En dépit de l’exemple édifiant donné par Hanokh, l’humanité poursuivit sa spirale de dégénérescence morale. En définitive, D.ieu considéra que le seul remède consistait à donner à l’humanité un nouveau départ.
Le pouvoir de la parole
וַיַּרְא ה' כִּי רַבָּה רָעַת הָאָדָם וגו': (בראשית ו:ה)
D.ieu constata à quel point l’humanité s’était pervertie. Genèse 6,5

Lorsque D.ieu constata l’état moral de l’humanité, Il n’exprima pas immédiatement Son intention d’anéantir le monde par un déluge. C’est seulement après avoir formulé le moyen d’assurer à l’humanité sa survie (à travers Noé) qu’Il prononça Sa décision. La raison en est que dès lors qu’une idée passe de la pensée au discours, elle en devient plus tangible et, par là même, plus difficile à révoquer.

De même devons-nous avoir conscience de la redoutable portée de la parole : en exprimant un jugement négatif à propos d’autres personnes – même si c’est à leur insu ! – nous renforçons sans le vouloir leurs traits de caractère négatifs et faisons qu’il est plus difficile pour elles de s’en défaire.

Aussi devons-nous réfléchir à deux fois avant d’exprimer un jugement sévère sur quiconque ; nous devons au contraire toujours chercher à n’émettre que des remarques positives et constructives à propos d’autrui. Agir ainsi contribue à conforter leurs traits de caractère positifs et à les élever davantage au plan spirituel.1