Bien qu’il fût évident que les rêves de Pharaon avaient un message à livrer à propos de l’économie de l’Égypte, aucun des conseillers de Pharaon ne put expliquer comment les vaches saines ou les épis gras pourraient exister en même temps que les maigres. À ce moment, l’échanson de Pharaon se souvint que Joseph avait correctement interprété son rêve en prison et parla à Pharaon, lequel convoqua Joseph. Joseph interpréta l’existence simultanée d’années robustes et maigres comme signifiant que le blé devait être entreposé à l’abri pendant les années d’abondance pour être utilisé pendant les années de famine.
L’hypocrisie est un rêve
וַיֹּאמֶר פַּרְעֹה אֶל יוֹסֵף חֲלוֹם חָלַמְתִּי וּפֹתֵר אֵין אֹתוֹ וגו': (בראשית מא:טו)
Pharaon dit à Joseph : « J’ai fait un rêve, mais il n’y a personne pour l’interpréter. » Genèse 41,15

Les rêves de Joseph et Pharaon aboutirent à l’exil du peuple juif en Égypte. L’exil fut causé par des rêves, car l’exil est lui-même comme un rêve. Dans les rêves, les situations incohérentes et contradictoires peuvent coexister. De même, notre comportement en exil semble hypocrite : l’altruisme et l’égoïsme coexistent presque simultanément.

Vivre cette existence spirituelle incohérente est potentiellement frustrant. Nous sommes en droit de penser que nous ne sommes pas honnêtes avec nous-mêmes. Compte tenu de tous nos défauts, nous pouvons penser que notre lien avec D.ieu n’est pas authentique, que nos efforts pour progresser spirituellement sont, en définitive, futiles.

La relation entre l’exil et les rêves nous enseigne que, bien que nos actes puissent parfois apparaître hypocrites, nous ne devons pas nous décourager. Nous devons nous efforcer de vivre de façon aussi cohérente que possible et ne pas abdiquer en raison de défaillances momentanées. Les conséquences de nos manquements ne subsistent que jusqu’à ce que nous en réparions les dommages par la repentance. La portée de nos bonnes actions, en revanche, est éternelle.1