Dans un premier temps, Moïse tenta de répondre aux questions de tous et de régler tous leurs différends lui-même. Jéthro fit valoir les inconvénients d’une telle approche, et suggéra que Moïse mette en place une hiérarchie de juges, en se réservant de juger lui-même les cas qui seraient trop difficiles pour ceux-ci. D.ieu dit à Moïse que la suggestion de Jéthro était plus pertinente que son approche à lui.
La pertinence universelle de la Torah
וַיִּבְחַר מֹשֶׁה . . . שָׂרֵי אֲלָפִים שָׂרֵי מֵאוֹת שָׂרֵי חֲמִשִּׁים וְשָׂרֵי עֲשָׂרֹת: (שמות יח:כה)
Moïse désigna des chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines. Exode 18,25

L’idée de Jéthro était de placer le peuple sous l’autorité de juges qui n’auraient pas la stature de Moïse. Et cependant, D.ieu approuva ce système, car, de cette façon, même les personnes les plus ordinaires seraient en mesure de résoudre leurs problèmes dans le cadre du système judiciaire de la Torah, se soumettant ainsi à son autorité. Si Moïse était resté le seul juge du peuple, certains auraient été trop intimidés par son impressionnante présence et sa grande stature spirituelle pour oser venir lui soumettre leurs problèmes. Cela les aurait conduits à se sentir exclus des préoccupations de la Torah.

Cela aurait été éminemment regrettable, car la Torah a été donnée à tous, y compris aux personnes peu éduquées et très ordinaires. Il est à l’honneur de la Torah, et cela atteste de sa justesse, que ses lois régissent non seulement nos moments les plus sublimes, mais aussi les préoccupations apparemment anodines qui surgissent dans nos affaires quotidiennes.1