D’après le Talmud, la médisance « tue » trois personnes : celle qui la profère, celle qui l’écoute, et celle qui en est l’objet. Le fait que la personne qui la profère et celle qui l’écoute méritent d’être punies se comprend, mais pour quelle raison la personne qui est l’objet de la médisance doit-elle être punie ? La réponse est que le fait d’évoquer par la parole les défauts d’une personne, fait plus que la rabaisser. Les mots ont la possibilité de donner corps aux pulsions latentes. Lorsque nous évoquons les traits négatifs d’une personne, notre parole les stimule et les renforce. La conséquence est que sa conduite prendra un tour encore plus néfaste qui lui fera encore mériter d’être punie.
Si en revanche nous évoquons les qualités d’une personne, nous leur conférons un caractère manifeste et les affermissons. Nous pouvons ainsi influer avec bonheur ou de façon négative sur les gens ; le choix nous appartient.
Il n’est pas seulement interdit de dire du mal des autres ; il est également interdit de penser du mal des autres. D’une certaine façon, nourrir des pensées négatives à l’égard d’une personne est plus grave que dire du mal d’elle.1
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