Fait intéressant, le commandement de raconter l’histoire de l’Exode – qui constitue la source de la célébration annuelle du Séder de Pessa’h – est donné dans le contexte de l’évocation de « l’enfant qui ne sait pas interroger », le plus immature des quatre sortes d’enfants auxquels nous devons adapter notre récit de l’Exode. Cela nous enseigne que notre devoir de relater l’Exode a principalement trait à cet enfant non initié. Nous devons trouver les mots pour inspirer jusqu’à cette sorte d’enfant à la gratitude envers D.ieu, pour nous avoir libérés de l’Égypte ainsi que de toutes les Égyptes passées, présentes et futures, personnelles et collectives.
La raison en est que l’Exode d’Égypte fut intégral : pas un Juif ne demeura en Égypte. Et puisque l’Exode fut aussi abouti, la transmission de son message doit également atteindre chaque individu susceptible de le comprendre, fut-ce au prix d’efforts immenses.
En veillant à ce que même « l’enfant qui ne sait pas interroger » comprenne le sens de l’Exode, nous nous assurons que les autres enfants le comprendront, un peu comme le fait de soulever le bas de toute structure fait qu’on soulève également le reste de la structure.1
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