Le grand prêtre avait pour devoir de faire l’offrande d’une oblation particulière de farine chaque matin et chaque soir.
Mettre à contribution le grand prêtre intérieur
וְהַכֹּהֵן הַמָּשִׁיחַ תַּחְתָּיו מִבָּנָיו יַעֲשֶׂה אֹתָהּ וגו': (ויקרא ו:טו)
Le prêtre qui a été oint [comme grand prêtre] parmi ses fils [d’Aaron] devra offrir [cette oblation de farine]. Lévitique 6,15

Notre « grand prêtre » intérieur est la partie quintessentielle de notre âme qui demeure liée à D.ieu en permanence. C’est cette partie de nous qui refuse de s’associer à tout acte qui constituerait un reniement de notre communion avec D.ieu.

L’exemple typique de ce qui peut nous distancer de D.ieu est l’idolâtrie. Mais en réalité, toute transgression de la volonté de D.ieu peut être considérée comme une forme d’idolâtrie, car lorsque nous contrevenons à la volonté de D.ieu, nous donnons alors dans un culte étranger à D.ieu (qu’il s’agisse de l’argent, de la renommée, du plaisir ou du désespoir). Si nous avions conscience de ce fait, rien ne pourrait nous inciter à contrarier la volonté de D.ieu – soit en entretenant des pensées impies ou déprimantes, ou en proférant des paroles impies ou blessantes ou en commettant des actes impies ou destructeurs.

Dans cette perspective, notre oblation personnelle de « grand prêtre » est la contemplation méditative à travers laquelle nous mettons à contribution la ressource quintessentielle de notre âme. Comme pour l’offrande du grand prêtre, il nous est nécessaire de puiser dans la ressource de cette quintessence aussi bien dans les moments analogues au « matin », lorsque nous nous sentons inspirés, afin que notre énergie soit mise à contribution conformément à la volonté de D.ieu, que dans les moments qui sont comme le « soir », lorsque nous sommes en proie au désarroi, pour faire en sorte de résister à la tentation d’aller à l’encontre de ce que nous savons devoir faire.1