Ésaü détesta Jacob du fait qu’il avait reçu les bénédictions d’Isaac à sa place, et décida de le tuer à la mort d’Isaac. L’ayant pressenti de façon prophétique, Rebecca convainquit Isaac d’envoyer Jacob à Aram afin de trouver une épouse. Lorsqu’Ésaü vit que les femmes cananéennes déplaisaient à ses parents, il épousa une des filles de son oncle Ismaël.
Manifester du respect respectueusement
וַיֵּלֶךְ עֵשָׂו אֶל יִשְׁמָעֵאל וַיִּקַּח אֶת מַחֲלַת בַּת יִשְׁמָעֵאל בֶּן אַבְרָהָם . . . לוֹ לְאִשָּׁה: (בראשית כח:ט)
Ésaü s’en fut chez Ismaël et épousa Ma’halat, la fille du fils d’Abraham, Ismaël. Genèse 28,9

Le respect d’Ésaü pour son père était exemplaire. Il se présentait devant son père habillé de vêtements particuliers. Quand il prit la décision de tuer Jacob, il s’abstint de le faire, en dépit de sa furieuse colère, afin de ne pas causer de chagrin à son père. Dès qu’il sut que ses femmes cananéennes déplaisaient à ses parents, il s’empressa d’épouser sa cousine.

Néanmoins, le respect d’Ésaü pour son père ne l’empêcha pas de parler à Isaac de façon irrespectueuse en disant : « Que mon père se lève. » En revanche, son frère Jacob demanda poliment à Isaac : « S’il te plaît, lève-toi. » De même, Ésaü évoqua plus tard durement la mort de son père, en disant : « Les jours du deuil de mon père sont proches. »

Nous pouvons apprendre du comportement fruste d’Ésaü que l’aspect essentiel de l’accomplissement du bien est la prévenance et la bienveillance qui accompagnent le geste. Par exemple, les mots que nous prononçons ne doivent pas seulement être utiles et défaits de toute forme de discours interdits (mensonge, colportage, calomnie, etc.) ; ils doivent également être épurés et délicats, à l’image de Jacob.1