D.ieu ordonna alors à Moïse de gravir le mont Sinaï pour un troisième séjour de 40 jours au cours desquels Il lui révéla Ses treize attributs de miséricorde. En invoquant ces attributs, il serait toujours possible de s’assurer le pardon de D.ieu.
Sublimer le pouvoir que recèle la faute
נֹשֵׂא עָוֹן וָפֶשַׁע וְחַטָּאָה וגו': (שמות לד:ז)
[Les 10ème, 11ème et 12ème attributs de la miséricorde divine caractérisent le fait que D.ieu peut] pardonner les fautes préméditées, les actes de désobéissance, et les fautes intentionnelles. Exode 34,7

Le mot hébreu exprimant ici « pardonner » signifie littéralement « porter » ou « lever ». Sur cette base, Rabbi Israël Baal Chem Tov, le fondateur du ‘hassidisme, enseignait que D.ieu élève l’étincelle de sainteté contenue dans la faute. Rien, pas même une faute ne saurait exister sans qu’elle ne renferme une étincelle de sainteté. Lorsqu’une personne se repent, D.ieu élève l’étincelle Divine contenue dans sa faute et la ramène vers sa source divine.

Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, le fondateur de la branche ‘Habad du ‘hassidisme, expliqua ainsi cette idée : il est évidemment impossible d’élever un acte coupable ; un tel acte est mauvais, et on ne saurait y remédier qu’en le reniant. En revanche le pouvoir du désir dont l’acte était revêtu n’est pas mauvais, car il est possible de faire usage de ce pouvoir pour désirer le bien comme le mal. Lorsque nous nous repentons convenablement, nous défaisons notre pouvoir de désir du mal dont il est revêtu et le restituons à sa source sainte.1