Contrairement à ses contemporains dégénérés, Noé demeura fidèle aux traditions de moralité héritées des premiers humains. Aussi D.ieu le choisit-Il pour survivre au déluge et repeupler le monde au lendemain de celui-ci.
Il n’est jamais trop tard
וַיֹּאמֶר אֱלֹקִים לְנֹחַ קֵץ כָּל בָּשָׂר בָּא לְפָנַי וגו': (בראשית ו:יג)
D.ieu dit à Noé : « J’ai décidé de mettre un terme à toute chair. » Genèse 6,13

D.ieu n’amena pas le Déluge en réalisant soudain Son erreur d’avoir créé le monde. En fait, les deux réalités de l’avant-Déluge et de l’après-Déluge constituaient des étapes nécessaires au développement du monde ; des étapes qui trouvent leur écho dans la vie de chaque individu.

Avant le Déluge, la réalité était strictement tributaire des irrésistibles forces de la cause et de l’effet. Tout choix heureux affermissait le bien de façon permanente ; tout mauvais choix confortait le mal de manière analogue.

Le Déluge tempéra cette réalité en introduisant la possibilité du repentir. Ainsi, lorsque Noé sortit de l’arche, il n’eut pas devant lui le spectacle d’une dévastation post-apocalyptique, mais un monde nouveau plein de promesses et affranchi des chaînes du passé.

Au cours de notre vie, nous pouvons nous aussi nous fourvoyer en pensant être irrémédiablement enfermés dans une destinée imposée à nous par notre hérédité, notre éducation ou nos erreurs passées. Depuis le Déluge, la vérité est à l’opposé : il n’est jamais trop tard. D.ieu attend toujours de nous accueillir à nouveau, les bras ouverts, pour tout recommencer. Le repentir, à l’image du Déluge, nous permet de transformer chaque défi ou phase agitée de notre vie en un moyen de nous purger, de nous ennoblir et de nous préparer à poursuivre avec une foi et une force accrues.1