Le premier signe attestant qu’un animal est cachère est son sabot fendu. Le pied est en contact avec le sol en même temps qu’il nous sépare de lui. Il connote ainsi l’idée que, tout en nous impliquant dans le monde matériel, il nous faut maintenir une certaine distance avec lui. Le fait que le pied soit fendu évoque l’idée que cette séparation doit comporter une ouverture : nous devons nous assurer qu’une lueur de sainteté pénètre les aspects les plus triviaux de la création et maintenir une conscience du Divin même lorsque nous sommes impliqués dans les aspects les plus ordinaires de notre vie.
L’autre signe qui atteste qu’un animal terrestre est cachère est le fait qu’il rumine. Il y a ici une allusion à la nécessité d’une mûre réflexion avant de nous engager dans les activités ordinaires de la vie. En premier lieu nous devons évaluer nos aspirations et nous assurer qu’elles ont pour seul objet de sanctifier le monde, les expurgeant ainsi de tout désir de jouissance égoïste. Ensuite nous devons apprécier les moyens que nous employons pour affiner le monde et nous assurer qu’ils sont conformes aux règles énoncées par la Torah.1
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