Moïse mit ensuite en garde le peuple juif contre le fait de prêter l’oreille à de faux prophètes, et passa en revue les lois relatives aux Villes de Refuge. Lorsqu’une personne commet accidentellement un homicide, cette manifestation de la providence divine indique que le meurtrier involontaire nécessite d’être exilé dans l’une de ces villes afin de remédier à une déficience intérieure qui, autrement, ne serait jamais corrigée. Il est permis aux parents proches de la victime de tuer le meurtrier involontaire à moins qu’il n’ait fui dans l’une des villes spécialement désignées pour lui servir de refuge.
Refuge temporaire et refuge ultime
שָׁלוֹשׁ עָרִים תַּבְדִּיל לָךְ וגו': (דברים יט:ב)
[Moïse dit au peuple juif :] « Tu devras te réserver trois villes. » Deutéronome 19,2

Au plan allégorique, le parent qui cherche à venger le sang de la victime est notre propre inclination au mal. Il tente de nous amener à fauter et à nous causer ainsi la souffrance d’une « mort » spirituelle, autrement dit, d’une perte de vitalité dans notre vie spirituelle. La Rédemption messianique sera notre refuge ultime devant ce poursuivant, car l’inclination au mal disparaîtra lors de l’ère messianique. De façon analogue, le rétablissement futur des rituels du Temple donnera à tous ceux qui le nécessitent la possibilité d’achever leur expiation.

En attendant, l’étude de la Torah constitue notre refuge contre notre inclination au mal, car la sainteté de la Torah possède le pouvoir de neutraliser l’effet du mal sur nous.1