Comme nous l’avons vu, Manassé caractérise notre obligation de nous protéger contre les influences néfastes de notre environnement. Ephraïm, en revanche, représente notre obligation d’influer sur notre environnement, d’opérer une rédemption de l’exil, pour nous-mêmes et pour le monde. Du fait qu’avant d’influer sur le monde, il nous faut nous assurer d’être à l’abri de ses tentations, Joseph nomma son premier-né Manassé, et voulut également lui donner la préséance pour recevoir la bénédiction de Jacob.
Toutefois, Jacob axa la bénédiction qu’il donna sur le but de notre descente en exil : il ne s’agit pas de la seule survie spirituelle, mais d’un essor spirituel résultant de notre rencontre fructueuse avec l’exil. Jacob donna donc la préséance à Ephraïm.
De même, dans notre exil : bien que – à l’image de Manassé qui est le premier-né – la sauvegarde de notre identité juive constitue la première étape, notre objectif principal est d’être un Éphraïm, d’influer favorablement sur le monde qui nous entoure.1
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