totale en fonction du nombre d’années écoulées depuis la dernière année jubilaire.
Attirer l’infini ici-bas
בְּמִסְפַּר שָׁנִים אַחַר הַיּוֹבֵל תִּקְנֶה מֵאֵת עֲמִיתֶךָ וגו': (ויקרא כה:טו)
[D.ieu ordonna à Moïse de dire au peuple juif :] « Tu l’achèteras à ton frère juif en fonction du nombre d’années passées depuis la [précédente] année jubilaire. » Lévitique 25,15

La période de 49 ans des sept cycles sabbatiques fait écho à la période annuelle de 49 jours des sept semaines durant lesquelles nous devons compter les jours depuis Pessa’h jusqu’à la fête de Chavouot, lors de laquelle nous revivons annuellement le don de la Torah.

Lors du compte annuel effectué de Pessa’h à Chavouot, le 50ème jour est observé, mais pas compté. La raison est que le revécu annuel du don de la Torah constitue une révélation divine que nous ne pouvons atteindre par nous-mêmes ; c’est un cadeau de D.ieu. De façon analogue, l’année jubilaire est célébrée, mais pas comptée, pour la même raison. Néanmoins, les révélations divines lors de Chavouot et lors de l’année jubilaire font écho au compte effectué par nous respectivement des 49 jours ou années, par lequel nous nous élevons pour atteindre aux degrés de conscience du Divin qui nous sont accessibles.

Ainsi, à propos de la mission que D.ieu nous a impartie, on constate que D.ieu nous accorde le succès dans une mesure bien plus ample que ce que nous pouvons nous-mêmes accomplir – à condition toutefois que nous investissions les efforts nécessaires pour accomplir ce qui nous est possible.1