Cette nuit-là, l’ange gardien d’Ésaü lutta avec Jacob ; Jacob eut le dessus, bien que l’ange réussît à démettre sa cuisse. Jacob demanda que l’ange le bénisse ; alors l’ange lui fit savoir que D.ieu allait lui ajouter le nom « Israël », qui signifie « Celui qui a lutté avec D.ieu [et l’a emporté]. »
Élever le monde matériel
וַיֹּאמֶר לֹא יַעֲקֹב יֵאָמֵר עוֹד שִׁמְךָ כִּי אִם יִשְׂרָאֵל וגו': (בראשית לב:כט)
[L’ange dit à Jacob :] « On ne dira plus que ton nom est Jacob, mais Israël. » Genèse 32,29

Le nom « Israël » ne remplaça pas le nom originel de Jacob, mais il le paracheva. Il exprimait l’ennoblissement qui lui était à présent conféré. Alors que « Jacob » avait dû se battre contre Ésaü pour légitimer les bénédictions d’Isaac, ces bénédictions furent désormais accordées à « Israël » de façon manifeste par l’ange gardien d’Ésaü.

Les deux noms de Jacob caractérisent les deux façons dont nous interagissons avec le monde environnant. Il peut se faire que le monde matériel ou nos propres tendances matérialistes portent atteinte à notre conscience du Divin ou à la vocation de notre existence ; nous devons alors, à l’instar de « Jacob », lutter pour révéler le divin qui sous-tend la réalité matérielle. À d’autres moments, le monde peut constituer un moyen d’intensifier la conscience du Divin ou d’accomplir notre mission divine ; notre défi est alors, à l’image d’« Israël », de faire usage de ces opportunités à la fois pour amener le monde à un degré supérieur de conscience du divin et pour favoriser notre essor spirituel.1