Quand Ésaü eut 40 ans, il se maria avec deux filles de Canaan. Quelque temps après, Isaac, qui était devenu aveugle, estima qu’il était temps de transmettre officiellement le rôle de leader, aussi, il demanda à Ésaü de se préparer à recevoir ses bénédictions.
Les qualifications requises pour le leadership
וַעֲשֵׂה . . . בַּעֲבוּר תְּבָרֶכְךָ נַפְשִׁי בְּטֶרֶם אָמוּת: (בראשית כז:ד)
[Isaac dit à Ésaü :] « Prépare… de sorte que je t’accorde la bénédiction de mon âme avant ma mort. » Genèse 27,4

Isaac désirait nommer Ésaü comme successeur parce qu’il avait reconnu le potentiel qui était le sien de devenir un courageux combattant de D.ieu dévoué à la lutte contre le mal. Bien qu’il avait vu Ésaü céder aux tentations mêmes qu’il aurait dû combattre, Isaac sentait que pour peu qu’il bénisse Ésaü, ce dernier prendrait fait et cause pour la bonté et la justice. Avec sa puissance formidable, son ingéniosité et ses aptitudes, Ésaü serait alors en mesure de mener à bien les projets de D.ieu ici-bas, comme Jacob ne le pourrait jamais.

Rebecca réalisa l’erreur d’Isaac. Il est vrai que Jacob n’avait rien du guerrier rusé et farouche qu’était Ésaü. Mais la perspicacité que Jacob avait acquise en se consacrant à l’étude de la Torah pouvait très bien lui fournir la ruse nécessaire à vaincre le mal lorsqu’il devrait l’affronter. En outre, la dévotion de Jacob à la Torah lui avait inspiré une puissante aspiration à faire de ce monde une demeure pour D.ieu, qu’Ésaü ne pourrait jamais nourrir.

De la sagesse de Rebecca, nous apprenons que la possession d’aptitudes et du pouvoir ne peut à elle seule faire de nous des leaders fiables. Nous pouvons mieux développer nos propres aptitudes au leadership par l’étude dévouée de la Torah, et c’est parmi les érudits de la Torah que nous devons rechercher ce leadership.1