Moïse rappela ensuite au peuple juif que lorsqu’il fut temps de se préparer à conquérir la Terre d’Israël, D.ieu indiqua de façon très précise les nations qu’il avait le droit d’attaquer et celles auxquelles il n’avait pas le droit de s’en prendre.
Un avant-goût du futur
אַל תִּתְגָּרוּ בָם כִּי לֹא אֶתֵּן לָכֶם מֵאַרְצָם עַד מִדְרַךְ כַּף רָגֶל וגו': (דברים ב:ד–ה)
[D.ieu ordonna à Moïse :] « Fais très attention à ne pas t’en prendre [à Édom], car Je ne t’accorderai pas son territoire. » Deutéronome 2,4-5

Au plan spirituel, les sept peuples cananéens correspondent aux sept attributs émotionnels, tandis que les nations d’Édom, d’Amon et de Moab – situées à la lisière, mais en dehors de Canaan – correspondent aux trois aspects de l’intellect. Le fait que D.ieu nous ordonna de conquérir les sept nations cananéennes, mais nous interdit de conquérir les trois autres jusqu’aux temps messianiques, signifie que jusqu’à cette époque, nous pourrons seulement affiner pleinement nos émotions, mais pas notre intellect.

La raison est qu’une telle rectification implique de transfigurer la source de ce qu’on désire amender. Du fait que nos émotions sont généralement gouvernées par notre intellect, nous pouvons faire usage de celui-ci pour nous « enseigner » ce qu’il convient d’aimer ou de haïr.

Il n’existe cependant actuellement aucune voix analogue pour influencer notre intellect. Celui-ci est régi par des aspects de notre personnalité si profondément enfouis en nous que la conscience n’y a pas accès et que les outils susceptibles de domestiquer cet aspect de nous-mêmes ne sont pas encore à notre portée.

Néanmoins, à mesure que nous approchons de l’ère messianique et que la lumière de ce futur commence à rayonner, il nous est possible de « goûter » celui-ci à travers les profonds enseignements du ‘hassidisme. Ses enseignements sollicitent les plus nobles attributs de notre âme. À travers leur étude nous pouvons certainement commencer d’amender notre intellect ainsi que nos émotions.1